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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 08:13

 

Depuis plusieurs semaines, mon Zéphiron de fils, c'est jeté à corps perdu dans une nouvelle activité … Le foutchuball ! Ou football pour les non brésiliens … Hormis son coté défoulatoire et cradifiant pour le petit, il y a un coté chronophage pour moi qui est non négligeable : entraînement le lundi, le mercredi et match le samedi …

 

Pour palier à cette problématique, j'ai décidé d'inscrire mon poulet dans un club ou y'a déjà le fils d'un pote : Mr M **.

Nous partons donc, tous les deux jours, de concert en mission pour amener les nains et puis après on squatte ensemble, histoire de ne pas mourir d'ennui pendant les deux heures.

Généralement, c'est lui qui passe nous prendre … C'est sur le chemin.

 

Ce mercredi, tout le monde était dans les start' à 16h10. J'avais un Zeph' en tenu, les crampons aiguisés et le ventre plein.

Soudain, mon portable m'interpellait de ses riff de guitare saturés… Ha, Mr M …Il doit vouloir me dire qu'il est dans le coin. Je décrochais vivement, m'attendant à une bonne vanne:

  • 'Tain Fred, c'est la merde … Ch'uis encore entre Marseille et Toulon … Je pourrais pas t’emmener avec ton minot …

 

HHHHUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!!HHHHUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!!HHHHUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!! Alerte générale ! … Alerte générale ! ... Alerte générale ! C'est la sur merde de la mort qui tue ! Il faut qu'on soit au stade de Bois Luzy à 16h30.

Bien sur, comme ce n'est jamais moi qui conduit, je ne savais pas trop comment y aller … Mais pas grave. Je prenais mon GPS, mes clopes et mon gamin … et zhou ! …

 

En direction du garage, nous speedions tellement que les crampons du petit faisaient des étincelles sur le bitume. Il en chiait comme un russe, mais au vue du contexte, il savait qu'il devait pas trop la ramener.

 

Arrivé au parking, je m'introduisait dans le Duster et ouvrais la boite à gant : « RHHHHAAAAA !!!! Putain de sa mère la pute en string à clous des deux cotés … Y'a pas l'alim' !!!! … RHHHHAAAAA !!!! ». Je jetais le putain de GPS par la fenêtre de rage … Mais pas grave, j'avais mon téléphone …

 

Il me fallait 14 minutes pour faire les 4582 manœuvres nécessaires à sortir mon bolide de sa petite maison protectrice … Non, ça ne me stressait pas du tout.

 

Arrivé dans la rue, je demandais à mon tel de me donner le trajet. Mais, connaissant le début, je brûlais la gomme le temps qu'il se retrouve. Je sortais de Boisson, j'enquillais Chave, puis remontais la rue du trame et longeais tout Botinneli. Quand j'arrivais sur la Blancarde, je roulais sur une jante (le pneu avant droit avait explosé par trop de chaleur). Mon téléphone indiquait 16h30 … Glups ça va être chaud pour être à l'heure…

 

Suivant mon GPS de mobile au doigt et à l’œil, je devais, en plus, affronter le con qui ne sait pas conduire. Ou plutôt, celui qui sait conduire comme un marseillais.

Tout ce passait relativement bien. Je n'avais provoqué que deux carambolages en grillant des feux et je n'ai eu à casser que deux gueules pour motiver les conducteurs.

 

C'est dans une odeur de caoutchouc brûlé que le GPS m'indiquait de sa voix de connasse frigide : « Vous êtes arrivé dans 500 mètres ». Yes ! Encore un virage et j'y suis !

 

Pourtant, même si je ne connais pas le chemin, je savais à quoi ressemblait le quartier … Mais bon, pas le temps de réfléchir, on devait arriver d'un autre coté que je connaissais pas …

 

Re la connasse : « Vous êtes arrivé ... ». Hein ? Quoi ? Mais non je suis pas arrivé …. RRRRRHHHHHAAAAA ! !!! L'adresse qui m'avait été fourni n'était pas la bonne !!!!

 

Pendant que je fracassais, mon mobile sur le capot pour me détendre, je tentais de rassurer le petit qui commençait à flipper.

 

Et soudain, dans une lueur de lucidité, je tapais le nom du stade plutôt que son adresse dans le moteur du GPS … Ce con venait de perdre sa connexion et n'arrivait pas à me donner le chemin …. RRRRRHHHHHAAAAA !!! ça marche pas !!!! J'étais culpabilité et honte paternelle … Je me tâtais à pleurer … Et puis d'un coup : PAF ! Il se reconnectait.

 

Je mettais un coup de boule à une vieille qui passait pour fêter ça …. GGOOOOO !!!!! Nous repartions dans la fumée, les étincelles et les crissements …

 

Quand enfin nous arrivions, le petit avait 20 minutes de retard et moi 10 ans de moins de vie.

Quand il rentrait sur le terrain, je m'évanouissais pour me récompenser.

 

* Si à la fin de ce texte vous n'avez toujours pas compris ce titre, … Vous pouvez tenter de réfléchir … Ou pour ceux qui risquent de péter un neurone, me contacter … Mais dans ce cas vous êtes des gros nazes …

** Je suis toujours un fervent défenseur de l'anonymat internetal, ceci expliquant cela.

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 20:18

 

La vie est paradoxale …

 

Nous avons, a des centaines de kilomètres au-dessus de nos têtes, des satellites capables de détecter au sol un scolopendre à deux centimètres près. En revanche, ma femme, à l’intérieur de sa propre voiture, n'a une précision que de deux mètres cinquante …

 

C'est pourquoi, nous devons changer de garage* … Et comme tout est toujours carré chez nous, on se retrouve avec deux garages pour une voiture et, bien sûr, deux loyers … Ce qui n'est pas jouable, à moins que je ne vende le pied gauche de Lilou sur Ebay.

 

Je deviens donc capillo-toucheur ergonome spécialisé en propriétaire. C'est à dire que je caresse ma future-ex-proprio du garage de la mort dans le sens du poil, pour qu'elle nous laisse partir plus tôt sans que ça me coûte une couille ou un bout de caution …

 

Ce mercredi sans Charline, j'étais missionné pour la mensuration du box, pour que celui d'après soit sûr que son joli bolide s'introduise bien dans ce cube de béton au mètre carré exorbitant.

C'était une demande de la proprio … Mais dans un esprit de « tout le monde il est pote et sympa, alors laisses-moi me casser gratos' », je m'y pliais.

 

Après le repas du midi, je partais avec mon mètre et mes nains pour jouer au géographe d’intérieur.

 

Dans la grande descente principale, je commençais par tacler Zéph' afin qu'il ne commence pas à faire des figures avec ses shoes à roulettes … Puis, j'ouvrais la porte basculante du box et y découvrais le cul de ma turvoi dans toute sa splendeur.

 

Je pouvais donner les instructions : « Lilou ! Interdit de se balader dans le garage, de courir, de se cacher, de faire des blagues, de bouger (sauf si je le dis) et obligation de respirer une fois sur deux.** Et toi Zeph', viens avec moi … J'ai besoin de toi ... »

 

J'avais calmé tout le monde …

 

Nous nous introduisions entre la voiture et le mur. Je posais la petite languette métallique de mon mètre à l'angle du mur côté porte. Puis, j’étirais mes bras au maximum de ce que Dame Nature m'avais fourni.

Je laissais le mètre se rembobiner : Shtung ...Shtung … Shtung … Clak ! Préalablement, j'avais marqué le point le plus éloigné d'un index aiguisé.

J'interpellais mon Zéphir : « Mon Doudou ? … Viens me voir ... »

 

Je lui expliquais ce qu'il devait faire de l'extrémité du mètre que j'allais lui confier. Il avait tout bien compris … Super !

Je commençais à longer le mur tout en déroulant ma bande métallique.

 

Clic ! … Blackout total !

« HHHIIIIIIIII !!!!!! ….. HHHHHAAAAAAA !!!!! ». C'était Lilou qui partait en couille à cause du noir. Putain de minuterie ! …

« Lilou ! Flippes pas ma cocotte ...Appuis sur le bouton … Tu peux pas le rater … Il est allumé vert ... ».

Y'avait rien à en tirer, elle était en transe. En réfléchissant deux secondes, je comprenais l’ineptie de ma réflexion. Elle est trop petite pour atteindre l’interrupteur ...

 

J'hésitais sur la réaction à avoir : « Zéph', t'as qu'à … Ha ben, non ...Lilou, non … Et puis merde ! … Lâches tout, Zeph' ! …. »

Shtung ...Shtung … Shtung … Clak !

 

J'allais remettre la lumière sous les cris de Lilou. Dix secondes après : on y retournait !

 

À la deuxième tentative, ça se passait mieux.

Au moment de vérifier le dernier chiffre, je me rendais compte que je n'avais pas mis le frein du putain de mètre de sa mère.

Shtung ...Shtung … Shtung … Clak !

 

La troisième tentative ne fût pas … En effet, je repartais de zéro, j'étirais mes bras et appelais Zéphir … Zéphir ? … Zéphir ! …. ZEPHIR !!!!... Rien …Je relâchais mon mètre .

Shtung ...Shtung … Shtung … Clak !

 

Je ressortais du box un peu tendu. Je découvrais le grand accroupi avec sa sœur, étudiant je ne sais quel animal mort …

« Ben Zéphir …

  • Ben quoi ? …

  • T'entends pas que je t'appelle ?

  • Ha … Non …

 

Il se relevait et roulait jusqu'à moi avec un sourire innocent.

C'en était trop … J'éclatais en sanglot et me décidais d'entamer une profonde dépression pour les 48 prochaines minutes – Temps qu'il me fallait pour prendre les mesures.

 

* Ex/ de dialogue …

  • ça passe …

  • Mais non ! …

  • Mais si …

  • Rhaaaaaa !!!! … Tu m’énerves ! Et puis, elle se met à pleurer en mordant le volant.

  •  

** Comme ça, elle est plus vite essoufflée … Et, elle va moins loin ...

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 21:19

En cette veille de rentrée pour nos belles petites têtes blondes – ouf ! Il était temps, j’ai failli mourir de neurasthénie aigue – il est important de se rappeler les bases … autant pour les enfants que pour les parents.

Cette aprém’, j’avais rendez-vous au parc Longchamp avec un pote est ses nains, afin de grouper l’adversaire pour faciliter la surveillance.

Une demi-heure avant le rendez-vous, je devais encore filer le cheque pour la cantine et poster tout un tas de courriers vitaux. Juste avant le départ, je franchissais le no man’s land du devant de la  chambre des enfants afin d’habiller ma fille qui, à quinze heure, était encore torse poil avec un bas de pyj’ à l’envers, les coutures vers l’extérieur.

Je découvrais avec horreur un bronx apocalyptico-satanique* : des montagnes de boites de jouets, des volcans de chaussettes (sales ? Propres ? … Quelle importances, …), des collines de bordels cassés, séparé de leur base ou simplement égaré ….

Arg ! … Quand ta deuxième activité dans la vie – derrière dormir – c’est ranger, ça fait mal au cul …

Pourtant dans une zennitude toute bouddhiste, je me tournais vers Zeph’ qui faisait du rien et qui était pas loin : « tu peux ranger devant ta chambre s’t’eupl’ ? … »

Un vague borborygme sortait de sa gorge semblant signifier oui. Puis la bête se trainait vaguement par terre jusqu’à la zone indiquée …

Ne voulant pas trop jouer au maton, je continuais à courir à mes habits pour Lilou. Ressortant de la chambre de celle-ci, je ne découvrais point de Zéphir … Le bordel était toujours là … Inchangé …

Rentrant dans la chambre de Zeph’, je découvrais celui-ci, lui aussi torse poil, les doigts de pieds en éventail, face au ventilateur, la mèche virevoltante.
- Heu … Tu te fous de moi ? …
- Ben quoi ? …

Je lançais une attaque œil du tigre … Histoire de lui raviver la mémoire. C’était assez efficace.

Ensuite, j’aidais la petite à s’habiller. Je me battais avec elle pour quelle fasse « pissou ». Je changeais la petite qui avait fait nawak pendant le « pissou ».

A chaque fois, je profitais de l’occaz’ pour rechopper mon Zeph’ qui faisait rien qu’à faire du rien et à pas ranger.

Au bout de la 14 683 fois ou je le ressortais de sa chambre, mon calme encore certain rompait d’un coup. « Ha, tu veux pas ranger ! »
Plutôt que de négocier, je commençais à vider chaque boite de jouet sur le sol. Continuant mon forfait, je me jetais sur la caisse à chaussure et la vidais dans un grand rire satanique …

La tête de mon fils se décomposait …  « Il est fou ! » ….

Au bout de cinq minutes de retournage minutieux, je me tournais vers lui : « la prochaine fois, tu rangeras directement … Tu me prendras pas pour un couillon ! ».

Je partais dignement dans une posture un peu théâtrale … style genre le philosophe qui vient de moucher quelqu’un par sa verve et qui remet son écharpe en place.

Je confirme que c’est un classique, c’est un peu sur-joué, … Mais qu’est-ce que ça fait du bien …

* Je ne suis pas sur de l’existence du mot, en revanche, il révèle assez fidèlement le sentiment qui m’a étreints à ce moment précis.

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 12:47

 

Avec la rentrée, c'est le retour des fameux deux jours de la mort qui tuent, tout seul avec les nains pendant que ma douce fait la coquette à la capitale …

 

Le seul et unique avantage de ce double jour, c'est la satisfaction régnante durant les quelques heures qui séparent le couché des schtroumpf du retour de leur mère. Entre émotion des retrouvailles et fierté de la mission suicide accomplie la tête haute, l'autorité en bandoulière.

 

Ce mercredi ne dérogeait pas à la règle. J'avais géré les mômes … Nourri les mômes … Lavé les mômes … Fouetté les mômes … Empalé les môme … Bref, le taff était fait et bien fait …

 

A 22h12, j'avais couché tout le monde, lu l'histoire qui va bien, fait les câlins qui vont bien, ramené les 42 verres d'eau de cette soirée lyophilisante et refait les 38 câlins de rab' de cette soirée angoissante …

 

Maintenant, c'était mon temps à moi, rien qu'à moi !! Pas de nains ! Pas de meuf !J'avais une petite heure devant moi que je salivais de dévorer avec délectation …

 

Main en entonnoir autour de mon oreille, comme pour accentué mon audition, je vérifiais la présence d'un réel silence dans la turne avant de sortir ma dînette pour mon plaisirouné …

 

Je me posais dans le canapé de la véranda, un café fraîchement pistonné dans mon Mug pantone – qu'est hypra class, une clope encore humide de son ressent roulage et un comics ou ça bourrait drôlement des gueules m'y attentaient. Le ronflement de la pompe des tortues me berçait … Tout était à sa place … ça sentait le vidage de cerveau et le plaisir simple …

 

Reposant mon Mug – qu'est hypra classe – après ma première gorgé de café, je dépliais les jambes sur la table me faisant face et j'ouvrais ma revu page 47 alors que Thor arrivait pour péter la tronche à Sentry qu'avait méchamment pété un câble …

 

« Miaou ... ». Le chat montait sur le canapé et venait ronronner contre ma hanche. Je lachais la main droite de mon comic et occupais celle-ci à gratouiller le chat … « Putain, c'est cool … comme dans les livres … snif … Je suis ému devant la beauté de la scène ... ».

 

C'est à ce moment précis, que le chat se jetait sur ma gorge pour me téter frénétiquement …

 

J'ai bien conscience qu'à ce moment du récit une précision est nécessaire … Il faut, en effet, savoir que la chatte que nous avons, nous a été donnée avant finalisation de son sevrage. Il lui reste certains spectres de sa toute petite enfance dont elle n'arrive pas à se débarrasser … Et téter le cou – et je dis bien le cou – des humains en fait parti.

 

Je la repoussais d'un geste vif car je ne supporte pas ça … ça me dégoutte !!!!


Mais l'une des choses qui caractérisent les chats est leur entêtement … Un combat de titan se mettais en place … Après une première série de renvoie de l’ennemie à la main, je constatais sa volonté inébranlable. J'optais alors pour le barrage : avec des contorsions, avec mon comics, avec un mur de coussins, … Rien n'y faisait ! Même si j'enflammais sa queue, elle revenait ! … HHHHAAAAA !!!!!

 

 

Charline rentrait à 23h21, j'étais dans la véranda, un coussin noué autour de mon cou, l’œil injecté de sang. Pendant ce temps le chat se livrait à des bonds agressifs, tentant de détruire mon barrage ouateux … J'étais complètement détendu ...  

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 14:14

 

Petit retour sur les vacances familiales sensément reposantes et décontractantes pour chacun des membres de la dite famille.

 

Nous sommes en Savoie.

HOOOOOOOOOOOOOOOOOOO … Le ravissement de la marmotte gambadant à qui mieux mieux avec le bouquetin dans les verts pâturages à 40% d'inclinaison …

Bref, de la vacance qui fait du vert, qui fait de la nature et qui ne se noie pas sous la masse graisseuse et protéiforme du vacancier de bord de mer.

 

Mais qui dit vacances, pour tout nain normalement constitué, dit copains de vacances ! Cette année les miens n'en manquait pas.

Ce qui pour les parents revêt un double avantage non négligeable …

 

Primo, il est très rares que les miens trouvent des mômes qui proposent plus de conneries qu'eux à faire à la minute… J'en ai des productifs … La probabilité veux donc qu'ils auraient plutôt tendance à se calmer dans le cadre d'une micro-société de nains. Ben oui, ça débat. Ça flippe de se faire engueuler par des darons plus sévères … Et Lilou et Zéphir l'ont bien compris : s'ils veulent être leader, il doivent, avant tout, être rassembleurs …

 

Ceci amène notre deuzio, qui est loin d'être négligeable. Les déconnades de troupeaux de nains dans un lieux sécurisé permet un allongement – et ceci sans la moindre perte de qualité – du temps d'apéro … Et vas'y fait peter le quatrième verre de vin de Savoie, sans le moindre cri, ni bagarre. Putain que c'est bon !

Pourtant des fois, ça génère des crises qui ne se disent pas leur nom … Et là, faut avoir l'oeil …

 

Un soir que je roulais ma 27éme cloppe pour l'apéro en nous resservant un 12ém verre de vin, la porte d'entrée s'ouvrait et se refermait mollement, sans claquer. Ce qui en soit, aurait du me mettre la puce à l'oreille …

Le regard attendri, je contemplait la fine buée qui se déposait sur le verre au fur et à mesure que je le servait. Quand j'entendais le pouf de celui qui se laisse tomber dans le canapé, je me retournais pour découvrir le nouvel arrivant : Zéphir.

 

Comme je le connais comme si je l'avais fait, je détectais immédiatement une couille dans le pâté. Il avait sa tête triste des mauvais jours … Ni en colère, ni énervé, juste triste à faire pleurer les pierres …

 

Abandonnant mon Savoie frais dans un déglutissement de manque, je me dirigeais vers mon gamin : « Ben, qu'est y'a ?

  • Rien, … Rien, me répondait-il dans un soupir de lassitude.

  • Ben dit moi …

  • Non, y'a rien …

  • Ben j'voie bien qu'y'a un truc … Si tu nous dis pas, comment tu veux qu'on t'aide …

  • Allez …

  • Ben, … Ben, c'est les autres … (10 secondes de blanc) Ils veulent pas que je joue avec eux … Dès qu'ils me voient, ils me disent « dégages ! Dégages ! »

 

J'ai bien cru qu'il allait pleurer à la fin de la dernière phrase … Mon petit cœur tendre de Papa ne pouvait pas en supporter d'avantage. Pourtant il enchaînait :

 

« Y'en a même un, il m'a attrapé par le cou en me criant dessus ... »

Mon sang de Papa ne faisait qu'un tour : « Roudoudjiou de batard de sa mére … Je vais le fumer se mirérable ! ».

 

Mais là, comme par enchantement la lumière divine de l'intelligence paternelle vint me frapper sous l'arcade gauche, coté extérieur … ça pique, mais c'est utile ….

Rangeant couteaux, massues et autres tridents, je me tournais vers mon fils, la main sur l'épaule. Je lui plantais dans les yeux le regard de celui qui sait et qu'est cool … ça rassure toujours …

 

« Moi, je te parie que si tu y retournes en faisant ce que je te dis, ça se passera super …

  • ????

  • Tu sais ce que tu fait avant de repartir ?

  • Non …

  • Tu vas dans ta chambre et tu choppes ton dragon ball n°1

  • Celui qu'est imprimé en japonnais mais qui est en français ?

  • Oui, celui-là … C'est toujours un peu la classe d'être pointu … Et puis prends aussi un Tintin, c'est classique mais efficace … Et puis tant que tu y es, prends un comics, c'est dans l'air du temps

  • Et puis je fais quoi ?

  • Tu prends tes trois bouquins, tu te poses à coté d'eux, tu dis rien et tu bouquines … Tu vas voir tout le monde va se ramener vers toi …

  • Tu crois ?

 

Je confirmais d'un clin d'oeil et retournais à mes verres de blancs, comme pour lui dire que c'était maintenant à lui de jouer. Pendant que je finissais ma tache d'apprentis barman, j'entendais le raffu du Zeph' qui se préparait. Il concluait par un claquement de porte sourd et vibratoire …

 

Revenant auprès de ma douce, sur le balcon. J'avais une position de stratégique pour voir mon fils et ses potes. J'observais les développements, tout en faisant un résumé des épisodes précédents à ma femme.

 

En moins de 47 secondes tous les gosses s'interrogeaient sur ce qu'il lisait et s'asseyaient autour de lui pour en parler. Ça discutait, ça rigolait avec au milieu, mon fils rayonnant.

 

Sourire aux lèvres, je tchinnais avec ma douce pour célébrer cette victoire … Le cœur léger, j'avais pour une fois le sentiment du devoir accompli et bien accompli … J'en arrivais à me croire bon père ...

 

 

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 20:56

 

On en fait toujours beaucoup sur Noël … L'angoisse de la pile et du tournevis …. L 'angoisse du gollage pendant la construction du mur de cadeau … L'angoisse du mode d'emploi à 7h00 du mat' avec 4h de sommeil et 4 bouteilles de pif dans la tronche ... Mais ne négligeons pas Pâques ! … Haaa, Pâques …

 

Outre, de grandes similitudes avec la fête du gros rougeaud à rennes, Pâques requière le désavantage non-négligeable de se passer en extérieur … à 6h30 du mat en plein milieu du printemps … J'adore toujours …

 

Cette année tout commençait dans la tradition la plus traditionnel de notre famille : la veille … En effet, il est impossible que nous nous levions plus tôt que nos nains. C'est pourquoi nous planquons toujours les deux palettes de chocolat la nuit précédente avant de nous coucher.

 

Cette année petite variante, nous planquions … Mais dans le jardin … Charline avait regardé toutes les météos de la terre pour être sur qu'il ne pleuvrait pas. Pour plus de sûreté, elle avait égorgé deux coqs sur le gazon, suivant un rite ancestral connu que d'une poignée de Chaman.

 

La suite fut encore plus traditionnelle : démarrage des nains à 6h00 (à prononcer six heures zéro zéro), œil ouvert, dos droit, pied au sol et course. Charline réagissait assez bien, elle réussissait à plaquer Lilou (qui est encore petite) pendant que notre piège devant la porte avait fonctionné sur le grand. Nous avions un répit de 5 à 10 minutes.

 

De mon coté, j'accouchais de mon moi-même du jour dans une douleur incroyable. Paupière au crique, cerveau dans le béton. Mais en moins de 4 minutes 86, je m'extrayais du lit et titubais jusqu'à l'escalier. Je prenais vaguement un t-shirt.

 

Dehors, en caleçon et t-shirt par 12 petit degrés, je devais observer mes enfant transformés en cochon fouisseur, me retournant le potager en quête d’œuf, de poule ou de quelques lapins.

 

Je m'avachissais mollement contre la porte fenêtre, un sourire greffé sur le visage.

 

Soudain, pendant que Zéphir tournait au coin du potager, un truc bizarre passait à coté de lui, puis un bruit entre slouch et plock. Entre slouch et plock ? … Si, si, comme je vous le dit …

 

La famille se figeait, interrogative. Je jetais un œil perplexe à ma douce. Elle m'intimait du menton d'aller valider. Zéphir, s'était retourné : « beuark !!! ».

 

J'arrivais sur les lieux du drame: un pigeons tout foncedé, dont on ne reconnaissait que les ails et vaguement la tronche. Il n'était que gluance, chair et sang. Son cadavre était dans le bec d'une mouette et comme avec le corbeau, elle a perdu le cadavre. Mon fils venait de manquer de se faire assommer par un cadavre de pigeons … J'en frémissais d'avance ...

 

Je décrivais vaguement la scène à ma douce. Sans café, brut de pomme, je devais énormément prendre sur mon moi pour ne pas vomir de la bile. Quand elle percutait, elle hurlait, puis me lançait : « Bon, ben faut nettoyer ?

  • Ouais ? … Vazy … Précise

  • Ben toi ! Ça me dégoûte trop !

Pour ne pas faire de scandale et rester digne, j'évacuais le bordel … Après trois vomis et deux évanouissements, j'allais enfin prendre mon café …

 

Un cri retentissait dans la maison : « Fred, y'a une bête !!!!!! » … Super Pâques … Super ...

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 08:33

 

Certains soirs, Zéphir n’est pas rassuré. Comme tous les enfants de son âge, il entend des trucs et s’attend à se retrouver nez à nez avec un troll zombie ptinnanfantophage.

 

Il y a quelques jours ce fût le cas. Pendant les deux minutes de jeu post-repas, je le voyait bien qui tournait dans l’appart’. Il vint finalement vers nous, qui prenions le café.

 

« Papa ? Maman ? C’est quoi ce bruit que l’on entend dans toute la maison ? » Il tentait de rester digne mais on voyait bien que ça flippait en dedans.

 

Sa mère se voulant rassurante lui dit : « ça doit être la VMC … Rapproches-toi de ce coté du mur et tu l’entendras plus fort … »

 

2 secondes plus tard … « Non … le bruit est le même … »

 

« Mais si … J’te jure, va voir dans les toilettes, tu entendras, c’est flagrant … ». Il repartait immédiatement, un peu contrarié de ne pas être pris au sérieux.

 

Je découvrais deux pieds d’enfant dépassant des WC. C’était Zéphir qui s’était mis à quatre pattes pour inspecter soigneusement cette histoire de bruit.

 

Lilou passa dans le couloir au même moment, en slip, un gâteau à la main. Découvrant cette drôle de situation, elle rentra dans les chiottes :

-      Ben qu’est ce que tu fais Zéphir ?

-      Haaaarrrrggghhh !!!!! … Mais t’es malade !!! tu m’as fais super peur !!!

-      … Bheu …

 

Tous deux arrivaient vers nous immédiatement en chouinant :

Lilou : Moman ! Y m’a dit k’ch’uis malade !

Zéphir : Mais c’est vrai que t’es débile … j’ai eu vachement peur !

 

Comme  réaction, nous ne parvenions qu’à retenir le sourire qui se pointait au milieu de nos tronches de parents ricanneurs. Malheureusement, ils s’en aperçurent.

 

Ils partirent immédiatement drapé dans leur dignité salie par notre dérision. Ça faisait méchamment la gueule. Il a fallu attendre dix bonnes minutes* pour que ça se décoince.

 

Pour la petite histoire, le bruit, c’était le ventilateur qu’ils avaient branché à fond pendant qu’ils regardaient la télé. Et puis ils avaient vautré le bidule à un moment ou à un autre pour finalement oublier le bidule … La parentalité nécessite des nerfs d’acier …

 

* Ce qui dans le temps de notre famille est un faisage de gueule giga-long.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 08:40

 

 

Je suis certes, un psychopathe sociopathe à tendance taquine, mais je ne suis pas que ça …

 

Je suis un gens comme toi qui grossi et qui perd ses cheveux. Et comme toi, il m'arrive de verser, entre deux étranglements de cons au slip sale, ma larmichette d'émotion. Surtout si y'a un d'mes ch'tites n'enfant qu'est concerné.

 

Ce jour – le 11 février - était l'anniv' de mon démon préféré. Il prenait des huit ans* acquit à la sueur du front et à l'égratignure de tout.

 

Pour le récompenser de « qui travail bien et qu'il a arrêté de torturer sa sœur », nous avions tapé sur la trottinette genre stylee avec la roue arrière qui pivote aussi, genre trop street culture !

 

Sur de mon coup, je le récupérais à la sortie de l'école :

  • ça te dirait de choisir le menu de ce soir ?

  • … M'ouais ….

  • Et pis, je sais pas pourquoi, mais je pense que tu voudras bien m'accompagner …

  • Ben pourquoi, tu dis ça ?

J'esquivais et reprenais la main :

  • Pour que, ce que je viens de dire marche, il faudrait que je choisisse le cadeau que tu ouvres. Ça te dérange ?

  • Non, me répondait-il un sourire au coin des lèvres.

 

Je ne boudais pas mon plaisir quand je lui tendais sa liberté à roulette. Quand, il déchirait le papier cadeau, il comprenait assez vite. Ses yeux brillaient immédiatement : « YES !! ».

 

Je retirais les sécurités pour la déplier avec le gamin accroché au dos : « ça vient, P'pa ? … ça vient, P'pa ? ... ». à peine prête, il me l'arrachait des mains et commençait des cercles frénétiques dans la maison et finissait toutes ses mini-ballades par un dérapage sur le coté : Paf ! Une chaise ! … Bing ! Un meuble ! … Bige ! Une sœur !

 

« Bon ! Ça te dis de venir faire les courses avec moi ? », lui proposais-je pour calmer le jeu. Il acceptait de suite. Il battait son record d'enfillage de blouson et de mettage de shoes. Après les recommandations d'usages nécessaire à la survie urbaine et sa promesse de les respecter, nous partions.

 

La remonté du boulevard Boisson se fit slalomant. La roue arrière pivotante, c'est fun mais c'est chaud.

 

Au bout d'une centaine de mètres, il allait de plus en plus droit. Malheureusement, la foule se densifiait de plus en plus en direction de 5 avenues. Il y eut une première alerte sur la Blancarde. Il rasa une vieille qui se tassa encore plus qu'elle ne l'était déjà. Je la croisais au petit trop avec un sourire gêné : « plus de peur que de mal ! ».

Après le jarret**, il fissurait la cheville d'une adolescente. Ma présence rapide sur les lieux lui évitait une éventration publique.

Mais rien à foutre de toutes ces excuses, car tous les 25 mètres le petit se retournait vers moi et me lançait un regard brillant, plein de joie et d’énergie … Alors les moments comme ça j'ai pas envi de tuer grand monde ...

 

* Ben oui déjà ! Ça filloche ç't'affaire !

** Là, c'est pas moi qui déconne, c'est le vrai nom du coin ...

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 22:42

 

 

Le vendredi, à la sortie de l'école, c'est Taekwondo du grand. Alors pendant que Zéphir donne des coups de pieds en sautillant comme un cabri, j'essaie d'occuper la petite et ma pauvre carcasse au alentour de Cinq avenues.

 

Par tradition, nous déposons le Zéph' et partons gaiement en sautillant – nous aussi – comme des cabris, en direction de la boulangerie : Chez Ignés. On s'y régale d'un de mes top 3 de pains au chocolat marseillais.

 

Puis, nous traversons la rue des Chartreux pour un bar tabac un peu glauque, mais avec une belle terrasse. Nous y boulottons notre goûter, en faisant glisser tout ça avec une menthe à l'eau et un café.

 

Ce vendredi ne dérogea pas à la règle. Malheureusement, les mamies volantes qui traversaient la rue, indiquaient un Mistral un poil violent. Nous étions obligés de battre en retraite en salle.

 

À peine la première bouchée avalée et les boissons commandées, Lilou me regarda avec un sourire cacao : « Papa ? … Caca ... ».

« Mais pas de problème ma petite chérie ! J'ai toujours eu un petit kiff pour le démoulage en lieu public ... ».

 

Nous traversions les quelques mètres qui nous séparaient de la porte en miroir ornée d'une pancarte qui vaut max au scrabble : WC.

 

Nouvelle bonne surprise, nous découvrions des chiottes à la Turc. Lilou grimaça vers moi : « Beurk ! … Ch'fais pas caca là ! ... ».

 

Mais non ! Je ne pouvais accéder à cette requête … Ayant déjà connu ce genre de situation par le passé, je savais que ça finissait invariablement de la même manière : a du caca partout et doit évacuer tout le monde en portant dans mes bras avec des sirènes et des gyrophare …

 

« T'inquiètes Lilou … Fais-moi confiance … J'te porte et ça va le faire ... ». Peu confiante, la petite montait dans mes bras, l’œil inquisiteur.

Plié en deux dans l'espace exigu, visant pour que le derche de la petite atteigne son objectif, j'avais l'oeil à 35 cm du trou puant. J'ordonnais immédiatement à mon cerveau de couper les signaux en provenance du nez. Mais fallait pas y passer trois heures, sinon c'était gallack assuré ...

 

Comme par hasard, d'habitude prompte à faire sa petite affaire, elle semblait inhabituellement savourer le moment et prendre son temps. Ça n'en finissait pas !!!

 

Plus le temps passait, plus mes bras et dos presque quadragénaires cédaient sous le poids de la petite … Mon visage se rapprochait de la fosse comme une torture chinoise !!!! Harg !!!!

 

La petite perpétrait des salves sans fin ! … Tenir ! Tenir ! Mais non, que dalle … Horrifié, je voyais le troue noir nauséabond se rapprocher inéluctablement ! … Je pliais ! … Je pliais ! ...

 

Et d'un coup, c'était le drame … Un plouf de trop … Et la giclure me giclait dessus (sur la joue plus précisément) ...HAAARRRGHHH !!!!!

 

Après, je ne sais plus .. Larmes, vomis et collapse ...

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 21:37

 

 

Mercredi dernier, Charline avait reprit son batifollage Panaméen. 

 

Je laissait choir mes rouleaux, marteaux, tournevis et autres perceuses à perforations multiples pour m'occuper à 100% de mes petits. Histoire de ne pas être un grand ronchonnant parce qu'il ne peut pas faire ses trucs comme il l'entend …

 

Avant d'aller plus loin, il est important de savoir que, financièrement, les mois de janvier et février  sont les mois de tout les dangers coté anniv' : y'a celui de Charline, de mes deux enfants, de ma mère, de mon père, de mon frère et des meilleurs potes de mes gamins … Kling !  Kling !  Kling !  Kling !* 

 

Me relevant à peine de Noël, je fini toujours d'ara-kiriser mon compte en banque à cette période

 

C'est pourquoi, dans cette journée dédiée aux Schtroumpf, décidais de joindre l'utile à l'agréable. Zhou pour pécho des cadeaux d'anniv' de vos potes** …

 

Tout ce passait relativement bien : pas de perte de môme, pas de tentative d'évasion, pas de caca nerveux, … à peine quelques répettages … C'est vous dire …

 

Quand arrivait l'heure du repas, nous ressortions à peine du Virgin. Zephir et sa sœur comprenaient immédiatement que nous allions manger à l’extérieur. Tentant le coup de la lobotomie par hurlement, ils se mettaient à sauter autour de moi en criant : « Dis Papa ? On va chez Mac Do ? Allez Papa ! … Pa-pa ! Mac-do ! Pa-pa ! Mac-do ! Pa-pa ! Mac-do ! Pa-pa ! Mac-do ! »

 

« Haaaarrgghh !!!! Cessez ceci ! »*** Leur intimais-je avec l’œil du tigre … ça calmait tout le monde … Je remettais mes neurones en place et faisais le point. Conclusion : J'EN AI RAZ LES CUL DU CLOWN A LA CON AVEC SES BURGERS TOUT POURRI !!!!

 

Le combat s'annonçait âpre et il le fût … Mais j'avais dans ma manche une chaîne de pâtes pour les faire changer d'avis : El Pasta je ne sais plus quoi. Après dix minutes discussion et 14 privations de tout à vie, on était enfin tous d'accord.

 

Une fois sur place tout ce passait très bien : sages, propres et silencieux.

 

Cependant, assez vite, mes deux petits monstres comprirent le système de commande. Tu avais un numéro sur ton addition. Celui-ci était hurlé par un cuisto (enfin genre) quand la-dite commande était prête.

 

Ils commencèrent donc à gueuler « C'est moi ! » à chaque appel. La première fois, cela fît sourire le gars. Au bout de la 25éme fois, il sourirait plus du tout et me lançait des regards pointus et électriques.

 

Moi, je disais trop rien … Pas envi de faire le keuf … Et puis c'était bon esprit leur truc.

 

Pendant qu 'ils se gondolaient comme un phoque accourant vers toi****, les parents dans l'assemblée m'atomisaient du regard … Comme si j'avais trahis un pacte secret et tacite.

 

Pour leur môme j’étais le Messie : « Rha-putain ! Il existe le père de mes rêves ! »

 

Je pliais ,quand même, relativement vite mes petits à la fin du repas et nous nous éclipsions discrètement juste avant la lapidation collective.

 

* Bruit des pièces qui tombent …
** Pas à vous … à eux …
*** J'adore les phrases comme ça.
**** Si tant est qu'un phoque puisse accourir 

 

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