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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 21:26

 

On a trouvé une nounou mortelle pour Lilou. Elle fait des activités en extérieur, autant que le climat actuel permette, tous les jours. Elle lui fait des repas avec des légumes bios, qu'elle a cuisinés elle-même. Elle t'envoie un mail, tous les jours, à la mi-journée, avec un résumé de la matinée et des photos. Bref, elle déchire …

 

C'est pourquoi lundi, j'allais chercher la petite à l'Alcazar*. Dans l'ambiance, pourtant feutrée, de la section jeunesse, Lilou nous fît (j'étais avec Zeph') un accueil sonore mais magnifique, avec un feu d'artifice dans les yeux.

 

Elle se retrouvait vite dans mes bras, éclatant, au passage, le record du 100 m quatre pattes. Pendant que la nounou me racontait la fin de la journée, Ma louloute profitait de moi.

D'abord lovée au creux de mon cou, elle se redressait soudainement, m'attrapait le visage à deux mains et m'enlaçait de toutes ses forces. Surpris et ému, je lui rendais vite son câlin. Nous savourions ces quelques instants.

 

Prenant du recul, pour mieux admirer la beauté de ce géniteur complètement mortel, elle constatait, avec effroi, que mes deux oreilles n'étaient pas parfaitement symétriques. Elle tentait immédiatement de rectifier le tir par une opération à la main.

Pour m'être fait niquer une fois ou deux, je sais maintenant parer ses attaques de tirage d'oreilles.

 

Ulcéré, par cette attitude d'interdit, elle se jetait sur moi pour me laminer de baffes. Parade – parade – blocage – parade – cassage de bras. «  Ha non ma cocotte ! Tu ne me tapes pas ! Soit tu arrête, soit tu descends ! ».

 

Elle s'était arrêtée. Relâchant progressivement son étreinte, je ne la quittais pas des yeux.

 

« hhhaaaaaarrrrrrrrrrrgggg !!!!!!!!! » Elle pensait certainement que son cri allait m'effrayer ? Ho l'ôt', elle a vu la vierge ... Bon, notez bien, d'un autre côté, elle n'a qu'un an …

Enfin bref, je te me la mettais à distance et la fixais, l'œil mauvais : « j'avais prévenu ! ». Je la déposais à terre : «Je vais chercher ton frère, j'reviens .. ». En effet, ce dernier était, sagement, en train de bouquiner à quelques mètres.

Lilou se mis à faire sa tête de douleur – incompréhension – peur. Fracassant le dôme de silence, elle venait de faire tourner toutes les têtes, des mères de famille, en notre direction.

 

La bibliothécaire, à l'allure d'une femme qui aurait eu une sécheresse vaginale toute sa vie, esquissa un sourire carnassier : « Alors ma chérie ? … Papa te maltraite ? ».

 

Entendant la phrase, je me fixais sur place. J'effectuais un demi-tour, assez dynamique, tout en cherchant du matos'. J'avais mis la main sur un 357 et une scie à métaux.

 

Mais je n'ai pas eu le temps de les sortir. Ma nounou s'interposait entre la foule, qui commençait à se former, et moi : « Doucement ! Doucement ! C'était de la légitime défense, je suis témoin. »

Après de longs conciliabules, chacune reprenait sa place.

 

On a vraiment trouvé une nounou mortelle ...

 

* : bibliothèque mortelle, avec deux étages pour les mômes, d'la balle !

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 20:59


Hier, après l'histoire du soir (Poupoule*), un dialogue à faire évanouir les plus dures des féministes s'instorait entre Zéph' et moi.

Zéph' : Moi, j'ai pas d'amoureuse ...
Fred : Ah bon ? ... Ben pourquoi ?
Z : Chais pas ...Y'en a aucune qui me plaise. Enfin si, j'aimerais bien que Annouck soit mon amoureuse, mais c'est pas possible ... On est déja copain. On verra, ça changera peut être quand on sera grand ...
Mais ce que j'aimerais bien, quand je serais grand, c'est avoir deux amoureuses ...
F : ha ça c'est pas possible mon bonhomme ... Parce que tu verras, quand tu trouveras ton amoureuse, y aura plus de place dans ton coeur pour les autres filles.
Z : Mais non, moi j'ai un coeur très gros. (joignant le geste à la parole) Tu vois mon coeur, il est gros comme ça. Alors la première fille elle prendrait ça et il resterait plein de place pour la deuxième ... Et peut être même pour une troisième ...
F (un peu scotché ) : T'es sur ? ...
Z (définitif) : Mais oui ! ... Le mieux se serait de changer réguliérement.
Je pense que quand je serais grand, j'aurais une maison avec Antoine. Lui, il aura son amoureuse et moi, la mienne, mais on changera tout les jours, on se les échangera. Là ce serait le top !
F (se retenant d'exploser de rire) : Bon, ben on verra ça demain mon lascard ...

Je rejoignais la cuisine pour fumer mon joint du soir tout en pouffant. Le petit venait d'ouvrir la fénétre de la sexualité des générations à venir. ça va donner ... Moi qui n'ai jamais pu blairer les féministes des années soixante-dix avec leur discours à la con et leur sous tif enflammé, il venait de leur clouer le bec.

Je t'adore mon fils ...

* : Histoire d'amour pour enfant entre une poule et un renard.

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 21:13


Depuis des mois, je n'attendais qu'une chose : avoir du temps ! Pour : travailler ? écrire ?Glander ? ... Pour faire !

Et quoi de mieux pour avoir du temps que d'abandonner un peu ses momes. C'est pourquoi, aujourd'hui, était le deuxième jour de l'adaptation de Lilou à sa Nounou.
J'avais tellement la pêche, que j'y allais en Moonwalk. Je louais ce jour. j'embrassais chaque seconde, comme celui qui a conscience des événements.

Enfin, j'embrassais, c'est vite dit. C'était aussi le premier jour ou je me retrouvais seul à devoir enchainer avec des timing précis, école (8h20) et Nounou (9h00). C'était donc une matinée toute au taquet, à donf.

J'était crispé comme un épiléptique, mais tout se passait bien. En fait, je commençais à embrasser comme un malade, à partir du moment, ou je sonnais chez la nourrice, après avoir, préalablement, regardé l'heure sur mon portable.

La demi-heure de présence commune se passait très agréablement. je me faisais payer un café et me laissais bercer parle flot de la conversation. La séparation se fit sans une larme. Elle riait, comme d'hab'.

9 heures 29, me voila sur le trottoire, sans poussette, ni bébé. Seul ... Seul ? ... ???? .... LIBRE !!!!
De bonheur, je commençais une chorégraphie Hip-hop dans la rue. Devant mon excellence, de nombreuses personnes m'emboitaient le pas. La foule grossissait, grossissait. Nous étions des centaines, des milliers à danser jusqu'à la mairie. La révolution était en marche !
Non, je déconne. Mais j'étais très content.

Afin de partager ma joie, je me décidais de faire un résumé des événements à ma douce en accentuant mon cancer au cerveau.

Je laissais sonner une fois, deux fois et un bruit bizare coupait court à tout.

Je m'arretais de marcher et faisais le point : ma femme était à Panam', Zéph' à l'école et Lilou à son adaptation. Au fur et à mesure de mes songes, une boule grandissait dans mon ventre, dure, froide et tétanisante.

J'avais l'impression d'être une femme de 55 ans en fin de carrière, qui vient de finir le déménagement de la petite dernière. Et maintenant ?

Je me sentais seul, coupable et inutile. Je faisais la poule qui à trouvé un couteau jusqu'à ce que j'aille rechercher Lilou.

 Je finissais la journée en couvrant mes enfants de bisous....

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 08:06

 

Mes deux jours d'apocalypse hebdomadaire furent, cette fois, à graver sur les tablettes familiale de marbre rose, ou qu'on met les trucs vraiment notables, pour que les générations futures s'en enrichissent.

 

Outre mes problématiques levées dans le poste de la veille*, je me retrouvais avec des nouveautés : Zéphir à la maison toute la journée et je suis prévenu la veille**, la maison à nickeliser, des tonnes de linges à rattraper, …

 

Au milieu de cet amas d'adrénaline et de connexions neuronales, une oasis de calme nous apparaissait le midi. Lilou était couchée, Zéph' et moi avions fini le repas. Pendant qu'il jouait dans la cuisine, je savourais un somptueux café Tassimo de ma machine qui fuie. Les jambes croisées sous la table, j'effectuais des cercles concentriques avec ma tasse afin que son contenu se transforme en siphon noir.

 

Après avoir bu la dernière rasade, je reposais la tasse sur la table et découvrais une feuille et un feutre. Esquissant un sourire, je commençais à dessiner un robot de la mort qui tue, un croisement entre Gormiti et Iron Man.

 

Une fois fini, je l'offrais au petit. Celui-ci, emballé, me passait immédiatement une autre commande : un avion qui va drôlement vite !

À genou sur la chaise à coté de moi, il me scrutait par dessus mon épaule :

« Tu dessines super bien ! »

Très touché, je lui posais un bisou sur le front en le remerciant.

 

Pourtant je ne dessine pas « très bien » à mon gout***. Dans ma logique de perfection et d'utilisabilité des savoirs « je ne dessinais pas assez bien ». Je le lui disais donc.

 

Aussitôt, il se redressait : « ben si tu dessines bien ! Pourquoi tu dis ça ? ». Je comprenais qu'au travers des yeux d'un enfant de cinq ans, je dessinais, effectivement, super bien. Je lui expliquais alors que, certes, je me débrouillais avec un crayon, mais qu'il y avait des tas de gens qui étaient meilleur que moi : Julien, Damien, mon reufr, …Il me regardait de nouveau, très troublé, presque triste : « Pourquoi tu dis que tu dessine pas bien ? ».

 

Je réalisais alors le besoin, à ses yeux, que son Papa soit le plus beau, le plus fort et qu'il déchire sa mère la dinde ! Or, la vantardise a toujours été une de mes frayeur. Me la péter, je dis pas, mais dire j'suis le meilleur … Bof.

Pour la première fois, je prenais conscience de ce rôle de Superman et de la nécessité de l'assumer. C'était la première fois que quelqu'un (en l'occurrence mon fils) m'admirait et en avait besoin.

 

Complètement liquéfié par cette preuve d'amour absolue et gratuite, je retombais sur mes pied en expliquant que j'étais pas assez balèze pour faire des Bd et donc que c'était pour ça que je minimisais ma compétence. Il concluait mon explication par un rassurant : « Oui, mais eux, (les dessinateurs), ce sont des spécialistes ». Et il retournait finir sa bataille de gourdes de compotes vides.

 

Ça va … Il m'avait pas l'air traumatisé par ma maladresse. De mon coté je reniflait discrètement sous l'émotion.

 

* Pour les nouveaux ou les anciens qu'ont le cerveau liquide, cliquez ici

** J'te me suis fumé la directrice de la secte à cette occasion, un pur moment de bonheur.

*** Vous verrez dans quelques jours ...

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 21:29

 

Pour me changer de mon quotidien tranquille et mettre un peu de piment dans ces deux jours, ou Charline va faire la belle à la capital, Lilou décidait d'être malade.

 

Oh, je vous rassure, ce n'est ni le virus Ebola, ni le VIH. C'est juste un bête virus de daube que les petits, ils s'en prennent 258 dans leur enfance.

 

Alors de quoi je me plains, me direz-vous, l'œil méprisant de celui qui comprends pas ou est le problème. Et bien, je n'ai pas le don d'ubiquité ! Non ? … Si ! Je sais je suis une merde, mais c'est comme ça …

 

Mais que viens faire la toute présence* ici, me redirez-vous, avec un œil que je préfère pas décrire car je vais vomir.

 

Ben, c'est qu'il faut qu'elle reste au chaud ! Je peux pas la sortir. Enfin, je peux mais ce n'est pas souhaitable … Et comment que je fais pour conduire Zéphir à l'école et garder Lilou à la maison ?

 

Je me transforme en Diablo** ? En Mr Fantastic** ? Non, je suis con, ils existent pas …

 

Et si je devenais dieu ? … Ah non, j'ai raté l'examen, pour la deuxième fois, l'année dernière, alors je peux plus le passer.

 

Plus simple j'appelle le Baby sitter***. Ça me coute un bras - que je suis obligé de faire un emprunt sur 30 ans – mais tout le monde va ou il doit aller.

 

Pour augmenter la difficulté, je devais faire une montagne de course pour préparer l'arrivée de mes parents qui nous garderons les mômes, pendant que nous batifolerons, avec ma douce, dans le Zion complètement imprévisible du Burkina Fasso. L'addition baby-sitterésque s'allongeait, tout comme mes bras sous le poids des sacs (50 000 € et 25 Cm)

 

Et cerise sur la tarte aux excréments qu'était cette journée, Lilou voyait que je me démerdais pas trop mal, elle se passait alors en mode hurlements à gogo : je joue et je pleure/crie, je mange et je pleure/crie, je dors et je pleure/crie, …

 

Quand le baby-sitter revenait, vers 16h00, afin que je puisse aller rechercher le grand. J'en était à mon 3èm début d'infarctus, mon 14èm Tranxen, ma 12ème rupture d'anévrisme et ma 18ème crise d'épilepsie. Bref, j'étais calme, détendu … Au top, quoi !

 

Arrivant à l'école, mon Zéphiron m'apprenait qu'il ne savait plus ou il avait mis le pull que je lui avait foutu sur le dos le matin. C'en était trop pour moi : je le lapidais, puis le crucifiais et finissais par l'écarteler pour qu'il comprenne bien, non mais des fois !

 

Oui, je sais, c'est injuste, disproportionné et il n'y est pour rien !

 

C'est pourquoi depuis qu'il est couché, je pleure de culpabilité et de honte, et pour faire pénitence, je me suis enfoncé tout les sextoys de ma femme dans les narines … ça pique un peu ...

 

Au moins, ça peut pas être pire demain ...

 

* si, si, ça existe la toute-présence. C'est comme la toute puissance, sauf que c'est avec la présence

** Personnage de comics

*** Ce n'est pas une faute de frappe, c'est bien un garçon (très bien d'ailleurs)

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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 21:22

 

Noël … Haaaa, Noël ! … Haaaa …. Chez nous, ça a été une belle fête.

 

Le 25, vers une heure du matin, un peu gerbouille à cause du champ' et du foie gras poilé, je descendais LES cartons de cadeaux au pied du sapin.

 

Malgré les éclairages d'ambiance et de saison, une vague honte m'envahissait, une fois mon forfait accompli. Face à moi, une muraille de cadeaux, d'un mètre d'épaisseur, entourait le sapin. Putain, ils sont 2 … C'est juste pas juste …

Enfin bon, c'est quand même le soir de Noël, alors, j'vais pas m'bouffer la rate. Je n'y pensais donc plus dix minutes plus tard.

 

La nuit fût courte mais reposante.

 

Zéphir était à fond sur les histoires de Père Noël, de liste, d'être gentil, de verre d'eau pour lui au pied du sapin, … à bloc ! Mais, il n'émergea, le 25, qu'à 8 heures du matin (et sa sœur plus tard !), pour défoncer les cadeaux.

 

Sans tourner à l'hystérie, il semblait joyeux et émerveillé ( y pouvait ! ). Lilou de son côté s'en tapait, du père Noël, comme moi du père Fouettard. Pourtant, ses jouets semblaient l'intéresser, elle riait beaucoup. Pour preuve, durant la journée, elle jouait plus avec les jouets qu'avec les cartons.

 

Nous savourions tous la mâtinée, nous la laissions trainer en longueur.

 

De toute façon, avec le matos' qu'on avait, le déballage des cadeaux dura jusqu'à midi, le temps d'ouvrir, de contempler, de trépigner, de dépouiller, de tester, de faire tester aux autres et de tester les trucs des autres.

 

Je jouais à un action ou vérité où une main zombie tranchée te désigne d'un index ensanglanté. Je me remettais au skate. J'apprenais à piloter un hélicoptère modèle réduit d'intérieur. J'attrapais dans un filet, des papillons, soufflés par la trompe d'un éléphant. Je pilotais une voiture, avec un volant de 20 centimètres de diamètre et trois vitesses automatiques qui avaient des bruits d'animaux. J'assemblais de nombreux aliens dans un laboratoire à aliens ...

 

Après avoir tout tester, les petites têtes blondes jouaient joyeusement, mais calmement. Tout était nickel ! Je m'attendais à tout moment à voir me pousser une robe de chambre, des mules et une pipe … Mais non.

 

Je profitais de ce moment pour feuilleter une des Bd qui m'avait été offerte.

 

Zéphir était en train de jouer seul à son laboratoire de Ben 10 (celui des aliens). Il parlait seul :

 

« Mais ? … C'est pas normal ça ! … Mais ? Mais ? C'est cheulou s'truc là ! … P'pa ! … P'pa, y'a un truc cheulou ! ... »

 

C'est ça l'esprit de noël chez nous ...

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 21:14

 

Parfois, dans notre quotidien, constitué de grands bouts de n'importe quoi, un morceau, plus n'importe quoi que les autres, nous illumine de son exceptionnel beauté.

 

C'est certainement une de ces élites que je croisais lundi pour le gouter (vers 16 heures donc).

 

J'étais assis, face à la table de cuisine, je bâfrais de conneries sucré, que c'est bien la peine de gueuler sur Babylone, qu'après elle te tiens par ton bide, gros nigaud.

Face à moi, Charline était adossé au plan de travail. Je sais plus trop ce qu'elle bouffait, mais c'était aussi une honte. En plus, elle avait un regard bienveillant envers Zéphir, qui faisait le ninja dans la cuisine.

 

En effet, depuis une bonne dizaines de minutes, il alternait entre sa mère et moi, par de violent roulé boulé dans les pâtes tombées de son assiette du midi. Encore de pyjama vétu - à 16 heures, la classe , il c'était désigné « le ninja rouge ». Sa mère était le noir et moi le blanc*

 

Puis face à son adversaire, il sautillait d'un pied sur l'autre, les bras en angle, les mains tendues, le tranchant de la paume vers l'ennemi. Tout en effectuant sa danse, il poussait des petits « yakkkii !!! » ou « oooozzzo !!! ».

 

Et c'était l'attaque ! Il labourait sa cible d'atemis. Comme cible il y avait : la cuisse de maman, la nuque de papa, …

 

Il effectuait cet entrainement tout en mangeant négligemment des Kit Kat et en buvant un verre d'eau.

 

Mon tour revenait. Il arrivait.

« oooozzzo !!! »

Il était là.

 

Changeant de technique, je décidais de parer ses coups. C'était un peu osé, soit-dit en passant, car ce n'était pas dit du tout que ça finirait bien.

 

Premier coup : tranquille. De l'avant bras, je freine son poignée. Cool …

 

Deuxième coup : la même. Je freine … Mais … Que ce … HAAARRRGGG !!!! Une douleur affreuse dans l'oeil gauche ça me pique, sa mère !

 

Je commençais à me rouler par terre de douleur, mais voyant tomber un truc marronace, je comprenais

 

Le petit mange, comme un enfant de quatre qui joue. Il laisse fondre le chocolat et broie tout en fonction de son excitation. Le blocage, précédemment cité, m'avait donc projeté un bout de Kit Kat, collé par du chocolat, dans l'œil ! Ce qui dans le monde réel des gens normaux, n'arrive pas.

 

Une fois de plus, j'étais trahis par les miens ...


* Ce qui me va plutôt bien. J'ai toujours adoré la notion du ninja blanc. Tellement il est fort, il s'habille en blanc pour pas se cacher, tellement il en à rien à foutre. Mais il s'habille quand même en ninja, pour que tu saches qu'il en est, pour que tu flippes ta race. Bref, j'adore, le ninja blanc.

 

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 20:59

 

Antépénultième jour d'école, avant les vacances pour Zéphir, je l'amène d'un pas furax. Pour la énième fois*, il a une bosse sur la tête – non signalée à la sortie précédente.

 

Selon les infos du gosse, il se serait fait latter par un autre qui l'aurait jeté sur un banc.

 

J'en ai plein le race, je compte bien faire la morale à cette instit', non mais des fois, y'en a marre. J'ai, à peu près, 50% de mes vannes. Les autres, je les ferais sous le coup de la colère.

 

Croisant un pote sur le trajet de l'école, je lui exprime mon mécontentement. Militant abondamment, je me gonfle le bourrichon.

 

Arrivé à l'école, je lui saute sur le râble (à l'instit') : l'œil injecté de sang, je me défoule un peu sur elle (il faut bien l'avouer**). On m'a pas donner l'info ! Si y se passe un truc ! Marre de la violence ! … Un bon panel.

 

Elle esquive mes attaques comme elle peut. Son arme : le bottage en touche ! Sa technique : le répettage ! On se redit les même choses, de longues minutes durant.

 

Mais soudain, je ne peux plus tenir. Entre Lilou qui gesticule et pleure parce qu'elle n'a toujours pas eu son bib' du matin et la tétanie qui va m'emporter le bras gauche, je commence à tenter le retrait.

 

« Bon, ben on finira tout ça ce soir, quand je viendrais chercher le petit ? … Hum ? ... » Elle renquille : « vous savez, ce n'est pas un manque de surveillance … Et patati et patata ... »

 

Impossible de m'en décoller …

 

Soudain, un brouhaha se fait entendre au fond de la salle. Des cris, des pleurs et du bordel. Par réflexe et par instinct, je tourne la tête.

 

Je découvre un Zéphir en larmes, la jambe en l'air, en train de labourer le bide d'un autre gamin à coups de pied.

 

« Zéphiiiiiirrrr !!!!!! »

 

Roulé boulé dans la classe avec la maîtresse, j'interviens entre les gosses. Je me tourne vers le mien : mais quoi ? Qu'est-ce ? Pourquoi la violence ?

 

Derrière moi, j'entends la voix d'une autre mère de famille : « il vient se plaindre pour son gamin qui se fait taper et c'est lui qui défonce les autres ... »

 

Je m'évanouis de honte, je vois que ça … Hum … Non, ça vient pas … Je profite de la faim de Lilou pour fuir rapidement : « à ce soir ... »

 

Je pars sous les larmes de ma fille et les huées des parents … On peut être trahie par les siens ...


* Je vous metd même pas de liens pour voir les posts qui en parlent, tellement ch'uis énervé.

** et j'ai pas trop honte ...

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 19:27

 

Depuis quelques jours, je suis très fier d'être en possession d'un magnifique T-shirt. Il me va comme une seconde peau.

 

Il réalise le tour de force de mettre en avant ma musculature impressionnante, tout en laissant apparaître ma sensibilité et cette sensualité inhérente à mon âme de poète body-buildé.

 

Ça partait pourtant pas très bien. À peine 24 heures après son achat, ce vêtement se voyait disparaître dans le « grand tout »* de notre appartement. Il réapparaissait 3 ou 4 jours plus tard.

 

Ce matin, après le lavage préalable du T-shirt, je me préparais psychologiquement à le mettre.

 

Je me voyais déjà, tel un Derviche tourneur au ralenti, errer dans la maison pour aiguiser les instincts sensuello-sexuelle de ma douce. Qui pourrait résister à ces pectoraux moulés dans ce tissu à la légèreté de papier bible ? Qui ne baverais pas devant ce corps cintré dans une peau d'abricot ?

 

Bon, je m'arrête là, car je vous imagine déjà, tous et toutes, en train de vous tripoter derrière votre écran et ça me dégoute un peu ...

 

Certes, avec sa mère dans la maison, les explosions pulsionnelles imbibées de muqueuses, c'est pas trop possible … Mais bon, ça chauffe la machine en attendant son départ …

 

Donc ce matin, victoire, j'enfile mon T-shirt et commence à aguiché ma femme comme un malade !

 

Au bout de quelques dizaines de minutes, il y avait réveil de Lilou. Très vite nous découvrions qu'il y avait eu caca atomique et qu'il fallait intervenir.

 

Pas de problème … J'embarque tout le monde dans la salle de bain et vazy que j'te change …

 

Pif ! Paf ! Pouf ! Trois coups de lingettes et son derche brillait comme un diamant. Malheureusement, le caca avait été tellement atomique qu'il y avait eu fuite et tartinage du body.

 

Pas de problème … Je prends la petite dans mes bras (pour la garder au chaud**) et j'attends qu'on m'amène de quoi l'habiller.

 

Je profite de ce câlin improvisé pour me décontracter avec la petite. C'est tendre. C'est doux. C'est chaud. C'est humide …. Comment ça c'est chaud et humide ?

 

Putain de sa mère la dinde qui suce des pingouins sur la banquise, elle me pisse dessus !

 

ALERTE ! ALERTE !

 

J'essuie la gamine, toujours pour pas qu'elle est froid et après j'enlève mon t-shirt car il est trempé …

 

J'ai été sensuel 8 minutes … C'est court !


* Le grand tout : sorte de troue noir invisible, à géométrie et dimension variable. Il gobe certains objets de la maison et le recrache (ou pas) suivant sa bonne (ou mauvaise) volonté.

** Ben oui, même chez nous, il caille maintenant ...

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 21:50

 

Dimanche, je raccompagnais Hirondelle* et toute sa smala jusqu'à la gare Saint Charles.

 

J'étais moi-même pourvu d'un Doudou, car il y avait eu coup de foudre entre mon Zeph' et son ainée de 15 ans. En fait, c'était surtout le mien qu'était coup de foudré, la grande … C'est une grande, quoi !

 

C'est donc à 6 que nous nous enfoncions sous Marseille, chopper le tromé.

 

Comme des bon glandoss' que nous sommes tous, personne n'avait de billet. Chacun sa machine, chacun sa famille et fait péter les tickets.

 

Peu habitué à la technologie moderne, les kanakiens mirent plus de temps à obtenir leurs titres de transports.

Je profitais de ce temps pour observer les gens. Je n'avais pas à surveiller mon enfant, je lui avais, préalablement cloué le pied au sol.

 

Je découvrais une vieille mamie, en train de se battre avec le composteur**. Ceux-ci ont été changés dernièrement à la station Vieux Port. Du coup, les mamies, maniaques et autres rigides sont tous angoissés.

 

Rejoins par mes amis sauvages, je me dirigeais vers les tourniquets***. Chacun passait calmement, nous avions du temps.

 

En tant que local-GO-sécurité, je fermais la marche, pour pas en perdre un. C'est aussi pour ça que je nous comptais régulièrement. On sait jamais !

 

Je jetais un dernier coup d'œil à la grand mère et la découvrais, toujours en galère : « Mais ? … Dans quel sens ça se … Non … Non plus … Ben ...ça Alors ! »

 

Comme nous n'étions pas à bloc, je prenais un moment pour sauver mamie. Au début, j'essayais de lui expliquer comment insérer son billet. Mais je renonçais vite. La tension était telle de son côté, qu'elle ne comprenait rien.

 

Alors, grand seigneur, je lui prenais le ticket des mains et le lui oblitérais, comme il se doit.

 

Shglong ! Le bruit du tourniquet, mais la vieille n'a pas bougé.

 

Baissant les yeux, je découvrais mon zeph', qui avait rebroussé chemin et était passé avant les tourniquets. Il avait choisi, exactement, le moment où la validation du titre s'était faite, pour tourner ce truc trop rigolo qu'il ne tourne jamais vu qu'il ne paie pas.

 

Après trois heures de galère, la vieille avait vaincu la machine mais était toujours coincée de l'autre côté.

 

La mamie, soulagée d'être dans le droit grâce à cette validation, ne perdit pas son sang froid. Elle se mettait à quatre pattes et rampait sous le tourniquet. Je commençais à m'évanouir de honte.

 

Mais la mamie était trop contente ! Elle repartait dans des grands coucous.

 

Je finissais le trajet, honteux, sous le regard goguenard de mes amis sauvages.

 

* Oui, oui ! On s'est vu en vrai pour de vrai !! C'est complètement dingue !!! Mais promis, je vous en reparlerais.

** Je suis complètement pas sûr de ce mot. Il m'a été soufflé par Charline et dans un élan d'aveuglement amoureux, je le fais … Paf

*** C'est plus clair, quand on le dit comme ça !

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