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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 22:38

 

Amis américain (et caine) vous venez de me trouer le derche !

 

En début de semaine, je balançais une bouteille linguistique à la mer.* Certes, j'avais l’œil luminescent de celui qui espère. Mais, mon pressentiment augurait, au pire, un vague frémissement, un signe exploitable au 12ém degré.

 

Et là, ami anglophone, je viens de valider ton côté efficace et productif. Je réclame un frémissement et c'est un tsunami qui me tombe dessus.

 

Tout commença ce matin. J'emmenai mes nains chez le pédiatre, et plus particulièrement pour y faire ausculter Lilou**. Y'avait personne dans la salle d'attente mais la secrétaire à tête de tortue m'informa que le médecin était à la bourre, et donc, du coup, par voix de conséquences, j'attendrai.

Je commençai à lire des histoires à la petite. Soudain, la porte se secoua violemment quelques secondes. Et, étonnamment, elle s’ouvrit doucement. Une poussette s'introduisit, derrière : Laure Manaudou***.

 

Hormis une crise de tremblement généralisé, je restai de marbre face à son arrivée. Planqué derrière un Popi d'il y a douze ans, je la scrutai du coin de l’œil.

 

Elle libéra vite sa gamine et se cacha dans ses mails. J'envoyai la gamine rejoindre son frère qui jouait aux Lego et je gardai le Popi pour rester scréd'. Très vite, nos mômes jouèrent ensemble.

 

Et là tout s'éclaira ! Le blog ! Le post en anglais ! Le fonctionnement du réseau ! J'étais en train de devenir Hype ! Et c'est pour ça, que Manaudou était là !

 

Je décidai d'enfoncer le clou : je tejai**** le Popi et profitai des mômes pour enclencher la discut' l'air de rien, l'air de j't'ai pas reconnu.

 

Et en 5 minutes, Pif – Paf – Pouf. La lumière s’adoucit. La secrétaire mit de la musique et j'engageai un tango endiablé avec la nageuse. Les médecins sortirent de leur cabinet et se mirent à battre le rythme dans de grand cri de joies.

 

Au même moment TIP – TIP – TIP – TIP, mon portable m'informa qu'un SMS était là. Je checkai … Un de mes pote, qui écrit au Psykopat, me signalait qu'il parlait de moi dans un de ses articles***.

 

Et vazy ! Ça continue ! Maintenant, la presse s'en mêle ! Encore quinze jours et ce sera Voici ou Gala ! Je ne voulus pas vivre l'enfer des paparazzi, les mômes troma, les courses en voitures pour semer le journaleu, … Je décidai de tuer le malheur dans l’œuf …

 

J’écrasai l'iPhone d'un coup de talon et coupai le son d'un coup. Je déposai la Laure plus ou moins élégamment sur le sol et quittai ce lieu du démon avec mes youth'.

 

Putain ! Sont fort les ricains !

 

* Pour ceux qui ne comprennent pas le rosbif approximatif démerdez-vous. Pour les autres, effectuez trois coups de roulette de souris et PAF, vous comprendrez de quoi que je cause.

** On se calme les grands-mères ! Y'a rien de grave ! … On range le téléphone et on arrête de pleurer.

*** Véridique … Le reste, …. Moins !

****Attention ! Passé simple du verlan !

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 21:18

 

In front of your eyes completly open, as big as the moon, you see my words in English into this columns !

 

Yes, I'm going to do my first post in the Shakespeare's language ! No ? … Yes ! …. Amazing !!!!

 

Hola ! … Quietly Bijou* … I begin to see some of you crying because of me. He is funny ! He is a good writter** ! He is beautifull ! And now he speaks in an other language ? …

No ... It's not a normal English … It's my own language translated in an appriximate English … But, I'm a dorkface … You, already, have seen it.

 

Why do I do this ?***

 

Because, I've seen myself. I'm near the beginning of the end of my life … It makes me flip ! My trousers are durty !

 

Certainly, I've not the worst life in the world … My child haven't make me insane … I'm not working too much … I haven't to kill some old women to take their money …

 

Yes … And what about the Rock'n Roll ? The glory ?

 

When I was young, I imagined me crossing the world on the back of a nude woman, with a lot of weed in my pocket, running on a street paved of fun. I should fight the devil of Babylon to give more freedom to the earth. Something between Jesus and Johnny Rotten.

 

And now ? … Now … Bheuuuheuuuuuuheuuuuu ! ….

 

But you, the man who speaks in english from his mother, you are my last chance of being rich and famous ! I'm all what you like.

 

I'm french ! I'm funny ! I speak loud, all what you even think ! I'm a daddy like you, as bad, as good.

 

Now, you have seen ? I'm so typic and modern, ...No ? … Ha yes ! We are okay !You never see a joke's writter like me !

 

So ! Now, you call all your friends and you show them the blog of this 'crazy french'. When my web popularity will be near Kubrick, then you will call some newspaper. I'm not an Oger, we could begenning little, by something as the New York Times or the Washington Post.

 

And then, it's good life : Sex, drugs, big cars and Sauerkrauts with meat. But, be calm, I won't forget you ...

 

It's your turn ! Go, go, go … Clik at the right place for me !

 

But … Before, you call Mr Obama or Queen Elisabeth, one last think … Excuse my english ...

 

* Don't try to understand if you're not French

** The first, who says it's wrong, will eat his tears !

*** I don't if this sentance means something but I love the words !

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 22:17

 

 

Même si notre statut de futurs primo-accédants tendrait à faire croire à un embourgeoisement certain, nous gardons nos bonnes vieilles manières de crevards.

 

C'est pourquoi, depuis que nous préparons le déménagement, nous avons pris – avec ma douce – l'engagement de ne jamais, au grand jamais, dépenser le moindre centime dans l'achat de cartons.

 

Régulièrement, je pars donc, au volant de mon ami à quatre roue et je hante les rues de Marseille comme un fantôme motorisé. Roulant au pas, entre chien et loup, je scrute tous les rangements à carton de rue et j'entasse et j'entasse … Entre nous, on appelle ça : la Maraude !

 

Ce matin, la mission était cruciale pour la Komendenture. C'était une Maraude de catégorie 4 - nom de code : razzia belliqueuse.

Il ne restait plus que quelques cartons et encore des gigatonnes à encartonner. Mon grade était en jeu … Glups … En cas d'échec, j'encourrais peut être même la prison – dans les toilettes, trois jours.

J'avais avec moi, pour me seconder, la première classe Lilou. Encore bleue, elle pouvait mener la mission à sa perte, mais sa motivation était un atout.

 

Au bout d'une heure de furetage, la petite s'était endormie à l'arrière – merci la solidarité ! Je n'avais qu'un carton. De grosses gouttes commençaient à perler le long de mes tempes. L'idée du suicide commençait drôlement à faire son chemin.

 

Soudain, au milieu de la rue de Breteuil, le Graal ! Une série, apparemment conséquente, se cachait le long d'une poubelle.

Frein à main. Coup de volant. Pneus qui fument. J'appelle ça le créneau dérapé.

Je me ruais vers la mine : petite déception, il n'y en avait que 6. Mais, je me disais que tout n'était pas perdu. Je repartais.

 

J'y gagnais en lucidité, je repartais en direction du Centre Bourse. Putain ! Doit y avoir du carton là-bas !

Je commençais mon premier tour de chouff. J'étais presque totalement désespéré quand je passais devant la sortie du Parking du centre. Mais ? … Mais ! … Hey ! Mais y'a un trésor ! … Mais le goyot derrière me collait trop … Impossible de m'arrêter … HAAAARRRGHHH !!!

 

Pas grave, je repassais en première et repartais dans un accoue sec … Je contournais le bâtiment dans des grands gniiii enfumés. 9 secondes … Record du monde EX-PLO-SE !

Je me garais en vrac et courrais vers ma future propriété.

 

Avant de me repaître, comme un ogre dans une école primaire, je prenais le temps d’inspecter mon butin. Retournant les cartons de ci de là, je constatais qu'ils étaient assez dégueus. Je me disais que j'allais devoir faire le tri.

 

D'un coup les cartons se mettaient à se mouvoir. Ils se séparaient les uns des autres pour laissez apparaître un gars au bonnet blanc approximatif et à la barbe de la même couleur : « brezda trodsto ! alubliichui flou a nich nouf !!!! *».

 

Mon cœur explosait dans mon corps … La trouille me raidissait jusqu'aux doigts de pieds. Je me mettais à hurler. Lui aussi ! HHAAAAA !!!!!!! C'est alors que je décidais d'abandonner la mission en m'évanouissant ….

 

 

* Une partie de la phrase est vraiment en Russe ...

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 22:36

 

Égorgeur de quidams contrariants devant l’éternel, il m'arrive , pourtant, de plus en plus d'être dans le dialogue avec le con.

Un peu pour que mes nains ne se souviennent pas d'une enfance avec un psychopathe et un peu parce qu'un jour je vais me faire péter les dents et je n'aime pas la douleur.

 

C'est pourquoi, aujourd'hui, quand je garais mon fidèle destrier à 5 chevaux et mes deux petits dans un état de congélation avancés, je ne me ruais pas en hurlant sur la voiture qui prenait ma rue en sens interdit.

 

Se retrouvant face à face avec une voiture dans le bon sens, le véhicule transgressiste se stoppait. Je me dirigeais vers lui encore souriant.

Le vitre se baissait. Je découvrais une quadra usée à l’œil mauvais, à l'arrière elle traînait son môme.

 

Je commençais super bon esprit : «  Bonjour Madame, je ne sais pas si vous savez mais cette rue est en sens unique …

  • Hooooo ?! Me répondait la meuf en se foutant ouvertement de ma gueule. Je mangeais ma langue …

  • Ben oui … M'enfin, c'est pas cool … Vous voyez, c'est dangereux si vous êtes dans le mauvais sens …

  • Ha ouais ? … Vous me faites la leçon ? … Regardez comment vous êtes garé ! …

 

Il est vrai que mon fidèle Wagon R était à cheval sur le trottoir. Je n'étais d’ailleurs pas peu fier du créneau millimétré, entre un plot très bas dévastateur et une voiture, qui m'avait permis d'obtenir cette place. Ayant décidé de garder un chi de couleur jaune (ça me va bien au teint), j'avalais ma couleuvre et je lui répondais :

  • Oui, sauf que ma bagnole est arrêtée … C'est pas dangereux ! … C'est loin d'être votre cas ...

  • Bon qu'est que vous avez à faire le cow-boy ?

 

Je sentais certaines sécurités de mon cerveau céder. Le thermostat global augmentait dangereusement, mais je gardais le contrôle :

  • Je ne fais pas le cow-boy, c'est juste que j'habite dans cette rue et j'ai des mômes, dis-je en joignant le geste designatif à la parole.

  • Ouais, ben avec l'accent que vous avez, c'est sur que c'est votre quartier de naissance … C'est pour ça que vous le défendez comme ça …

 

HAAAAAA !! La pute ! Mais c'est raciste ça ! J'entrais immédiatement en fusion. Le Ghost Rider sommeillant en moi reprenait le pouvoir. Mon corps s'enflammait.

 

Plusieurs réaction me venaient immédiatement en tête :

Lui faire une ablation des dents avec mon crique … Non … J'ai déjà trop de procédure judiciaire à mon encontre.

S'adresser directement à son gamin : « J'te pleins, mon pauvre … Parce qu'elle est conne ta mère ... » … Non … Pas les affaires …

 

Puis non, je gérais ma tension, j'allumais les extincteurs de crâne et de corps … Une violente vapeur émanait de moi. Je lui affichais mon plus beau sourire :

  • Peut être … Mais moi, je suis garé et pas vous …

 

Je prenais mes petits par les mains et remontais la rue dans un rire démoniaque.

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 20:23

 

 

Comme dirait mon ami, Mac Leod : « Je sais tout ! … Je suis tout !!! ».

 

Pour les bulots atrophiés du bulbe qui continuent à s’entêter à lire ces quelques lignes récurrentes, je ne vous expliquerais rien. Pour les autres, re-re-regardez* le premier Highlander (attention ! Pas les autres daubes qui ont suivis. Le premier !) et vous comprendrez …

 

Mais ? … Pourquoi ce sentiment de toussavoiritude ?

 

Aurais-je pécho une nouvelle drogue, que personne y n'en a causé, qui te rend omniscient ?

  • Tss … Tss … Tss**

 

Serais-je le fils de Dieu, et autant les X-men voient leurs pouvoirs se développer à l'adolescence, autant moi, ça serait à quarante pige ?

  • Tss … Tss … Tss**

 

Non ! … Je viens d'installer Google Analytics.

 

Pour les bulots atrophiés du bulbe qui continuent à s’entêter à lire ces quelques lignes récurrentes, je ne vous expliquerais rien. Pour les autres (qui sont quand même pas bien fûte-fûte), ce sont des statistiques de visite sur ce site.

 

Et donc depuis, je sais tout. J'ai l'impression d'être un super espion de la mort qui tue. Je ne porte plus que des smoking et je fais chier Charline pour qu'elle ne porte plus que des tenues de soirées fendues jusqu'à la hanche.

 

Je sais tout !

Ou vous êtes ! La taille de votre écran ! Votre navigateur ! Le temps passé chez moi ! Qui vous êtes ! La taille de votre slip ! Le nom de l'amant de votre mère !

Je sais tout, j'vous dis !

 

Tout les matins, je passe trois quart d'heures à analyser mes analyses. Ceci afin de savoir la manières dont sera rédigée le prochain texte.

Ceci grâce à mon taux marrade à la vanne. D'ici quelques semaines, je serais capable de vous faire rire individuellement pendant 27 minutes, et ce avec 4 mots bien sentis … Si si ..

 

D'ailleurs, dans la même veine, je vous demanderais un peu de tenu !

 

C'est vrai, quand ça lit mes textes, vaguement en calebard, et que ça se gratte la couille négligemment, et ben je le saurais !

Fini les doigts dans le nez ! Fini les saloperies !

 

D'ailleurs … JE TE VOIE LA-BAS ! LE GROS DEGUEU DU … de … Laissez-moi deux secondes pour regarder … Hum … Ha ! … LE GROS DEGUEU DU PORTUGAL***, J'TE VOIE ! … TU VEUX MA MAIN ? …. HAHA ! Ça fait moins les malins ! …

 

À bon entendeur ...

 

* Ceux qui n'ont pas vu, au moins trois fois, Highlander, ne sont pas dignes de me lire.

** Ce lit en balançant la tête de gauche à droite et inversement et ainsi de suite.

*** Véridique, j'ai des lecteurs au Portugal ...

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 21:13

 

 

Hier midi, comme souvent, ma douce et moi prenions place devant l'ancestral téléviseur familial.

Nous voulions regarder la Nouvelle édition (canal+), notre assiette sur les genoux.

 

Cette émission est notre vice de couple : nous adorons insulter les présentateurs de cette daube et conspuer leurs sujets minables, superficiels et traités sur le net trois jours avant.

 

Les animateurs sont des parodies de mecs de canal* : des parigots branchouilles et méprisant, ricanant comme des connards.

Pour ceux qui ont - comme moi - le fantasme hérité du petit toc-toc**, de cracher sur leur télévision – symbole pour moi de la haine animale et antisociale – je ne saurais trop suggérer de regarder cette merde …

C'est donc devenu un rendez-vous jouissif … Y'a des types qui font du sport, moi je vomi ma haine, de la plus vile des façons, devant un écran. C'est ça ou je tue des vieilles au coupe ongle, dans la rue.

 

Ce jour, j'allais donc vers mon fauteuil rouge en forme de main, le sourire aux lèvres et la pâte fumante à la main. Je me saisissais de la télécommande. Et, m'appuyant sur le pouce de la main du-dit fauteuil, je m'asseyais.

 

Cruitch ! ….

Cruitch ? Qu’était donc cet étrange bruit de chips broyé ? Je posais mon assiette et regardais en dessous.

 

J'y découvrais un faux chat de 4 cm de long en vrai poil de petite fille avec des yeux super flippant de zombie mutant. Il était en position assis, comme une statue en poil.

Enfin, ça c'était sa tronche avant notre rencontre, après, je l'avais fendu sur la moitie du torse, décapité aux 2/3 et fracturé du crane … Une boucherie.

 

Je ricanais du carnage, digne des plus beaux serial killer de ce siècle. Puis, je me rappelais que Lilou était dans sa phase montichadamourkejetrainepartoudamour.

 

Glup …

 

Que faire ! Cacher le corps ? C'est pas joli … Assumer ? C'est chaud ! Ça peut largement générer des heures de larmes pour un chat tout pourri flippant !

En quête de réconfort, je me tournais vers ma douce. Elle était morte de rire, le nez dans son assiette. Instinctivement j'éclatais de rire … Mais ma conscience me re-rattrapais …

Je me voyais pas de pas lui dire et je me voyais pas de lui dire …

 

Charline me suggérais d’abord de faire mine de rien et de le remettre à sa place … C'est bien une femme ça ! Je refusais, bien sur, tout net.

 

Après trois tentatives d'opération chirurgical sur le chat et un maraboutage infructueux, Charline m’empêchais de me suicider et me protégeais en enfermant le grand blessé dans la boite à réparation qu'est bien caché dans le bordel de la cuisine.

 

Ça fait deux jours que je n'arrive plus à me regarder dans une glace ni ma fille dans les yeux ...

 

* Et je sais de quoi je parle !

** La vie est un long fleuve tranquille

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 21:22

 

 

En ce jour, j'allais du pas du juste et légitime vers mon automobile au blanc et au ronronnement approximatif. Ayant travaillé durant la matinée– et bien travaillé – dans la nouvelle école ou je donne des cours, j'avais le cœur gonflé à l'hélium pour aller chercher mes nains à l'école.

 

M’insérant derrière mon volant, je cherchais la musique, digne de Animal*, que j'allais faire aboyer dans mon autoradio. En même temps, je cherchais à faire glisser, à l'aveugle, la clef de contact dans l'espace prévu à son endroit. J'étais serein, joyeux et taquin.

 

Puis, automate fantomatique, je voyais arriver une vieille derrière la vitre à coté de la place du mort.

Entre bourgeoisie provinciale et mauvais goût**, elle se collait, telle une mouche attendant sa pitance. Elle puait la reulouterie à plein nez. Elle avait l'oeil vénér et le sourire pincé de la meuf qu'a un truc pas sympa à dire et que ça la démange de le dire.

 

Bien décidé à ne pas casser mon Chi rose bonbon au goût coquelicot, je prenais une grande inspiration, m'armais de mon plus beau sourire et pressais le bouton de la vitre de droite***.

 

ZZZZZZZ … Oui, Madame ? …

Elle est à vous cette voiture, qu'elle me disait. Parce que moi, j'ai le magasin juste en face et les livreurs, si on leur prend leur place et gnagnagni et gnagna, qu'elle m’enchaînait.

 

Je décidais de ne plus écouter la rombière - qui de toute façon n'avait pas besoin de moi pour s'exprimer – pour me concentrer sur sur un moyen de lui faire fermer sa sale gueule de vieille sans cri et sans larme .

 

En quelques secondes, un faciès carnassié se dessinait, j'avais mon idée

 

  • … Et pis vous comprenez, ça créé des problèmes avec les voisins …

  • Heu … Excusez-moi madame … C'est pas moi qui l'ai garé cette voiture …

  • Et pis … Hein ? … Elle est pas à vous cette voiture ?

  • Si, mais c'est pas moi qui l'ai garé cette voiture …

  • Alors, elle est pas à vous ! … Donc, là, vous volez une voiture ?

  • Non ! Elle est à moi, mais c'est ma femme qui l'a garé ce matin en revenant de l'école …

 

Et paf ! Ça, c'est de l'argument qui te mouche ta gueule de vieille peau !

Je la voyais vacillé. L’œil s'arrondissait et un filet de bave commençait à glisser au bord de ses lèvres, signe d'une intense réflexion chez le bi-neuronal.

 

  • … Et ben, faudra lui dire !

  • Je n'y manquerai pas …

  • Parce que vous comprenez pour nous les petits commerçant, on est déjà couvert de charges …

HAAAAA ! !! ça l'avait pas calmé la pute ! Je regardais l'heure : je n'avais plus de temps à perdre, j'allais être en retard à l'école.

 

Adieu, Chi joyeux et legerté de l'âme … Je lui coinçais la tête avec la fenêtre et je la traînais sur 100 mètre. Elle fût plus longue à se taire mais elle me fît plus plaisir.

 

* Batteur du Muppets Show

** Est-ce différent ?

*** Qui s'ouvre seulement à la moitié depuis que nous avons fait réparer le rétro … Cherchez l'erreur ...

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 20:45

 

 

Samedi, ma douce était partie sautillante, comme une gazelle dépensière, faire les magasins. Je me retrouvais avec les deux schtroupfs et un ordre express de la Komandenture !

 

En effet, la petite recevait un de ses meilleurs copains dans l'après-midi. Qui, soit dit en passant, correspond aux canons de beauté que celle-ci a développé depuis plusieurs années : les Hulk métisses.

Or, la mère de ce cher bambin n'est que peu habitué à se rendre dans notre demeure. Du coup, les apparences doivent être sauvées … Cette pauvre femme ne doit pas voir – ni comprendre – que nous vivons dans un bordel crasseux à faire passer Gaston Lagaffe pour un méticuleux monomaniaque du rangement.

 

Re-du coup, la Komandenture lache les sirènes et les ordres : CODE ROUGE de la débordélisation de la maison ! Tous les Fred aux rapports ! Tous les Fred s'arment de leurs balais !

Ma mission était simple : rendre au salon son aspect humain, tuer les acariens plus gros qu'une pièce de un euro et supprimer les virus mortels. La Komandenture  avait été claire. En cas d'échec de la mission, je serais émasculé au coupe ongle et cautérisé à la vodka.

 

Autant dire que je faisais pas mon malin … Mais je profitais encore de la présence de mes testicules, pour que celles-ci s’hypertrophient et se brisent à la vue de cette contrainte*

 

Cela dit, je prenais mon courage à deux mains et mon remède à cette pénible dilatation testiculaires : du gros son de la mort, bien haineux, avec les enceintes qui vibrent et les carreaux qui pètent (ou l'inverse).

 

Pour faire plaisir à ma fille, je commençais par une exception. Nous lancions son morceau culte du premier album de Louis Attaque.

Après, je lâchais les chevaux. J’enchaînais avec un petit Mass Hysteria en live au Québec.

 

Je commençais alors mon concert imaginaire dans le Bercy de ma tête. Sautillant de droite et de gauche, j'empoignais tel bibelot mal rangé. Je le déposais à sa place et j'en profitais pour réchauffé la partie gauche de la salle. Je débarrassais la table basse à grands coups de pieds (armés de rangers pour l'occasion) et rangeais du talon.

Mes nains, habitués à mes excès musicaux, continuaient leurs jeux en suivant plus ou moins le morceau.

 

Pour ne pas perdre le rythme, je mettais un autre live, sauf que là, il était de Trust. Je profitais de trier les livres et revues des enfants pour effectuer un solo de batterie … J'étais à fond, c'était la consécration par mon public. Je pleurais presque …

 

La puissance de feu du groupe allait crescendo, tout comme le speed de mon rangement. Enfin, le summum : antisocial !

 

Je donnais tout ! Pourtant je faisais une pause au cours du morceau, car je n'est plus 20 ans … Le refrain suivait. Je découvrais mon Zéphir, en train de monter une voiture lego, rythmant sa construction d'une levé de poings gauche régulier en criant « AN-TI-SO-CIAL ! … AN-TI-SO-CIAL !... AN-TI-SO-CIAL ! »

 

Je tombais à genou de bonheur … ça y est ! La graine est plantée !

 

*Pour les pas finaux, ça me gonflait et cassait les yeuks

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 20:52

 

Marseille est émaillée d'archétypes, les médias et la culture populaire s'en donne à cœur joie.

 

Combien de villes peuvent s’enorgueillir de couver en leur sein autant de spécimens si hauts en couleur ?

 

Le Ch'ti ? Laissez-moi rire ! … Ha ! Ha ! … à part du mongoloïde pauvre et aviné avec du short, on n'a pas grand chose …

Nous monsieur, on a du vieux pécheur incompréhensible, du chasseur de garrigue, du d'jeun's mi tektonik mi-cochon d'Inde, de la caille des quartiers Nords, … Et bien sûr, les deux types de marseillais connu du monde entier : le bandit et la Cagole !

 

Il existe un parent pauvre de notre fameuse Cagole, c'est son pendant masculin : le Kéké ou Kake. Beaucoup moins connu, il n'en reste pas moins très impressionnant …

 

C'est d'ailleurs, un de ces gars qui me scotcha, jeudi dernier.

 

J'attendais patiemment et gentiment qu'une connasse retrouve les clefs de sa voiture afin de la bouger pour que je puisse extraire la mienne, qui elle, était dans une place de parking totalement légal et réglementaire, alors que la gourdasse perdeuse de clefs était en vrac et double file.

 

J'entretenais sa concentration sur son objectif en lui collant de grands coups de nerfs de bœufs dans les genoux. Ça commençait à créer un sacré bordel dans la rue …

 

C'est précisément à ce moment qu'une voiture de meufs plutôt pas trop mal gaulées s’arrêtaient au feu juste à coté de nous.

Au bout de quelques seconde les piétons s’égrenaient sur le zebrage du passage piéton.

Parmi eux, un Kéké …

 

Comment que je le sais me direz-vous ? … Le nez, l'instinct … Et puis, c'est un peu comme le cancer, c'est le genre de truc que tu comprends mieux en l'ayant …

 

Bref, j'avais mon Kéké sur le trottoir, la démarche macho et le radar à meuf en éveil (toujours!!) … BIP … BIP … BIP …. BIIIIIIIIIIIIIPPPPPP !!!!!!!!

Il est évident qu'il repérait les trois quatre minettes en moins de temps qu'il ne faut pour dire « viens là que je te foute une pétée ! ».

 

Le Chasseur avait repéré sa (ses?) proie(s?) … Mais il savait qu'il était trop prêt pour l'observer sans être vue. Et en tant que vieux Kéké (y'a tous les ages), il savait que le matage avec insistance et (surtout) le gaulage étaient synonyme de tricardisation définitive …

 

Pour remédier à ce problème, il observait une légère contraction des sourcils et les tendait vers le ciel d'un coup sec. Ceci avait pour conséquence de faire légèrement décoller les lunettes de soleil qui étaient posées sur son front. Celles-ci retombaient alors impeccablement sur son nez.

 

Il avait alors toute latitude pour mater comme un malade et établir un plan d'action …

 

Je le prenais sur le fait … J'en étais tellement surpris que j'oubliais d'en frapper la vieille quelques secondes …

 

Putain ! Sont forts ces cons-là ...

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 14:42

 

 

Ce mercredi soir, ma douce et moi, étions invités aux 78 ans de mon ami JL, que j'ai pas le droit d'en parler, mais que je le fais quand même, comme je suis un aventurier du futur.

 

La nouba était, comme à son habitude, sympathique et peuplée d'inconnus fort conviviaux. Et vazy qu'j'boie un coup, pis t'es qui toi ? … Je surfais de personne en personne conversant plus ou moins longtemps en fonction de l’intérêt.

 

Autour des minuit, une heure, le truchement des chaises musicales fît asseoir mon séant à coté d'une grande meuf, aux yeux sur-maquillés version Manga et au look 80' qui sort du Palace. En plus, elle parlait bizarrement avec une gestuelle fo-folle et ostentatoire.

Tout s'éclairait, quand j'apprenais qu'elle était New Yorkaise ...

 

Toujours curieux, j'entamais la conversation en commençant à lui parler de sa ville, je m’intéressais … Ensuite je m’enquérais de son séjour.

 

Un peu pour faire mon malin et flatter mon ego, je me permettais de traduire les mots en anglais quand elle peinait à trouver en version française.

Puis je m'adonnais à mon sport préféré : faire des vannes en anglais ! Non, c'est vrai, c'est pas facile de faire des blagounettes dans une autre langue que la sienne, et puis ça fait tourner les écrous du cerveau, ça dégrippe le bordel !

 

Elle m'apprenait quelle devait passer par Paris. Je m'empressais de lui dire que je connaissais la capitale comme ma poche et que je l'adorais.

 

Elle profitait de l'occasion pour me demander ce que je lui conseillais. Sans plus de réflexion que ça, je chaussais un stylo et lui gribouillais sur un bout d’enveloppe usagée quelques coins sympa' :

Montmartre, la Villette, la Roquette, Pigalle, Luxembourg et le quartier chinois …

 

Bon, avec ça elle voyait du différent. Elle pouvait aussi faire un comparatif avec New York … Bref, je me foutais pas de sa gueule.

 

Juste après la transmission scripturale, sa copine française (ou pas j'ai jamais bien su), venait la chercher pour aller vers de nouvelles aventures nocturno-marseillaise ...

 

C'est à peu près au même moment que je me rendais compte qu'elle était drôlement amitieuse pour le type d'info que je venais de lui donner. Ouf … Sauvé du malentendu alcoolisé …

 

Elle prenait son manteau et commençait à faire la tournée des bisous, au-revoir …

 

Arrivée à mon niveau, elle me prenait fermement dans ses bras et me remerciait chaleureusement au creux de l'oreille … Je bougeais plus, j'étais tétanisé …

 

Puis, se reculant d'un pas, elle me caressait la joue en me lançant un regard de braise … Glubs …

 

Je tournais les yeux à droite sentant un regard posé sur moi. C'était Charline, les pupilles enflammées, elle me lançait un sourire qui voulait dire : « profite mon coco, … ça va pas durer ... »

 

Deux jours après je ne sais toujours pas si cette séduction involontaire et son apport en terme d'égo, valait la perte de forme ovale de ma tête ...

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