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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 19:10

 

Après plusieurs jours, ou mes neurones et mon foie fûrent mis à rude épreuve, je retournais à la vie normale. J'avais enchainé 4 jours de tournage dans des lieux de teufs plus hallucinant les uns que les autres (bateau, bus itinérant, hôtel 4 étoiles, ...). J'avais fini les soirées entre 3 et 5 heures du mat' et 3 et 5 grammes.

 

Mais samedi matin, c'était la quille. Je quittais ma citée phocéenne pour remonter dans la froidure humidifiante du Caen natal de ma douce, et y retrouver mes ch'tits n'enfants. C'était la fin des vacances pour tous le monde.

 

Je profitais des nombreuses heures de trajet en train pour redevenir un être humain et ne pas terroriser mes nains.

 

À ce propos, ma blonde (qui ne l'ai pas et qui était partie avant moi chez sa mère) m'avait prévenu : ça allait être auch*. Le Zeph' se la jouait plus ou moins indifférent et la Lilou faisait ouvertement la gueule !

J'étais donc préparé psychologiquement à ma sortie du train.**

 

Je longeais le quai et m'engouffrais dans un tunnel piéton. Il donnait sur un parking, ou je devais retrouver – a minima – ma femme.

 

À peine avais-je parcouru un tiers du tunnel que je reconnaissais la bouille de mon affreux Jojo. Quand il me voyait, il se transformait en Beep-Beep poursuivi par vil coyote et me rejoignait à 368 km/h. Il agrementait son minois d'un sourire flamboyant : PAPA !!!

Puis, il me sautait au coup au cou et serrait de toute ses forces (mes cervicales s'en rappellent encore) : PAPA !!!

Je profitais du moment au maximum.

 

Quand il redescendait, je lui trouvais même un oeil brillant pas loin du rougeot, pas loin du « j'en chialerais presque ». Le retour en voiture chez la belle-mère ne fût que raccontage et joie du moment.

 

Puis, nous arrivions rejoindre ma Lilou. Lorsque je sortais de la turvoi***, Zeph' était encore à fond : « Et pis ceci ... Et pis cela ... »

Lilou, elle, jouait dans le jardin. Elle tournait négligement la tête du style : « qui c'est qui vient encore s'incruster et me les broutter quand je joue à la dinette ? »

Il lui fallait une ou deux secondes pour faire le point : « Mais ... Mais? ... C'est PÔPA !!!! »

 

Ses yeux prenaient 10 centimètres de diamètre et ses douze dents humaient immédiatement l'aire dehors. Elle se ruait sur moi dans des petits cris sur-aigus : TIKONTAN !!!! Il me fallait quinze bonnes minutes et un demonte pneu pour la desincarcerer de mon corps.

 

Je finissais la journée sur un nuage, à faire des tas avec mes deux pots de colles.

 

J'en oubliais presque ma fatigue ...

 

* auch : chaud en verlan. Bon si vous voulez continuer à suivre ce blog, va vraiment falloir s'y mettre (au verlan)

** Train qui n'avait pas une minute de retard sur 900 km – ce qui aussi rare qu'un pet odeur fraise Tagada.

*** voir *

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commentaires

P
<br /> et comment on dit papa en verlan????<br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> <br /> haha ! ! très drôle !<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> T'en doutais vraiment?<br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> <br /> de quoi ?<br /> <br /> <br /> <br />