La semaine dernière, ma douce trollette d'appartement était à Paris*; et magie du pétage de routine, elle y allait le lundi et le mardi et non le mardi et mercredi. Je devais donc me taper deux jours avec école et nounou.
La veille elle avait eu une crise d'Ikea aïgue. Elle avait ramené l'équivalent de deux palettes de meubles prêt à monter. Au retour, on avait du réanimer le petit, resté coincé trop longtemps entre une table de chevet en vrai plastic et une demi douzaine de table de 1m2 qui étaient « trop pas cher!! ». J'avais eu la chance d'esquiver la punition pour cause de Lilou pas en forme et de pas assez de place dans la voiture.
Pourquoi cette anécdote complétement sans rapport avec la phrase d'introduction ?
Car pour cette mission Charline avait dû demonter le siège bébé et ne l'avait pas remonté. De mon coté, le lundi avait été, taffésquement parlant, apocalyptique !
« Non ! Je peux pas faire ça, j'ai pô le temps !!! »
« Comment ça je devrais avoir tout rendu y'a deux heures ? Vous êtes sur quel fuseau, vous ? »
« Vendez tout** »
...
Le soir, pour aller rechercher Lilou chez son ass' mat', le bordel n'était toujours pas remis en place. Je comptais sur ma dexterité et la patience de la petite.
La recupération se fit tranquillement. Je repartais avec les deux lardons à la voiture (car bien sûr Zeph' était avec moi). Mon plan était simple : Je cloquais les deux monstres sur les sièges avant et je bricolais tranquilou à l'arrière.
Je posais le deux petits comme prévu et ils ne bougeaient pas ...
J'était, bien sur, garé comme une couille, j'avais donc la portière donnant sur la place de Lilou, bloquée par un poteau de merde pour pas qu'on se gare. Je parvenais à m'introduire, après une contorsion douloureuse et impressionnante. J'avais les tibias en sangs et trois côtes pétées !
Comme la nuit tombe vite, mon sens principal devenait le touché. Car dans un quartier de pas riches, les lampadaire se compte sur les doigts d'une moins et nous éclaire à la bougie. J'y voyais que dalle !!!
Je faisais et defaisais une bonne dizaine de fois. À bout d'argument, je rentrais dans la voiture pour mieux y voir – même si, du coup, je devais répondre aux questions de Zéph'.
Au bout de 20 minutes de combat féroce et violent, je niquais le bordel ... Assis sur la banquette, je prenais quelques instant pour évaluer la situation. Il était 18h45, j'étais assis dans le noir dans ma voiture, en sueur en plein décembre, avec mes enfants, ni lavés, ni nourris, qui me regardaient avec consternation.
Sur ce, je prenais une grande inspiration et me tournais vers Lilou : « tu viens ?
-
Nan !
-
Comment ça, non ?
Pour ne pas heurter les âmes sensibles et ne pas me faire censurer par le CMB***, je ne vous décrirais pas le combat. Sachez juste qu'elle était vraiment pas décidé et moi j'étais peu patient et obligé de l'attacher dans son siège auto. Il y eu du sang, des larmes et de la sueur ...
Depuis je culpabilise et pleure dans mon lit ...
* Tout comme la semaine précédente et la prochaine ... Cela devait-il m'interpeller ?
** Non je déconne ! ....
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