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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 21:22

Ce samedi, nous sommes allés au théâtre dans une ambiance détendue.

Mais attention, pas un théâtre reulou qui surjoue des auteurs éculés. Non ! Un théâtre pour les enfants, qui s'amuse et qui bout-de-ficellise chacune de ses idées.

Mais ça, je ne le savais pas encore...

A l'entrée, la queue fût longue et bruyante. Une fois accueillis chaleureusement, on nous introduisait pour nous entasser. Bien obligé, comment rentrer 50 mômes et leurs parents dans un placard de 5m sur 10m. Le petit et sa mère s'en sortaient pas mal.

Pour moi, c'était plus rugueux. Assis par terre, entre deux gradins, je n'avais comme allié qu'un vieux coussin en velours rouge fourni à l'entrée, pour m'apporter une quelconque note de confort et de réconfort. Très vite, je comprennais que ça pouvait être long :
Je ne voyais qu'un petit tiers de la scène.
J'avais une position de yoggi pour tenir dans mes 20 cm².
Le taux de décibels attaignait des records.
Je devais régulièrement éviter les assauts du pied gauche d'un minot de 4 ans juste au niveau de mon visage. Je repartais bosselé de tous les côtés.

Mais avant ça, le noir. Ca commence.

Je redécouvrais une ambiance oubliée : brouhaha permanent avec parfois une phrase qui perce. Une sympathique indiscipline règnait.

Mais surtout, le public était complètement dans l'univers qui lui était offert. On retrouvait toute la gamme des émotions exprimée spontanément : le rire, la peur, la joie, la tristesse. Tout le monde y allait de son conseil :
« Mais non ! il est là ! »
« Attention ! Derrière toi ! »

Et, ô bonheur pour moi, je découvrais qu 'en me penchant un peu, je voyais mon Zéphir. Je le découvrais rayonnant, il s'oubliait complètement : mort de rire, le sourire à l'envers dans un moment de tristesse, vindicatif, le poing levé contre un requin.

A la fin du spectacle, il ne savait pas s'il devait applaudir ou non. Je réussisais à capter son regard. Tout en applaussissant, je lui fît un clin d'oeil. Rassuré, il gonflait le torse et tapait dans ses mains dans un sourire lumineux. Les larmes m'en sont montées aux yeux.

Les lumières se rallumèrent sur cette parenthèse. Je me dépliais plein de fourmis et l'oeil rougeot.

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