Quitte à briser un tabou de notre société occidentale moderne, nous allons parler, ce soir, dans notre leçon de choses, du cadeau que ta meuf elle te fait et c'est pas super.
Déjà, pour personnaliser la démonstration, ma meuf, à moi, elle m'en fait pas. Ou seulement sous conditions de réflexions douces et subtiles à la fois :
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P'tain! T'es chiée ! Pourquoi tu m'offres jamais rien ? Alors que moi, tout les matins, je t'offre mille pétales de roses pour louer ta beauté divine ! … Quoi ! J'exagère ! … Ouais, bon … C'est vrai … C'est pas tous les jours … Ok ! Ok ! … Je ne t'offre peut être qu'une rose tous les trois mois. Mais MOÂ, je t'offre quelque chose !
Et là, c'est sûr que dans les trois jours et dans une totale spontanéité, un présent arrive sur vos genoux. Mais, sachez que ceci ne se reproduira plus jusqu'au prochain stimulus.
Quand le présent arrive, une alternative s'offre à vous :
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Soit, elle joue la sécurité et vous offre un truc dont elle est sûre que cela vous plaira. Une fois sur deux, l'élément de certitude provient du fait qu'elle l'a vue, à de nombreuses reprises, chez elle. Donc, chez vous. Donc vous l'avez déjà.
Dans mon cas – toujours aussi passionnant – un élément vient rendre cette alternative plus viable : le Zéphir ! Il sait mieux que ma propre douce, ce que j'ai et n'ai pas. « Mais non Maman ! Ce comics là, il l'a déjà ! ».
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Soit, elle tente de me faire plaisir à travers ses yeux à elle de fille et avec l'aide de cette merde de « Elle ». Déjà que ce magazine a fait complexer des générations de meufs (et la mienne avec), à qui on a fait croire que la beauté féminine, c'est quand on voit l'os. Maintenant il leur dit c'est quoi que j'aime, moi !
Dans ce cas, pas de solution, ce sera naze et il faudra trouver ça « Trooop suuuper, ma chérie », et vomir discrètement dans le yucca.
Après réflexion sur le mode de fonctionnement de ce torchon, je me suis rendu compte que pour les gourdasses de la rédac', un vrai mec, c'est un homme de cro-magnon ou une espèce d'androgyne venant de la planète métrosexuelle.
Dans le premier cas, elle vous offre un service de cuillères en bois taillées dans du Baobab millénaire par un chaman indien ou une tronçonneuse de 47 kilos pour que je fasse moi-même les cuillères.
Dans le deuxième cas, c'est n'imp'. Vous vous retrouvez avec un T-shirt micro-S avec comme slogan : « j'aime les fesses! » ou « une pochette hypra-mignonne pour y mettre mon numérique » (véridique) ou encore, un superbe baise-en-ville hyper urbain mais trop dans son époque (presque véridique). Dans tous les cas, tu t'évertues à t'intéresser à la chose et à la mettre (porter, utiliser, prendre avec soi … Rayez les mentions inutiles) et t'as l'air d'un con …
Ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi elles n'essaient pas, juste de nous faire plaisir, avec les trucs qu'on kiffe ? Ça me dépasse ...