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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 08:02

 

Il fallait faire un texte expremant le changement perception. On devait y trouver avec redondance : et, mais, cela, ou. Le temps devait être linéaire (toujours du présent, toujours de l'imparfait, ...). Le "je" devait être celui du narrateur. Et le texte devait être en une seule phrase.

 

 

La flamme rougeoyante du briquet m'éclaire dedans et dehors, mais il me faut aspirer fort pour savoir que j'y suis; et quand j'y suis, ça pique et ça s'inscinue et je tousse et ça monte, et ça monte. Ma tête résiste mais la fumée brule dans ma gorge et dans mes poumons, et elle part et me consumme le cerveau.

 

Je ressents les pulsations de mon coeur, au rythme des cendres qui tombent au bout de mes doigts. Mes yeux s'embuent et semblent s'enflammer mais rien ne se passe et leurs veines n'explosent pas et ils restent à leur place.

 

Le corps se relache et se fait oublier, tant et si bien que je ne suis qu'un esprit ou plutot une pensé ou même plus précisement des pensées : grouillantes, et rapides, et sauvages, et indomptables. Je les voie passer : les filles et la vie et la mort et les cons. Mais calmez-vous !

 

Un gyrophare dans la rue, comme une bouée pour le réel, ... Mais le réel s'évapore et je repars dans le tréfond de ma tête ...

 

Reprendre le train, ou au moins un wagon, ou au pire, savoir ou est sa place. Reprendre le file, petit poucet psychadélique, je suis mes boulettes de hashish. Ha, ... je me retrouve dans ma tête.

 

Puis j'attends et je ressens et j'attends et je me sens et j'attends et j'attend. J'ai le temps ou je prends le temps ? Ou je le vole à quelqu'un ? Ou je me le vole ? Bha ! ... De toute façon , c'est moi qui l'ai au final ...

 

Je laisse glisser les idées et refait le monde, et je m'indigne, et je milite seul, et je rie, et je pleure, et je gronde.

 

Après l'eternel vient la latte de cow boy ou le cul de la vieille, je fracasse le mégot dans le cendrier.

 

« Faut vraiment pas que je perde le numero de ce dealer ! »

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commentaires

E
<br /> Joli, Frédouille.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> merci bien ...<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> "il y a deux sortes de temps y a le temps qui attend et le temps qui espère" J. Brel l'ostendaise<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> j'vais chioller ! ..... C'est bô !<br /> <br /> <br /> <br />