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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 19:35

 

Le jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Autant mercredi j'étais haine, colère et canines sanglantes. Autant aujourd'hui je suis bonheur, décontraction et quiche loraine.

 

Ce matin, tout partait mal avec une verification globale des comptes banquaires communs et individuels. Je déteste faire ça. Ça me procure des crises cardiaques. Je suis tout serré d'ans d'dants.

 

Tremblant, je tapais les mots de passe pour découvrir l'étendue des dégats. Et sous mes yeux ébahie, je voyais mon compte dans mon découvert autorisé et le commun était positif (si ! Positif !!).

 

L'apparition de ses chiffres me donnait le même sentiment que lorsque le médecin m'a retiré mon bout de verre du pied, sauf que c'était des rocs et dans le coeur. Je me sentais SOU-LA-GÉ !

 

Comme dans un mauvais Vaudeville, la sonnette retentissait au même moment. Je me ruais sur la porte. Derière celle-ci, ce trouvait un vieux tout sec qui était soulagé à l'extrème que j'habite au rez-de-chaussé. Malgré tout, exténué, il me tendait un paquet.

 

C'était des cadeaux pour mon anniv', chouette ! Sans qu'il n'y ai le moindre mot, je savais parfaitement que sela provenait du grand sec. Et comment que je le savait ? Ben parce qu'on se connait depuis tellement longtemps, qu'il fait toujours des trucs mortel.

Alors ? Alors ? Il y avait quoi ?

 

Un caisson étanche pour notre flipp** ! Terrible !!

 

Pour fêter ça, nous décidions de le tester en situation, en passant l'heure du déjeuner à la plage des Catalans.

 

Une fois sur place, je retrouvais le plaisir de la plage, pas de stresse, pas d'angoisse. Personne à surveiller. Personne à courir après. Personne à engueuler. Rien, juste ma gueule et ma douce et le plaisir d'y être.

 

Il était 12h 30, le soleil cramait tout. Nous passions une heure à faire des allers retours entre l'eau (24°) et notre serviette (36°), pour réguler notre température.

Nous pouvions faire les cons avec le Flipp, sans que ça parte en couille derrière. Et même, plus globalement, nous pouvions faire les cons en général.

Nous nous retrouvions, juste elle et moi. J'avais l'impression que ça faisait mille ans. C'était bon ...

 

Nous quittions la plage vers 13h 30, fourbus et heureux. Rassurante, la mer continuait ses roulis.

 

 


* Ce titre tarabiscoté signifie que, parfois, le paradis se trouve dans le quotidien.

** Mini caméra HD mortel, qui me sert à faire tout les mini films que vous avez vu dernièrement.

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 20:59

 

Jeudi, c'était une de ces journées marathons dont nous avons le secret.

 

Je devais commencer ce doux et agréable jour, par finir un site internet qui n'en finissait pas de pas finir. Mais bon,ce sont les aléas de la vie de graphiste freelance. Alors, je gérais.

 

Le début de l'après midi, devenait plus hard core à mon goût. Je me retrouvais à promener un chien parce que sont maître ne le pouvait pas.

 

Pour ceux qui me connaissent un peu dans la vrai vie de tout les jours qu'existe en vrai, ils savent pour les chiens. Pour les autres, sachez que j'aime à peu près autant les chiens qu'un nazi démoniaque, les tirailleurs sénégalais. C'est à dire mort ou griévement blessé. Je déteste ces bètes poilues, dentues et baveuses. C'était même plus la corvée, c'était le supplice.

 

Bien que je connaissais cette vieille Pitt, j'étais complétement pas rassuré. Elle pouvait me tuer de ses crocs emmoussés ou pire, vouloir faire un calin.

 

Je passais donc les vingts minutes de la ballade à suer à gros bouillon, tout en retenant mes troues pour ne pas évacuer des quelconques substances, qui ne demendaient qu'à sortir devant la trouille.

 

Mais au final, rien. J'étais juste en retard pour la suite. Car, oui, il y avait une suite ! Je devais aller chercher Zéphir à Aix, qui était en voyage scolaire, et le remener illico presto sur Marseille, pour qu'il arrive à l'heure pour la dernière répet' de son spéctacle avant la générale.*

 

Pour me faciliter la tâche, le lieu de rendez-vous avec l'instit était changer audernier moment. Et bien sur je n'avais ni plan, ni itinéraire. Comme j'étais vraiment à la bourre, j'embarquais la belle-mère en co-pilote et vazy pour le Ari Vatanen** style ! Je faisais peter les scores. Nous arrivions malgré tout sans trop galérer.

 

Sur place, je ne me voyais pas tourner deux heures pour me garer. Je me collais alors au cul d'une bagnole en warning et finissais à pied à la rencontre du petit et de son instit'. Je les retrouvais assez facilement et reprenais mon bien assez rapidement.

 

De retour à la turvoi, je decouvrais que la bagnole devant moi était partie et que moi, je bloquais à moitier une rue***. Dans le wagon R, ma belle-mère était tétanisée sous les insultes fournies d'une connasse en tailleur. En plus la pauvre ne pouvait rien faire, par taquinerie j'étais parti avec la cléfs.

 

Je levais une main appaisante vers la daronne agressive. Mais ça n'y faisait rien :

  • Putain, vous bouchez la rue ! Vous pouviez pas vous mettre ailleurs ?

     

Et là, je sais pas pourquoi, mais j'ai eu une crise de « faichiéleumonde ». Je lui répondais alors avec un grand sourire :

  • Ben non, car je savais que vous seriez là à ce moment là. Et je me suis dis : « ça va bien la faire chier la dame! ». Alors je me suis pas privé

  • Mais ? ... Mais il s'excuse même pas !

  • Non pas ce soir ... J'ai pas envie ...

 

Et je partais dans un rire satanique et un crissement de pneu ... Je sais pas vous, mais moi je m'adore quand je suis comme ça ...


* Oui, moi aussi je trouve que ça fait des bonnes journées pour tout le monde !

** Pilote de Rallye

*** je dis à moitier, car avec un petit geste technique ça passait ...

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 09:12

 

Ce matin (et oui, c'est quasi du live. Ça devient rare), c'est jour de tout seul pour cause de « ma femme, elle est pas là ». Normalement, ça se passe bien, car j'ai un fusil de chasse et un taser toujours sur moi. Du coup, les affreux se méfis et se tiennent à peu prè à carreau.

 

07h00 : c'était le bonheur, je dormais. Puis, le réveil tonnais et la petite commençait à ouinner. Une claque sur le réveil et une analyse du cri de Lilou pour voir si ça urge (et non l'inverse) et je commençais à comprendre le monde autour de moi ...

 

Plic, ploc, plic ? ... Ha, merde, il pleuvait .... Je péchotait la petite dans sa piaule et allais nalyser* par la fenêtre. Ho putain ! Il tombait des cordes comme vache qui pisse qui faut qu'on éccope !

 

Entre temps Zéphir se réveillait. Je cloquais tous le monde devant un petit dej' et m'empressais de changer les fringues que j'avais prévu la veille et qui n'étaient plus du tout d'actualités.

 

Quand les petits avaient fini, je passais tout le monde au karcher pour gagner du temps.

 

Bon j'étais toujours dans les temps ... Je cherchais un parapluie avant d'y aller ... Mais il est ou s'con là ? ... Non, pas ... Ni là ... Non plus ... HAAAAAARRRGGGG, je pète un plomb !! Mais il est ou le batard !!!!!

J'appelais Charline dans le TGV et la réveillais : « MAIS IL EST OU LE PUTAIN DE PARAPLUIE DE SA MERE LA PUTE QUI SENT LES ROGNURES D'ONGLES DE LA TOUFFE !!! », lui assenais-je sans autre introduction.

  • Ben c'est moi qui l'ai ....

  • HHHAAAAARRRGGGG !!!!!!

Je raccrochais en pétant mon mobile.

 

Il fallait prendre la voiture, sinon on mourrait noyé. Ainsi, fût-il fait. Toute la familia dans la Fred's mobile ...

 

Je sors de ma rue et .... C'est la sur merde de l'espace. Des trombes d'eaux dégueulaient sur les quais. Le vieux Port débordait. Les voitures faisaient du surf sur le bitume. Des corps innértes et gonflés s'entrechoquaient sur les carrosseries des voitures. Y'avait des bagnoles dans tout les sens ... Bon j'exagère encore un peu ... Mais il y avait des bouchons comme j'en avais jamais vu (même à Paname).

 

Il me fallais 20 minutes pour faire les 500 mètres qui nous séparait de l'école du grand. Pour gagner du temps, je me garais sur une place handicapé ... Bon y'avait deja un infirme sur la-dîte place. Mais bon, j'avais pas le temps de mégotter**.

2 minutes 47, j'étais de retour à la voiture (reccord du monde explosé !).

Un des interrets est que j'avais quand même l'explication de tout ce bordel. L'ensemble des tunnels et acces aux autoroutes de Marseille avait été fermé pour cause de c'est tout mouillé. Ça me faisait une belle jambe, mais au moins je savais pourquoi je galérais ... Alors, zhou, chez l'ass mat.

 

Et là bouchon, rebouchon et crise cardiaque ! Il me fallait 1h10 pour atteindre mon objectif. Lilou était en transe (et je peux la comprendre), même les piqures de tranxène n'y faisaient plus rien.

J'arrivais après 3 sens interdits cramés, 6 vieilles écrabouillées et 4 coup de boules à des connards qui se mettaient pas ou je voulais.

 

Je posais la petite à la brasse, tellement il pleuvait et je repartais pour re-1h10 de route ...

 

Depuis, je me calme et je séche ... Part bien la journée ...

 

* et ce n'est pas une faute de frappe

** de toute façon, il était deja pas bien ...La différence entre paraplégique et trétraplégique n'est pas énorme ...

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 06:37

 

Y'a un an (et oui, ça filloche ma bonne dame, ...), je vous racontais comment les DJ's du soleil avaient mis le feu sur le Vieux Port ().

 

Cette semaine (en fait c'est la semaine dernière, mais pour une histoire de dynamisme de la narration, je résume), je partais chercher ma louloute chez sa nounou (et non l'inverse). Longeant les quais, je découvrais une table de mixage et une platine. Celles-ci étaient installées par un des co-fondateurs des Massilia Sound System*.

 

Il ne fallait pas plus d'informations, à mon cerveau aussi affuté que le meilleur détéctive du monde**, pour que ça crépite là-haut et que je conclue avec justesse : C'est le retour des DJ du soleil !

 

Continuant mon trajet, je déclanchais les plan ORSEC :

 

«  Allo ? Charline ? ... Tu magnes ton cul de finir ton taff tout pourri ! Y'a les Dj du soleil ! ... Ouais comme l'année dernière ! ... Alors, je récupère les nains et tu radines ta fraise fissa ! A plus ! »

 

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Je choppais la naine chez la nounou et le nain premier de la ligné, après son court de théatre.

Quand je lui annonçais que nous changions les plans et que nous allions manger une pizz' pour, après, aller voir les Oaïstar en live; il fusionnait du cerveau, decollait à la verticale sur 50 mètres et explosait dans le ciel comme un feu d'artifice de joie.

 

Nous tenions Zeph' relativement calme, jusqu'au cercon, grâce à des piqures de tranxène.

 

Quand le son se déchainait à l'heure voulue, nos lardons se lachaient. Nous devenions les héros des jeunes du vieux port.

Qui, à 18 ans, ne rêve, adulte, de continuer à d'aller voir des concert super rock and roll ?

 

Les Rastas et les routards hallucinaient devant ma Lilou, haute comme trois pommes, qui marchait à peine, les deux index levés, effectuant des flexions au rythme de la basse.

Les autres se bidonnaient devant mon Zéph' qui sautait dans tout les sens, comme dans un pogo imaginaire.

 

Nous devenions l'espoir de la jeunesse marseillaise ... Bon, ... J'exagère peut être encore un peu ... Mais, on a bluffé tout le monde !

 

Ça, c'est la version cool. Dans la vrai vie, il fallait evacué tout les monde au bout de une heure et demi car Lilou était morte de fatigue et le grand était suréxité, ingérable.

 

Nous exfiltrions tout le monde discrétement*** pour ne pas briser les rêves de cette belle jeunesse.

 

* Comment que je le sais ? Bha, parce que le gars en question, je l'ai rencontré. Mais comme je suis pas un mec qui se la pète, je m'étalle pas ....

** Batman pour les nazes ...

*** Ce qui est , peut être un pléonasme ...

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 10:16

 

Cette fin de semaine, comme tout les premiers weekend de juin, le quartier reubeu du centre ville faisait sa fête.

L'après midi nous faisions un tour avec les mômes pour tester la température. De Belsunce à la Plaine les scènes libres et les bars sauvages fleurissaient. Chacun y allait de son affichette alléchante : le ti-punch à un euro, la douzaine d'accras à deux euros, ... Mais ce n'était pas encore le feu. Les gens montaient leur sound système, finissaient la cuisine, ... ça se mettait en jambe.

 

Alors, le soir, une fois les affreux assommés et leur porte de cellule reférmée, nous repartions avec ma douce pour voir à quoi ça ressemblait en situation. Nous nous décidions pour monter au quartier des Bobos (la Plaine), nous enquiller quelques bières pour nous chauffer. Il y avait deja du people ....

 

 

Un peu mousseux du ventre, nous empruntions, après, la rue d'Ambagne pour redéscendre tranquillement vers le vieux port. Le haut de Besunce est le quartier cainf.

C'était magique, nous venions de prendre une machine à traverser l'espace : welcome to west africa !

Ça grouillait de tout les cotés. Chaque stand poussait ses deux mètres d'enceintes à bloc pour surpasser son voisin. Des odeurs de brochettes, accras et autres trucs gras se rempendaient dans les rue. Ça dansait, ça sautait, ... C'était joyeux et un peu bourré.

 

 

Puis, enjoué par l'ambiance, nous nous décidions pour prendre un ti-punch : 1€ ! ça sentait la bourritude généralisée avant 1 heure du mat'. Une vieille mama africaine au boubou multicolore empoignait deux gobelets en plastiques, y versait un demi litre de rhum, quelques gouttes de sucre de canne et un vague bout de citron vert. Elle ne remuait rien et nous tentdait les verres. Son visage était couvert de sueur mais éclairé par un large sourire.

Voulant boire en marchant, nous nous foutions la moitier des verres sur les doigts.

Au putain, ça brule ! Mais c'est un truc de malade !

 

Nous descendions encore un peu et nous posions au milieu du coté reubeu pour siroter notre TNT. Un groupe de percu foutait le feu. Ça marchait plutôt pas mal ...

 

 

Le temps de nous poser, le rhum avait le temps de nous mitter le cerveau. Nous quittions ce joyeux bordel en titubant et ricanant ... C'est vrai faut pas déconner, les baby sitter ça coute cher ... et puis nous avions notre compte ... Marseille, tu sais vraiment faire la fête !

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 06:14

 

L'un de ces nouveaux petits plaisirs du quotidien, dont nous profitons à Marseille, ce révèle être la plage, ou Plaïa, si tu es style-genre …

 

La notion de plage dans la ville est fantastique. En plein cœur du centre ville, il suffit de marcher 20 minutes (même avec Zéphir), pour atteindre un petit bout de sable avec de l'eau salée en son extrémité.

 

J'entends déjà les casseurs de vib's se pointer avec leurs gros sabots et de me dire : « Ouais, mais ta plage, elle est microscopique et pis y'a des tas de gens, qu'on est grimpé les uns sur les autres ».

 

À ceux-ci, je répondrais « ta gueule, t'es juste un gros jaloux tout pourri », en premier. Et pour être un peu plus constructif, je préciserais que les plages de ville n'ont pas du tout la même ambiance que les plage de type touristique. Ici, c'est du tout les jours, c'est plus décontracté du gland. C'est tout juste si tu te fais ton barbeuk' dans le sable.

La promiscuité ne gène que très peu dans ce contexte.

 

La plage à elle seule mériterait trois postes d'étude ethnologique de la faunes ensablée. De la caillera qui fait n'imp' à la famille de 72 personnes surbruyante, en passant par les monstres de foires qui s'assument vue que c'est à la cool. Mais là n'est pas notre sujet ce soir*

 

Samedi, profitant du soleil rôtissant, nous embarquions donc, nains et bardas aux Catalans**.

 

Une journée de bonne détente familiale s'offrait à nous : surveiller que Lilou ne mange pas des cailloux, guetter que Zéphir ne face pas n'importe quoi dans l'eau, pour cause de noyade subite (ça serait pas la première fois) ou de remplissage d'oreilles***. C'était peut être la deuxième session plage de la saison. Les youth étaient à fond.

Nous étions complètement crispé sous 47°, mais ça se gérait.

 

À mi-parcoure, nous effectuions la pause gouter. Ça nous les fixait deux minutes, nous pouvions un peu souffler.

La dernière bouchée à peine engloutie, notre grand repartait pour de nouvelles aventures, dans un simili moonwalke. Ce qu'il avait oublié, c'est que l'espace entre chaque serviette avait comme unité le décimètre.

 

N'ayant pas vu l'action se faire, j'empêchais Lilou de manger des vieux mégots, je n'entendais qu'un son sourd et un truc bizarre dans mon champs de vision. Sentant le danger, je levais les yeux.

 

Je découvrais mon Zéph' assis sur la gueule d'une darone. Le truc dans mon champs de vision était ses pieds en l'air, battant le vent.

C'était une meuf d'une cinquantaine qui prenait un soin quasi maladif à se faire un bronzage homogène. C'est sûr, que les trois kilos de sable et les 18 kilos de gamins qu'elle venait de se manger dans les dents ne facilitaient pas son travail.

 

Je m'attendais au pire. Et je n'aurai pu lui donner tord. Nous nous confondions en excuses. Je me coupais un testicule et le lui offrais en signe de soumissions. Mais digne, elle le refusait et ne pipait pas un mot plus haut que l'autre. Elle s'inquiétait même de l'état de Zéphir.

 

Ça aurait été moi, j'vais te dire que j'y aurait foutu le feu, ça aurait pas trainé. Mais dans le pire, j'arrive encore à être rassuré sur mon prochain ...

 

* au moment ou je tape, c'est ce soir.

** C'est le nom de la plage.

*** Pour ceux qui ne le sauraient pas, un ORL lui a posé des drains, y'a pas deux mois.

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 06:48

 

Comme je vous le narrais, hier, avec subtilité et shakespearisme, l'OM qu'il est champion, c'est la folie, c'est la fête !

Alors comme c'est la fête, on te l'organise la fête.

 

Monsieur Godin étant gentil – même s'il s'est pas outté – il organise tout. Il te prend un tas de joueurs bourrés aux anabolisants. Il te les fout dans un bus à deux étages avec leurs belles coupes en plastique et il te les ballade dans Marseille.

Et tout le monde communie dans une même ferveur régionnaliste à la win fiérement affiché. Et pis c'est beau !

 

Vendu comme ça, je trouvais ça pas que pourri et je me disais que le petit – ultra parmis les ultras – pourrait même y prendre du plaisir. Au minimum , c'était un truc à voir.

 

Étant un vieux loup de mer qui, à 17 ans, à lancé plus d'un pavé sur les forces de l'ordre, je me méfiais aussi de ce genre de réuninon. Ce sont les situations idéales pour se faire sa petite guerilla urbaine.

 

Je décidais donc d'aborder la manifestation par l'avenue de la Corderie. Surplombant le Vieux Port, je pouvais me faire une idée assez précise de l'ambiance au coeur du bordel. J'avais pas interet à me planter : j'étais avec toute le smala.

 

Très vite, je constatais que des espaces se formaient au coeur de la foule. Dans ceux-ci des petits groupes d'une dizaine de personnes couraient dans tous les sens.

 

« ça pue ! », affirmais-je, en bon chef de famille qui protége tout le monde de ses larges épaules solides de Daron.

Après une concertation familiale, nous nous rabbations sur la place aux Huiles et une Menthe à l'eau / café bien mérité. Tout prêt du lieu des féstivité, nous profitions de l'ambiance égrainée par les retardataires et ne risquions pas une charge malvenue des CRS ou des racailles.

 

À peine assis en terrasse au soleil, je découvrais mon pote rasta à la fenètre du troisième étage de l'immeuble face à moi. Nos regards se croisaient. En quelques signes discrets, pour par avoir l'air (faut être stylee* dans la vie), je l'invitais à boire un coup et il acceptait. L'ambiance était décontractée.

 

Mais très vite, je constatais des flux et reflux de foule, compactée en petit groupe gallopant. J'attachais Zéphir à ma chaise pour plus de sécurité.

 

Et d'un coup ça pétait ! Ça courait de partout ! Les gaz lacrymo, comme des blobs impalpables, remontaient la rue juxtaposant la place.

Je comprenais vraiment quand je reconnaissais l'odeur. Les reflexes de ma jeunesse en colère remontaient immédiatement : « Go ! Go ! Go ! On s'arrache ». Je checkais mon pote du pied pendant que je refoutais Lilou dans sa poussette et détachais Zéphir de la main qui me restait.

 

On chialait, tout les quatre, en remontant la place au pas de course. Mais nous étions partis à temps, ça ne nous piquait que quelques secondes.

 

Au moins mes enfants sont enfin devenus des vrais warriors !


* Rappelons que ça se prononce « Staïli »

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 06:30

 

 

Marseille est une ville qui pense et respire football.

On se dit : « tout ça, c'est du folklore! ». Et moi le premier, en arrivant ici, je pensais que ça en rajoutait un peu.

 

Hier, c'était le match de la dernière journée du championnat de France de football. Certes, les marseillais étaient déjà champions, mais cet ultime match officialisait leur titre. Il jouaient à domicile, face à Grenoble*.

 

Nous** fûmes une première fois interpellés, dans la journée. Nous nous rendions à la Plaine***, pour aérer les mômes et essayer d'esquiver ce putain de vent de sa mère la pute à 300 km/h****.

Les luminaires mal fixés et les enfants mal tenus volaient dans tout les sens. La température avait diminué de plus de 10°. Et malgré ce climat assez hostile, il y avaient pas mal de monde dans les rues.

Mais le plus impressionnant était la marrée bleue claire et blanche. Il faut essayer d'imaginer le vieux port un samedi de beau temps. Ce sont des milliers de personnes.

Et là, un bon quart était au couleur de l'OM. Cette ferveur me trouait.

 

Le soir, je devais retrouver mon ami titan aux locks qui trainent par terre. Je quittais le domicile conjugal***** vers 22h00, en plein match. Je le savais aux gueulements qui émanaient de ma fenêtre.

 

Sur le quai Rive Neuve, les bars possédant un grand écran étaient pris d'assaut. Les attroupement de supporter prenaient toute la largeur du trottoir. La foule se répandait jusque sur la route. Elle était tellement danse qu'on ne pouvait s'y engouffrer. On ne pouvait que la contourner.

 

J'arrivais sur la place aux huiles et remontais tout droit pour retrouver mon pote devant le PLK (un bar). Traversant cette vaste place, j'entendais une clameur généralisée. La foule soutenait son équipe d'une voix unique. La ville était devenu un stade et tout à chacun poussait. Je ne pouvais définir la provenance des chants. Il montaient de partout.

 

J'ai beau me battre les couilles du foot, comme un grain de sable dans l'univers, mais ça impressionne. Submergé par l'émotion, les poils au garde à vous, j'avançais doucement.

Marseille, c'est pas une petite ville de merde. C'est la deux ou troisième de France. Je n'avais jamais vu une ville de cette taille dans un tel état.

 

Après, ma vie reprenait ses droits, J'allais boire des bières avec mon pote. Nous oublions tout ça, jusqu'à ce que nous commencions à compter, au travers de la vitre du bar, les charges des CRS en voyant les gamins détaller dans la fumée des grenades lacrymo … Le centre ville était encore à feu et à sang …

 

Marseille est vraiment une drôle de ville ...


* Voyez comment je suis complètement informé. Au taquet et tout …

** Toute la millefa, quoi ...

*** Quartier de Marseille

**** le vent est à 300 km/h, pas sa mère – au vent -

***** J'adore cette expression désuète ...

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 20:28

 

Hier matin, je revenais de chez les nounous et autres distractions à la journée pour ch'tites n'enfants. J'étais bien usé. J'entamais, tel un marathonien de la survie, mon deuxième jour de tout seul pour cause de maman à Paris.

 

Il faisait encore frais et les premiers rayons du matin, à la chaleur éphémère, me sortaient du coma. Les enfants posés, je pouvais sortir des mécanismes et redevenir un être humain. « Qui suis-je ? », « Où vais-je ? », « Mais ... quel est donc cette drôle de sensation » …

 

Une clope !!!! Je veux une clope !! J'avais enquillé: p'tit déj' des p'tiots, habillage de tout le monde et conduisage en porte-bébé, sans jamais me fumer une sèche. Même deux lattes … Sur un vieux mégot … même trouvé dans la rue … Non ! Rien de rien !

 

C'est peut être un vieux relent de punk à chien attitude, mais j'ai toujours beaucoup de poches, ce qui complique mon quotidien. Il me fallait 14 minutes pour retrouver mon paquet. Quand, trempé par l'effort, je me tendais une clope sous le nez. Je me sentais libre ! À moi les cancers et les maladies horribles !

 

Ha, oui du feu … J'ai une mémoire tactile proche du zéro absolu. Je retournais donc pour une chorégraphie sur le thème de la poche. Au bout de 14 nouvelles minutes*, j'arrivais à une grave conclusion : je n'avais pas de feu …

 

Ma tension montait d'un cran : « Fumer !!!! Fumer !!!! ». Je parvenais à me contenir, car Marseille est une ville de fumeurs.

 

Marseille est, j'en suis sûr, une des villes où il y a le plus de tabacs. Y'en a à tous les coins de rues. Y'a plus de fumeurs qu'a Paris. Je suis certain que nous sommes presque majoritaires dans les rues. J'étais sûr de tomber sur un fumeur dans les dix secondes.

 

Et bingo ! Vingt mètres plus loin, je découvrais deux vieilles au coin d'un immeuble, la clope au bec.

Pour être sûr de posséder mon Graal, je faisais patte blanche : « bonjour mesdames … Excusez-moi de vous déranger, mais est que l'une d'entre vous aurait du feu ? ».

 

Les deux vieilles se regardaient d'un œil mauvais, du genre : « Non, toi d'abord .. Non, toi … Toi ». La plus moche**, me tendait finalement un mini bic bleu.

 

Tout en allumant ma clope, une drôle de sensation m'envahissait. J'avais l'impression d'être observé, scruté. Et puis ces meufs, elles étaient cheulou. Avec leur plus de soixante ans, tout en noir, en mini jupe, elles étaient vulgaire à souhait.

 

Et d'un coup tout s'éclairait : les meufs toutes vieilles, toutes vulgaires qui sont inquiètes de voir arriver un mec comme moi à 9h00 du mat'..C'était des putes ! Ce sentiment d'être surveillé. C'était le mac.

 

Mort de rire mais soulagé***, je repartais à la maison en me disant qu'il fallait vraiment que je m'affute le radar.

 

* Vous commencez peut être à vous rendre compte comme elle est loin, la nounou.

** et c'était pas facile de les départager

*** grâce à la clope allumée, n'oublions pas que c'est pour ça que je suis allé les voir.

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 06:18


Samedi, par un coup de fil entre potes glandeurs*, j'apprenais qu'il y avait carnaval à Marseille, sur l'avenue du Prado.
Nous venions de trouver notre activité de l'après-midi !

Nous (ma douce et moi) venons des verts paturages normands. De la vache, on est rodés. Mais le carnaval, walou. C'est chiant de se déguiser quand il pleut, avec le maquillage qui coule et le papier crepon qui se beurkise.

Sur place, ce fut une petite parenthèse enchantée.
La foule déguisée, avançait au rythme des chars, dans une ambiance festive mais pas avinée hystérique. Des confettis, de toutes les tailles, remplissaient le ciel, lancés à la main ou au canon à confettis (!)
On voyait des échassiers loup, des fausses grosses dondons. En remontant l'avenue, nous croisions Charlie**, une saucisse géante, 1000 mini-Batman ...

Zéphir, habillé en cow boy, courrait dans tous les sens, à la chasse aux confettis géants. Chaque explosion de canon lui faisait grossir un sourire, que seuls les enfants peuvent avoir. Il jettait des confettis à tout le monde par grandes poignées. Il était à bloc, mais maitrisé.
Lilou n'était pas moins contente. Dents en avant, elle tournait la tête dans tous les sens. Couverte des confettis, que son frère lui avait lancé, elle jubilait en porte-bébé.

Arrivé au parc Boréli, lieu de stationement des chars, nous retrouvions des potes et leurs mômes.
J'aurais pas du vouloir insister, quand la première averse nous est tombée sur la gueule. J'aurai du fuir !
Après, ça allait très vite ... Lilou pétait un plomb de faim et de on sait pas trop quoi. Zéphir montait dans les tours, à base de "Zéphir ! Reste ici ou je t'arrache un bras ! " ou de gros ramassage de gueule du haut d'un portique de cinq mètres.. Et puis, pluie, plus pluie, repluie, ...

Nous options pour le repli stratégique ... Mais nous n'étions pas les seuls. Et comme toujours, dans ce jour de réunion, la RTM*** explosait en 4 minutes. Tout était bondé dans les bus, dans le tramway, dans le tromé.
Mais, habitué au bordel des transports en commun parsien, où l'usager te desanusserait bien pour te piquer ta place, je trouvais l'attitude du gens plutôt courtoise.
Du coup, aucun bus ne venait ... Ce fut la grande transumance. Zéphir sur les épaules, je remontais la moitie de l'avenue du Prado. Depuis, je suis paralysé du dos ...

Par miracle nous tombions sur un bus vide qui allait chez nous. Le dernier supplice nous attendait : la compression sur être humain. Heureusement nous avions des places assises. Je devais, malgré tout, subir pendant 35 minutes, les gérèmiades d'un gnare de 3 ans : "Maman, j'ai mal aux pieds ! Je voudrais m'assoir". En quittant le bus, je lui marchais sur les pieds, pour qu'il ait mal pour quelque chose ...

De retour à la maison, nous faisions les repas les plus expéditifs de la terre ... Au lit les petis ! Et plus vite que ça !

Voilà, ... nous pouvions expirer gentiment ...

* genre :

- Allo, tu fais quoi ?

- Rien ... On prend un café au soleil avec les mômes ... Et toi ...

- Bof ...

Tu viens ...
Etc ...
** Le Charlie de "où est Charlie" : bonnet, pull rayé, canne de marche.
*** Régie des transports Marseillais

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