Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 11:07

 

 

Samedi, l'après midi, nous devions fêter les deux ans de Lilou.

Alors ça rigolait pas : petits qui rampent et lèchent tous ce qui bouge (ou pas) à la maison et mères de famille qui squattent le petit doigt en l'air en buvant des café et en se bourrant de gâteaux (ça fait des miettes et de la cellulite).

 

J'étais parti dans une opération commando nettoyage à la chaux vive. J'avais ma tenue de spationaute et je projetais de la javel au Karcher sur le mur. J'étais totalement confortable dans cet accoutrement : 48° et 350% d'humidité. Le top !

 

Pour me rappeler que la vrai vie existe et que je pourrais, peut être un jour, profiter de l'air pur et du vrai monde de dehors, je jetais un œil par la fenêtre … « Un jour, je serais LIBRE!!! »

 

Je voyais alors passer deux keufs en motos, tous giro dehors (mais pas de sirène, car ils savaient que Lilou dormait). Ma première réaction fût la révolte :

« Mais ou ils se croient les condés ? Et vazy que je prends la route à contre sens ! Rinnafout' des loi ! Toi, t'es poulet motorisé alors tu chies sur le code de la route … Halte à la république bananière et aux passes droit ».

J'allais voir Charline et m'enquierrais de savoir si je pouvais abandonner mon poste pour tuer et dépecer les motards, histoire de remettre à égalité le score de la démocratie.

Elle me cassait un balai sur le dos pour toute réponse …

 

Je repartais douloureux et frustré …Je reprenais mon poste de nettoyage et débouchais une bouteille d'acide sulfonique*.

 

Au bout de cinq minutes, alors que mes doigts rongés commençaient à laisser apparaître leurs os, je me penchais à nouveau vers la fenêtre. « Un jour, je serais LIBRE!!! ».

 

Cette fois, j'y découvrais un flic à pied. Bonnet, bomber et jean noir, il arborait un petit brassard orange fluo très tendance et tentais de parler discrètement dans un Talkie de 50 cm avec une antenne triple mètre.

 

Là, je ricanais … « Ho putain ! Ça mène l'enquête dans ma rue ! ». Qu'est ce qui ce passe ? Y'a serrage ? Y'a de l'action ? J'veux en être! J'veux en être ! »

 

Sans prévenir ma hiérarchie, je quittais mon poste et me plantais sur le seuil de mon immeuble. Me tournant dans la direction ou les keufs se dirigeaient, je m'attendais à trouver les experts Marseille, tenus blanche, pipette et clope dans l'ADN ... Non … Juste les flics que j'avais vu passer.

 

Je me tournais de l'autre coté de la rue, espérant trouver une scène de crime terrible avec du sang et tout.

 

Mais je me retrouvais face à une foule de plus de 100 personnes. Ils avaient l'air effondré. Il y avait des vieux, des jeunes, des meufs, des cailles … Tous étaient dignes et affectés.

 

Merde, c'était une marche silencieuse pour la gamine de 16 ans qui c'était faite suriner y'a 15 jours au bout de la rue … C'était pas drôle du tout …

 

Je rentrais un peu honteux … Y'a des moments faut pas rigoler ...

 

* ça existe pour de vrai !

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 13:38

 

 

Vendredi 1h08 du mat', nous raccompagnions une pote à la porte de chez nous. Nous avions l'œil crépitant et la langue chargée. « Ho l'délire ! Il neige ... ».

 

Les voitures étaient recouvertes d'une bonne couche blanche, mais il semblait pleuvoir en même temps. Très vite, nous étions face à une bouillie grisâtre et peu avenante.

Après les checks réglementaires, nous refermions la porte et filions vers notre lit y mourir, peu émus par les caprices de Zeus*.

 

Vendredi 7h43 : « FFFRRREEEDD !!!! Faut se lever ! Go !!!! Gooooo !!!!! ». Nous avions zappé le réveil ...Il fallait que Lilou soit, au plus tard, à 8h10 à la crèche. Nous étions tous en calbute ….

 

S'en suivait 15 min de préparation d'une équipe du SWAT. Ça aboyait des ordres dans tout les sens. Chacun avait une mission, même les plus petits. Ça courait. Ça changeait de tenu. Ça passait avec plein de truc dans les bras.

J'arrivais, sur un malentendu, à me boire un fond de café froid.

 

Vendredi 8h12, nous étions dans la rue (pas si mal que ça ...). …

Ben qu'est ce que c'est que ce délire ? Ben ké ya ? …

Il avait gelé durant la nuit, la bouillie de 1h était devenu des plaques de glace épaisses d'un demi centimètre … Les trottoirs étaient peu touchés.

Comme des guépard de Sibérie**, nous remontions vers l'école.

 

Face à la passerelle, les trompettes de la flippette et le tambour du défi nous accueillaient. Les marches étaient toutes recouvertes de glace. L'inégalité des épaisseurs rendait chaque marche comparable à un piège posé par un psychopathe bavant.

Pour être sur que Zephir se tienne à la main courante, nous lui greffions un aimant dans la main gauche … Bon, ça c'est fait ! …

 

Charline et moi empoignions la poussette. On avançait comme des petit vieux mal habiles. Plus nous arrivions prés du bord, plus le danger grandissait. Je voyait déjà ça : le pied qui part. Zip ! La poussette qui vautre d'un coté et qui rebondis toute les dix marche en faisant un soleil. Les cris. Les giclures de sang.… J'y était …. Alors soyons précautionneux.

 

À mi escalier, j'avais le dos plié, le bras en l'air (et en début de tétanisation) et la jambe crispé (mais flexible). Soudain un cri de monstre intersidéral retentissait : « Kruikiiiiiikriiii !!!! ». C'était mon ventre !

Putain, la clope du matin à retardement ! Je sentais la cavalerie de la dysentrie arrivée dans un nuage malodorant … Il fallait tout serrer pour éviter le drame humide et sale !

 

Oui, mais tout crispé les trous quand tu porte une poussette les bras en l'air, ça devient compliqué. Me demandez pas pourquoi … Toujours est-il que j'étais méchamment tendu.

 

Le pas était saccadé … Gauche … Oui mais avec la glace c'était chaud ! L'image de la chute de Lilou me revenait au cerveau (mais avec d'autres giclure en plus des rouges). Au prix d'un effort incroyable, je parvenais en haut de l'escalier. Mais je n'avais plus d'énergie. Je demandais aux enfants et à Charline de m'abandonner là … Elle me retrouvait sur le retour, évanoui dans mes excréments.

 

* Je site Zeus, car chez les grecs, c'était lui qui était ministre de la météo … En plus, c'est complètement vrai.

** Si ça existe !

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 08:28

 

 

«  Heu ... Bon, ben moi ... Heu ... J'vais m'coucher ... »*.

Il est 2 heures du mat', quand Charline quitte la fête de son anniversaire, térassée par un alourdissement aigu de la paupière.

 

Elle titube de convive en convive, les inondants de bises de remerciments et file s'évanouir dans notre lit.

 

Dernier pilote de ce vaisseau fête, lancer à pleine bourre en direction du soleil levant, je reste seul aux commandes.

Je saurais être digne de l'honneur qui m'est fait ! J'emmenerais tout mes hôtes à bon port ( sans vomir).

 

Heureusement, malgré cet événement imprevisible, le hasard avait été plutôt clement. Nous n'avions bu que de très bonnes bouteilles de vin et de champagne. Nous n'avions fumé que de la locale élévée dans l'amour de la petite plantation. Bref, j'aurais pu être plus mal ...

 

Enfin, j'vais pas faire le fierrot ... j'étais complétement explosé – mais pas gerbosse – je devais réunir toute mes forces pour animer les débats. J'étais assisté dans cette tache par quelques sketch-men ambulant. Ils enquillaient les anecdotes surréalistes. Et moi, je jerrais les blancs qui restaient.

 

3 hueres 12 : le babyphone** saute sur place dans un grand clignotement vert et rouge. Mon sourcil multi-tonné se circonflexe dans un grincement : tiens la petite s'est réveillée ? ...

 

Je quittait les derniers survivants pour recoucher la cocotte ... titubage dans la chambre, calinage dans la chambre, déchouinage dans la chambre et recouchage dans la chambre ...

 

Au bout de cinq minutes, je me retrouve dans la cuisine avec un sourire nigot, satisfait de la tache effectué par l'alcoolique (alors que même lui n'y croyait pas). J'empoigne une chaise, je plie les genoux (c'est difficile ...) et .... OOOOUUUUUIIIIIINNNNN ! ! La redîte .... On y retourne ...

 

Calin – Titubage – recouchage – retournage en cuisine .... Et ça recommence au bout de cinq minutes ... Rentrer / sortir - Rentrer / sortir - Rentrer / sortir - Rentrer / sortir ... Et plus ça va, moins ça va.

« Tu vas au lit ? », « non ! » ...

 

Au bout de 45 minutes, les survivants on pitié de moi : « Bon ben, on te laisse dans ta galère ... Nous on est trop bourré, alors on se casse ... »

 

Je fini seul dans le salon, la petite dans les bras, en train de négotier le lit : « Non ! ». Bon, si ça continu, c'est moi qui vais pleurer !

 

C'est vrai quoi merde, j'ai pas mérité ça ! Je ne sais plus mon nom. Je sais à peine marcher et la fatigue grimpe en moi comme un poison paralysant ... Mais tu vas dormir ???!!!!!

 

à bout d'argument, j'attache Lilou avec du chaterton et défibrille tout habillé dans le canapé comme un gitan. Si elle bouge, je lui aggraphe un membre au canapé ... ça la calme ...

 

Ouf, ... Il est 4h32, je vais pouvoir siéster jusqu'au réveil de son frère (à 6h30) ...

 

* à pronnoncer avec la gencive gonflée pour avoir trop fumé et la salive glaireuse d'avoir trop bu.

** Oui je sais Lilou n'a plus l'age d'avoir un babyphone ... Mais les angoisses des mères sont impénétrables ...

 

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 07:23

 

 

Ce soir, j'ai compris la différence entre la température et la température ressentie. On apprend toujours ...

 

Nous devions, Zéphir et moi, aller chercher Lilou sur le vieux port à 18 heures. Comme un client me faisait le coup du « je donne pas de news depuis 14h00 et je viens te demander des trucs impératifs à 17h21 ». Du coup, j'affichais une fin de non recevoir en crachant sur mon écran, habillais le môme et fermais la porte à 17h49 – ça va être chaud, mon pote !

 

Je chassais des pingoins, qui squattaient dans le hall de l'immeuble pour se réchauffer, et partais ventre à terre.

 

Pourtant, Mr Jean Paul Météo m'avait dit qu'il ferais du 0, -1°, pas moins ... Mais mon ami de toujours – le vent – c'était invité. Il était puissant comme un buffle et vicelard comme Marine Le Pen. Il te congelait jusqu'au fond du slip.

 

Au bout de 200m, je commençais à perdre le petit ... Hypothérmie ! .... Merde ! Merde ! Merde ! C'est la la merde !

Il ne me restais qu'une solution : me la jouer Skywalker ! Je choppais une vieille, bien grosse, bien nourrie. Et l'évantrais pour y fourrer le petit, le temps que je revienne.

 

Arrivé sur place, il me fallait attendre l'ass' mat' (comme un con j'étais en avance !*).

 

L'échange fut le plus rapide de la créativité : « salussavatumeupasselapeutitemércissalut ». Au retour, je ressortais le grand de sa vieille.

 

Depuis mon arrivé au lieu de rendez-vous, je commençais à ne plus trop sentir mes doigts (apa pris de gans – re-comme un con!). C'te bizare d'impression, d'avoir des saucisses Herta à la place des doigts. C'est mou, ça bouge n'imp' et c'est pas à toi.

 

Au milieu du trajet, ça devenait carrément douloureux. Plus j'avançais, plus ça douillait ça mère la pute. En toute dignité, je pleurais toute les larmes de mon corps dès que Zéph' tournait la tête.

 

Arrivés à la maison, je rigolais plus du tout. Je n'étais plus du tout ok pour « regarder cette magnifique vitrine, papa », pour « agad' enko bato », ni rien d'autre. Je morflais ma race, alors on rentrait, pis c'est tout !

 

Le moindre geste devenait une mission : impossible d'attrapper la putain de microscopique ficelle qui tient les volets avec ces putains de doigts mous et torturant, j'avais l'air d'un handicapé moteur quand je devais oter les boutons de la veste de la petite, ...

 

à peine rentré dans la maison, le réchauffement me surmultipliait la souffrance. Je me roulais par terre avec le détachement qui me caractérise, sous le regard constérné des enfants ...

 

ça y est je me la joue Amundsen, j'ai les mains gelés ! Y va falloir tout couper ! Haaaaaaa !!!! C'est la merde ! J'vais crever des mains !

 

Et pis non, ... ça passe .... Des fois on s'affole pour rien .....

 

* Enfin quand tu te cailles réellement les meules, tu speed plus, donc aussi t'arrives plus vite ...

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 07:43

 

 

Samedi soir, c'était les 41 ans de mon JL, dont j'ai pas le droit de parler, mais que je le fais quand même. C'est vrai quoi, merde, Patrick Mac Goohan ne c'est pas réincarné en moi pour rien*.

 

On avait voté pour un apéro sans trop de monde et pas violent. Ça m'allait très bien, vue que les dernières semaines n'avaient été que fatigue, taff, stress et lapidation d'enfants.

 

Le début de soirée fût joyeux et doux. Nous enchainions les bouteilles de champ' au rythme d'une mitraillette bien huilée. En revanche l'appart' devenait vite un pseudo Londres au brouillard insécable.

 

Pourtant, sage comme des images, nous nous décidions à plier les gaulles sur le coup des 23h30. En fait, je me la joue parent responsable à mort, mais c'est surtout que je suis fauché comme les blé**.

 

Après les bises et les merci qui vont biens, nous sautions vaillamment de notre voiture. C'est exactement à ce moment là que je découvrais que mon cerveau n'était que THC et que mon foie faisait des bulles. Je me rassurais en constatant les trombes d'eau qui repartaient quand je démarrais le moteur. En effet, le marseillais, en voiture, quand il pleut, est à l'aise comme une sardine au marathon de Paris. Du coup, il se traine comme une limace et est deux fois plus prudent que d'habitude (ce qui n'est pas un luxe) . Moi, en bon normand, je reprenais la main …

 

Je ne passais pas la seconde.

 

« Ha, zut … J'ai raté la rue que je prends d'habitude pour rentrer … Pô grave … J'prendrais la suivante … (30 secondes de mutisme alcoolisé, rythmé par les déglutissements poussifs d'une salive pate à pain, le temps d'arriver au croisement suivant) … Merde sens interdit ! … Bon j'avance on verra ... »

 

Marseille, de ses gros yeux ombrageux, me fixait. « Ha, ha ! … Petit scarabé, tu croyais en être ? … Tu croyais faire partie de Marseille et réciproquement ? ...Et bien non, jeunot ! Avant, il te faudra te perde comme un chien , tout bourré dans les quartiers, sans un panneau, sans un quidam et avec un passager en mort clinique – donc inutile. »

 

La seule direction qui me parlait, c'était Chartreux, qui n'est pas du tout dans le coin ou j'habite. Mais bon, de là je m'y retrouvais.

 

Je roulais pendant prèt d'une demi heure - pour un trajet de 10, normalement. Je prenais des bretelles improbables et inconnues. Je longeais des chantier immenses, protégés de taules ondulées. Je remontais des voies rapides oubliés.

 

Enfin, quand l'espoir m'avait abandonné, la lumière. Oui ! Je savais ou j'étais !

 

Certes j'étais à l'autre bout de la ville, mais je savais ou … J'étais effectivement au « Chartreux ». Il me fallait encore un gros ¼ d'heure pour rentrer chez moi.

 

Je raccompagnais la baby-sitter sans un mot. Encore vexé que ma ville se refuse encore à moi. Ou p'être que j'étais encore un peu bourré ? ….

 

* : Comme celle-là, elle est un peu tirée par les cheveux, je vous la donne. Pour les plus jeunes ou les plus incultes (pléonasme?), P Mac Goohan jouait dans la série « Le Prisonnier » et dans le générique, il hurlait avec une conviction qui sidérait le jeune enfant que j'étais : « Je suis un homme libre!!! ». Oui, je sais, tous ça pour ça ...Sinon pour plus de détail : http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_McGoohan
** : Oui, je sais ! Je bosse comme un âne et je suis fauché ! C'est la magie du freelance ...

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 06:01

 

 

Ce matin (en fait c'était dimanche. Quand je l'écris, c'est vraiment dimanche. Mais comme j'ai pas trop le temps, faisez moi pas chier !), petite ballade coursative pour remplir les frigos : on va prendre un petit café avec des potes et puis Vieux port pour acheter du poisson.

 

Au sortir du vieux port, nous constations avec consternation que nous n'avions plus ni entrée, ni petit dej'.

Charline, Lilou et Zephir encore en plein reste de la gastro ne supportaient que très moyennement le mistral force 12 à -25° qui nous soufflait dans les bronches. Grand seigneur (comme d'hab'), je me proposais de m'y coller pendant que tout le monde se rentrait gentiment au chaud. Je partais donc, seul, mal aimé, dans le froid qui fait froid.

 

Arrivé au Spar*, je n'avais même pas le temps de finir mes deux pauvres achats que Charline me harcellait au téléphone : « Tu sais mon chéri, y'a plus de pain ... ça serait trop choubidougentillou d'en acheter ... ». Ben vas y ! Lache toi ! Y'a deux boulangeries d'ouvertes le dimanche. Ça pue la mission. Mais bon ... Je comprends la maladie, la faiblesse et surtout la peur de me prendre des coups de fusil de chasse dans les testicules la nuit pendant que je dors ...

 

Je parvenais à trouver une boulangerie sans marcher 10 kilomètres. C'est déjà ça de pris ! ...

 

Une fois dans la place, je découvrais une file d'attente phénoménale (tu m'étonnes!). Moi, bien docile et poli, j'attendais mon tour.

 

Et soudain, subrebtissement, et par la gauche, un petit vieux (la soixantaine bien tapée) me doublait. Il était du genre mélancolie de mes souvenirs de la guestapo : Cheveux bruns collés à la brillantine, imperméable beige et lunettes de soleil réctangulaires proches des yeux.

 

Je tentais de lui dire gentiment, que, vue sa sénilité fièrement affichée, je ne lui en tenais pas rigueur, mais ce vieux mamouth fasciste m'avait grillé mon tour.

 

Il ne réagissait pas, il faisait le sourd (mais il ne l'était pas car je l'avais vu répondre à la boulangère qui parlait pas fort). Je me décidais de l'interpeller plus physiquement. Je lui tapotais l'épaule et enchainais.

 

  • Dites donc ... La prochaine fois soyez poli, attendez votre tour.

  • Mais je n'ai doublé personne, me repondait-il avec un accent Corse à couper au couteau**

  • Ben si moi et c'est pas poli ...

  • Arrêtes et tais toi ...

  • Non, je pense pas que je vais me taire et tu me tutoie pas, je suis pas ton pote.

  • Tu parles trop toi et tu ne sais pas à qui tu parles ...

  • Non pis j'm'en branle !

  • Si tu le prends comme ça je t'attends dehors ... Et il sortait du magasin.

 

Moi,méprisant le quidam, je commendais mon pain. Une fois mes achats finis, je me cassais. Et qui m'attendait dehors ? le vieux nazi. « je suis là ».

 

Je le regardais, le montrais du doigt et lui disais : « tu crois vraiment que je vais me battre pour une baguette de pain ? Non ... Et en plus si je t'en mets une, je te tue ... Sois gentil, rentre chez toi manger du viagra ... ».

 

Depuis j'angoisse, si c'est un ancien parrain Corse vivant à Marseille (et y'en a plein), c'est peut être mon dernier post ... Adieu (peut être ...)

 

* C'est un supermarché. Je dis ça surtout pour les sauvages qui n'habitent pas en métropole.

** Pour les pas fort en accent

Partager cet article
Repost0
25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 17:10

 

Aujourd'hui, c'est jour de pas le temps (pour ceux que ça interressent, j'ai un montage à finir pour dans 2 heures ...).

 

Alors, comme avez été sage (si si, même toi ...), vous avez droit à un magnifique reportage photos ISO 9002  sur La calanque de Sugiton.

 

Pis le aventage, c'est que c'est trop beau, donc rien à dire ....

 

sugi1

 

sug2

 

sug3

 

sugi4

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 20:02

 

 

Je savoure cet été comme une glace Malaga. Je prend mon temps, je profite du goût qu'elle a. Si je tombe sur un raisin bien imbibé, je le mâchouille, doucement, affectueusement.

 

Il y a deux vendredi, c'est un magnifique fruit qui s'est offert à moi.

 

Bon, cela dit, calmons-nous. Même si je vous décris un quotidien plutôt peace, n'oubliez pas que vous êtes face à « Fredouille ça part en couille ». Donc ces petits bonheurs naissent et grandissent dans un bordel organisé ou pas*.

 

Ce fameux vendredi, nous venions de lâcher nos nains de jardins à la baby-sitter de garde. Nous étions un peu méfiant car c'était la première fois qu'elle devait garder autre chose que des enfants endormis.

Nous avions, immédiatement après, sauté dans notre bolide familial pour nous rendre à l'escale Borely**, où un couple de potes nous attendait. Nous étions ÉVIDEMMENT à la bourre.

 

Par une feinte de chacal puant de conducteur pas trop con, je réussissais à rattraper une partie du retard en effectuant le chemin assez rapidement. Seulement, une fois sur place, il fallait se garer !

Nous y passions un temps fou. J'y emboutissais 3 berlines et pétais 4 dents et un genou.

 

Une fois sur place, les indications étaient plutôt floues, mais notre ami générateur de cancer du cerveau était là pour nous aider. Uli*** venait à notre rencontre et nous emmenait au point de rendez-vous.

 

Nous déboulions sur une partie de plage privatisée par un bar. Nous passions le videur haut la main et sillonnions la foule pour arriver au bord de l'eau.

 

Des gros fauteuils club étaient posés, ça et là. Il y avait de nombreuses tables et sièges. Blanc immaculé et courts sur pattes, ils apportaient un côté cosy à l'ambiance. La foule de d'jeun's (pas si d'jeun's que ça) était détendue mais pas nawak. En fond musical, il y avait un duo DJ et joueur de flute en live.

 

Nous retrouvions notre pote les pieds dans l'eau, une table réservée pour nous. Assis face à la mer, je me saisissais de ma première bière et commençais la discute, tranquille.

 

Pourtant, mon regard était inexorablement attiré par le paysage. Le soleil était en train de se coucher. Le ciel s'embrasait entre rose et orange. À ma gauche, une petite montagne**** s'imbibait des couleurs du crépuscule. À ma droite, Marseille semblait bruler. En face : la mer. C'était calme, doux, apaisant. Comme il avait un petit vent, la température redevenait acceptable. Nous n'étions plus en apnée.

 

Loin du brouhaha de ma vie, je chiquais doucement ce beau gros raisin juteux de Rhum. Sans bières, ni joints, je trouvais une sérénité, un plaisir du moment*****. Pour une fois, j'aurais aimé arrêter le temps. J'aurais presque pu croire que j'étais gentil …

 

Rassurez-vous ça n'a duré qu'un soir ! ...

 

* ça dépend des jours …

** Sur la plage du Prado

*** C'est la fille. Elle est allemande, c'est pour ça le surnom cheulou …

**** Dont j'ai pas réussi à trouver le nom et ça commence sérieux à me les hacher menue, menue ...Je suis sûr que tout le monde connait en plus.

***** Et si vous me lisez depuis longtemps, vous savez comme le calme et la sérénité ne sont pas mes points forts.

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 12:07

 

J'ai encore largement à progresser, mais, voila quand même mon premier montage sous marin.

 

Faut que j'arrive à me stabiliser sous l'eau (excusez-moi pour l'envi de vomir ...). Je me suis pas bouffé la rate pour le montage. Oui ! Tous ça, je sais !

 

Mais c'est un bon moyen de voir comment ça fait ... J'essaie de faire mieux la prochaine ....

 

 

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 16:22

 

Comme je ne suis pas du genre à changer une équipe qui gagne, nous commençons (ma douce et moi) à instaurer « la plage du midi » sans les lardons, que c'est vraiment décontractant.

 

Ce midi, à l'heure ou le bitume commençait à bouillonner, nous prenions un sac jaune vacance. Nous y enfournions : serviettes, Flipp, casses-dalles, … Bref, les trucs qui vont biens à la plaïa. Il ne nous manquait que le ballon, mais nous réparerons cette bévue dès demain.

 

Après 10 minutes de trajet, nous croisions le Pharo et arrivions aux Catalans. Nous nous transformions en limaces à pattes. Il y avait une trace de sueur derrière nous. Cela restait, malgré tout, discret, les 55° de température extérieur la vaporisait au bout de 5 minutes.

 

Nous posions notre petit fessier* sur le sable vitrifié et alternions flotte et sable pendant l'heure qui suivait. Nous nous régulions le thermostat tout sourire dehors. Nous n'étions que calme, joie, amour et dos qui chauffe.

 

Nous venions de finir notre 3èm baquage. J'étais personnellement en plein séchage – dégoulinade. L'œil mi-clos, je laissais vagabonder mon esprit entre l'Inde, Saturne, et les sabres laser. Je n'étais pas vraiment là …

 

Soudain un brouhaha tonnait à quelques mètres de moi. Contrarié, je me décidais à matter. Je découvrais une mère de famille qui réglait des comptes avec son Schtroumpf.

 

Avant d'aller plus loin, je constatais la proéminence de la mâchoire inférieur de la dame. Ce qui, je dois le dire, donne un air peu intelligent au possesseur. Elle arborait, aussi, un ventre bien mou et une hanche malmenée par les multiples passages de ch'tits n'enfants.

Malheureusement, son air était confirmé par le chant qu'elle entonnait.

 

Le regard serial killer, elle empoignait son gamin par l'épaule :

 

  • Si tu continus comme ça, je vais en parler à ton père. Il va t'éclater la gueule !

 

Le secouant, elle lui indiquait de son autre index un lieu. Il semblait qu'il fallait qu'il s'y rende fissa. Puis elle concluait son laïus par un terrifiant : « T'es qu'une merde ! ».

 

Il ne restait plus au môme qu'à se sauver dans la direction indiqué, en évitant – de préférence – les tourniquet effectués par les battoirs de sa mère.

 

J'étais consterné … J'ai toujours du mal à croire à la réalité de ce genre d'attitude. Comme si les parents comme ça n'existaient pas vraiment … C'est trop pour moi … Mais malheureusement si …

 

Pour enfoncer le clou, un dialogue muet entre la mère et le fils (plus loin) commençait. Elle le concluait par un pousse rigide glissant de gauche à droite, mimant l'égorgement.

 

J'étais choqué !!!**

 

Je repartais groggy mais persuadé d'être un bon père … C'est deja ça ...

 

 

* Si !! Il est petit notre fessier !

** Et il en faut pour me choquer !

Partager cet article
Repost0