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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 10:02

 

Jeudi, j'ai pas la méga pèche. Y'a des jours comme ça. Il faut affronter plusieurs administrations digne de Brasil, passer 45 minutes chez un photographe pour avoir une photo de ta fille, les deux yeux ouvert, sans sourire, ni pleurer, et, ou qu'on voie les deux oreilles (merci les passeports biométrique !).

Tu cours un bébé hurlant sur la tête parce que tu es en retard à l'école, pour enquiller avec du bricolage chez un pote blessé. Et je vous parle pas des récurrents : bain, douche, repas & Co.

 

Bref, à 21h00, quand le feu est éteint et les asticots au lit, t'es un peu vidé.

 

Mais tu y retourne, la fleur au fusil : cinéma* avec mon père Oliv'**.

 

Alors ce soir, je demande à Marseille de m'aider (allez ! Pour une fois, tu peux ! S't'eup' ! Je demande pas souvent grand chose ! ) : recharge mes batteries.

 

Je descends ma rue et tourne à droite sur le Quai rive neuve (le Vieux Port quoi !). Je longe les bateaux en direction du métro. Le jour est couché, il a été remplacé par des centaines de soleils HPS***. Tout est jaune.

 

Je savoure d'avoir trop chaud en chaussure et pantalon, à cette heure, en cette saison. Je régule mon pas pour trouver le bon ratio thermostat-vitesse. Je tourne la tête, un gecko me tire la langue et s'engouffre dans une fissure.

 

En quelques mètres, le silence explose. Je rentre dans la zone des bars. Ça braille avé l'accent, ça boit des coups, c'est conviviale, ça rie fort, … ça vie, quoi !

 

Je slalome entre les gens, le pas alerte, le sourire en coin.

 

Nouveau pâté de maisons : les restaurants. Aïoli et Suppions à tout les étages. Hors des clichés Marseillais, on est sur le Vieux Port. Donc c'est aussi ça .

 

Même, si j'ai déjà mangé (avec les mômes, c'est tôt …), je ne résiste pas au plaisir de lorgner dans l'assiette des touristes. Je me laisse bercé par les odeurs.

 

Je dépasse les ferries qui font la traversé jusqu'au Frioul****, derrière, la lignée de pécheurs de port tient son rang. Est-ce des blaireaux qui font leur malin, ou est-ce de vrais pécheurs qui n'en sont et que c'est pour ça qu'ils sont là ? Je ne le sais toujours pas.

 

À peine échauffé, je m'enfonce dans le tunnel sertie de galet de la station de Métro : « Vieux Port ».

 

ça pue pas le fennec mort depuis quinze jours, je n'irai pas jusqu'à dire que ça sent bon. Mais au moins, ça sent rien.

En bas, c'est pas l'émeute, une cinquantaine de pleu-pleu se répartissent sur deux quais.

 

J'attends le métro, cinq bonne minutes. Quand il arrive dans une explosion de phare, son souffle frais (mais pas puant) me fais du bien.

 

Je monte, je suis vraiment à la cool. Je croie que je commence à être chez moi.


* Disctrict 9 : très bonne série B, jouissive – les mecs explosent, y'a du sang partout - , mais pas du tout le film super intelligent que la bande annonce te vend

** J'vais pas vous faire la vanne à chaque fois !

*** haute pression au sodium

**** pour plus de précision, voir là

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 20:30

Mercredi, deuxième jour de gardage de ch'ti n'enfants, tout seul, sans filet, sans les mains (qui a dit : « sans les dents ? »).

Il est toujours plus chaud, car … C'est le deuxième, … Donc, accumulation de tout, risque d'endormissement du matin, de craquage à tous moment. Ça craint, quoi !

 

Heureusement, avec le temps, je me trouve des béquilles.

 

Tu te réveilles pas le matin ? Fout ton gosse dans ton lit* ! (12 front-kick pendant une nuit, ça tient éveillé)

Tu as peur des crispations au réveil ? Laisses tout glisser pendant deux heures (pas plus sinon après, c'est le bordel).

Tu as du mal avec deux gosses qui crient ? Utilises du scotch (non, là, je déconne ...)

 

Mais ce matin, toujours plus haut, toujours plus beau, je devais être à 14 km de la maison au plus tard à 9 heures 30. Charline avait trouvé un truc « trop mortel » pour doudou, une espèce de centre aéré bio new age mes couilles** – qu'on sait même pas si c'est pas une secte ! - dans un Parc, à dache, en passant part 36 autoroutes.

 

Mais, comme je suis une lamentable faignasse, qui n'aime le téléphone que pour appeler ses potes, j'avais rien trouvé de valable pour qu'il fasse autre chose. Alors, zhou pour le truc à perpette …

 

Ayant sorti le plan la veille je savais deux choses :

- C'est un coin que je connais pas (pas étonnant).

- Même avec le plan c'était chaud.

 

J'étais donc une chouille tendu … Fallait que ça file droit ! Et tout le monde l'avait bien compris. Même Lilou se réveillait au bon moment et ne réclamait son bib' qu'après qu'on ai déposé son frère.

 

C'était le brin dans ma tête : conduire, pas accident, chercher, trouver (?), perdu, pas en retard et j'en oublie ...

 

Quand je repartais de la secte, j'étais encore à bloc, même si j'avais agressé deux passants dans le parc, parce qu'ils ne savaient pas non plus ou était ce château de merde et une des corésponsable, parce qu'elle me trouvait tendu.

 

Il fallait s'activer, la petite commençait à avoir les crocs. Et dans ces arrondissements un peu lointain du centre, ceux ou y'a des voitures cramés, l'accessibilité n'est la norme. J'ai donc porté la poussette sur une trentaines d'escaliers avant de trouver un troquer.

 

C'est durant une de ces montées suantes et crispées du muscle, que je tombais face à une vieille cagole sur le retour. Nous nous croisions dans les marches. Et, plutôt que de me laisser passer ou de forcer le passage, elle restait au milieu de l'escalier, le regard bovin, entre stupéfaction et rien.

 

Sa réaction me crispa légèrement. Je la fracassais à coup de boite de lait en poudre pour bébé (c'est dur et lourd), puis repartais le coeur léger … Faut que je me détende, ça va compliquer mon intégration …

 

* je sais, c'est pas bien, mais le deal est le suivant : s'il nous laisse pénard les autres jours de la semaine, on pieute ensemble, quand maman n'est pas là ...ça le fait !

** et encore, je vous met pas le nom, pour que ça ne fasse pas des histoires chez moi. Mais quand tu le sais, la messe est dite.

 

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 19:48

 

Ce weekend, Charline nous découvrait un parc Zoologique, pour faire perdurer cet esprit d'aventure en P.A.C.A. qui nous caractérise.

 

Nous parcourions, sans encombre (si, ça peut nous arriver !), les cinquante kilomètres qui nous séparaient des bestiaux sauvages.

 

Entrant dans le parking, je reconnaissais immédiatement les lieux. J'avais dû y aller, il y a quelques 20 ans, avec mes remp's. J'étais étonné de me retrouver dans cet endroit et heureux de le faire découvrir à mon fils.

Que ceux qui n'ont pas d'enfants aillent se faire toucher le bout du kiki, car je suis certain qu'ils ne peuvent comprendre la beauté de l'enchainement générationnel, du partage d'expériences d'enfance et autre : « regarde dans cette direction mon fils, je vais t'apprendre la vie ».

 

La visite fut sympathique, enrichissante et à peu près calme. C'est suffisamment rare pour le noter.

 

Comme il était encore tôt, je décidais d'emmener tout le monde à Bandol, patelin de nombreuses vacances de mon enfance, qui était à quelques kilomètres.

Je comptais poser la petite famille dans un troquet de mon souvenir. Juste à côté d'une place « so typique », on y servait des glaces grosses comme une tête d'enfant (je jure … rak-pheut … Je crache).

 

Passant en voiture devant, tout en cherchant une place, je le voyais : « C'est lui ! ». Mon ainé était super enthousiaste de marcher sur les traces de son père (non, je tripe pas ! Non, c'est pas dans ma tête !). Nous nous garions au plus vite et hâtions le pas en direction du glacier.

 

Arrivé devant le bar, nous découvrions un balloche pour troisième âge sur la place le jouxtant. Ça paraissait super guindé. Y'avait de la vieille sur-opérée, que t'es pas sûr qu'elle soit asiat' ou trop liftée. Y'avait du vieux beau dégarni, genre, habillé tout en blanc. Y'avait du gros nichon qui ballotait. Y'avait … J'arrête, sinon je dégueule rien que de me souvenir.

 

La musique de bal des années soixante me poussait à l'épilepsie.

 

Zéphir ne pouvait percevoir cette problématique, il était juste hypra emballé par l'idée de manger une glace géante. Il était donc impossible de lui dire : « tout compte fait, on y va pas ... »

 

Il sinuait au milieu des fossiles, au top de leur beauté et de leur séduction (c'est pas peu dire), pour nous trouver une table. La terrasse était elle-même remplie de ces monstres de la quatrième dimension. Le vieux est très vite fatigué. Entre deux danses, il boite pour s'hydrater, sous peine de rupture de … TOUT. Il est tellement vieux, le vieux.

 

Je me posais terrorisé. J'avais l'impression de regarder un live de Thriller (de Mickael, quoi !). Je me tâtais à commander une corde avec ma bière. Charline, plus distante, trouvait la situation drôle.

 

On activait le pas et on se cassait (enfin doucement, c'était transparent pour les petits).

 

Merci les vieux de me pourrir mes souvenirs d'enfance ! MERCI !

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 19:08

Depuis que je suis arrivé à Marseille, je n'ai de cesse que de m'intégrer en tant que local, et non en tant que mec que ça ce voie bien qu'il est pas d'ici.

 

Mais je pars de loin ...

 

Déjà, je suis tricard de la bouche. 25 ans de banlieue parisienne très lointaine et 10 ans de Paris, ça vous forme la langue. Depuis, je suis comme Clint Eastwood dans Firefox*. Lui devait penser en russe pour conduire son putain de jet qu'il avait chourré aux Russes. Moi, c'est pareil avec le verlan, sauf que je ne conduis pas de jet. Les keum, zap et autres beuj**, fleurissent dans ma bouche comme des chardons dans un champs.

Or, ici, le verlan est très peu usité, et même, est synonyme de Parigot.

 

De plus, j'ai pas l'accent du sud pour deux sous. Certes, je pourrais sortir des « putaing », « cong » à gogo pour faire local comme j'en ai entendu plein de fois, mais c'est pas ma came.

 

Y'a aussi le look qui me tricardise : glande et confort qui résonne avec tong et short. Ça fait mec qui travaille pas, le vacancier … D'ailleurs, c'est vrai que je travaille pas. Mais je travail pas à Marseille !

 

C'est dans ce contexte que ce matin, j'arrive au tabac (un paquet long, un paquet court, s.v.p) et me retrouve face à une tenancière hideuse mais sympathique. Elle me sert plus ou moins rapidement et jette un œil sur mon sweat jaune serin :

 

« Alors ? On a sorti la petite veste ? ... ». Il est effectif que depuis ce matin, un putain de mistral de ta mère avec les tits gelés par le froid s'est levé. Ça glace tout !

 

À cette remarque anodine, mon trip d'autochtonie se déclencha. Que répondre ? Un truc qui fait local, genre le mec qu'est super habitué mais pas blasé … Y fait chaud ? Y fait froid ? … Merde ! Merde ! Je sèche !

 

Une solution de repli, vite !

Je lui défonce la gueule et je me casse ?… Non, c'est too much …

Je simule la mort ? … Bof …

Je me sauve en courant ? … Je pourrais être reconnu …

 

Mais soudain, la lumière divine du dieu de l'intégration m'éclaire de sa grande bonté. Un verre de pastis apparait dans ma main gauche :

 

« On peut plus ouvrir les fenêtres (sous entendu tellement qu'y'a de vent) ! », que j'lui répond avec l'air du mec qui donne un seuil sur une échelle qu'il connait parfaitement.

 

J'attends sa réponse avec angoisse … Ça passe ? Ça passe pas ? Ça le fait ?

 

« Morf », qu'elle me répond. Ce qui équivaut à une affirmation. Hourra !

 

Je reprends ma monnaie et traverse la place d'Estienne Dorves, les bras en l'air, victorieux. Je viens de faire reculer mes névroses.

 

* film cultissime : superbe outil de propagande en pleine guerre froide. Tant est si bien, qu'il en est drôle (et pis pas qu'un peu !)

** ceux qui ont la traduction des 3 mots sont des vrais caill'

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 10:42

*















Dimanche, c'était journée au parc F.Billoux, avec  belle-soeur, gamins, pic nique, jeux d'eaux et hurlements à gogo ...


En fin de journée, mon Zéph', en recherche d'un deuxième souffle, après avoir parcouru 204 368 km et arrosé 179 autres gosses, se mettait à la photo ...



Puis, après, il se mettait à l'auto-portrait ....



Pas mal pour 4 ans ?

* Cette photo, est la seul de moi

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 14:06
 

Depuis que je suis dans le Sud, et surtout depuis quelques semaines, je ne taris pas de descriptifs sur le bon temps qui passe paisiblement, dans une moiteur toute méditerranéenne, à Marseille.

 

Cela dit, après quelques mois de vie dans cette ville, une madeleine de Proust au goût du fiel m'a été servie hier. En effet, j'ai retrouvé une tension, une violence généralisée que je n'avais pas ressenti depuis ma pré-adolescence.

 

Sans partir dans le « quand j'avais 5 ans... », il faut savoir que j'ai grandi dans une petite campagne en Normandie où ma vie ressemblait à « La Guerre des Boutons ». J'étais le genre de mômes qui ne se déplaçait qu'avec 5 ou 6 autres lascars, toujours à l'affût d'une connerie.

 

Mais quand je dis connerie, entendons-nous bien, ici point de car-jacking à l'AK-47. C'était plutôt, chourrer une dizaine de pommes à l'arbre en se faisant un coup de cascade pour monter et descendre. Ça finissait souvent en branche qui craque, ben qui se déchire, main qui claque et joue qui rougie.

 

Et puis un jour - je ne sais plus qui - m'a dit, fini la déconnade et la vie joyeuse du Petit Nicolas. Zhou, tu prends tes clics et tes clacs et tu deviens collégien dans une ville assimilable à un Bronx à la française …

 

Je passais des ti papillons vivant au rythme des éclaircies normandes (entre deux averses) aux bastons aux couteaux, à la drogue, au vol et à la méfiance du prochain. Suivant le modèle de cette vie sociale, je devenais une proie. Ben oui, moi on m'avait dit qu'il fallait être gentil avec les autres ...

 

Ma carrure (déjà à l'époque, j'étais un croisement entre une ablette et une limande) n'était pas un atout. Il me fallu donc trouver autre chose…

 

J'appris la méfiance, l'anticipation et surtout la tchatche qui font que le poing, y va pas dans ta gueule, mais plutôt nulle part, ou encore mieux, dans la gueule d'un autre…

 

Bref, c'est là que j'ai perdu mon innocence...

 

Mais pourquoi qui nous cause de tout ça s'con là ?

 

Ben hier, on était dans un parc, dans un quartier zone de Marseille (vraiment, c'est la misère et la mise à l'index par la mairie). Des tas de minots jouaient à l'eau, dont mon Doudou. Surexcité comme pas deux, il arrosait tout le monde (même ceux qu'en avaient pas envie). L'ambiance globale était tendue mais pas électrique...

Soudain, je vois un môme qui voulait rester sec, se lever sèchement et asséner une double droite au visage de Zéphir. Ce dernier ne pleurait même pas tout de suite, tellement il était étonné. Je le voyais juste perdu et apeuré.

 

Autant les baffes, les griffures et les morsures sont des gestes d'enfant de quatre ans. Autant le coup de poing en pleine gueule j'suis pas sûr...

 

Cherchant l'autre gamin des yeux, je vis surtout dans son regard ce que j'avais souvent vu dans celui des petites racailles de mon époque. Me voyant arriver, il tapait un délit de fuite. Je préférais réconforter mon Doudou plutôt que… Je sais même pas quoi !

 

Triste pour mon fils, je comprenais le goût de l'injustice de s'être fait défoncer la tronche pour rien… Peut-être j'en fais des caisses, ou peut être tout ceci a ré-ouvert des vieilles blessures, toujours est-il que je quittais le parc avec un sale goût dans la bouche...

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 19:10

 

Il y a quelques jours, je recevais dans ma boite mail, un flyer, qui m'indiquait la présence des DJ's du Soleil, dans un bar du Vieux Port.

 

Nous décidions d'attacher nos enfants à un poteau, d'aller au concert et de revenir les chercher après (pour être un peu tranquille).

 

Nous arrivions Quai Rive Neuve à l'heure convenue (enfin, convenue à la Marseillaise, c'est à dire avec 1h30 de retard). Hormis deux platines posées au coin d'une rue, tout était normal : on avait l'impression d'une station balnéaire.

 

Nous croisions du teuton ou du hollandais en veux tu en voilà, Birkenstock, chaussettes et short. A toutes les terrasses, on voyait de la jeune*, robe indécente (mais surtout vulgaire) à la peau huileuse et écarlate (symbole d'une steackisation inconsciemment excessive). Les trottoirs regorgeaient de binômes à la touffe blanche, qui faisaient chier tout le monde, car ils trainaient difficilement leurs 70 ans sous les 35° de Marseille. La bière coulait à flot. Bref, ça sentait les vacances …

 

Attendant le début des hostilités, nous nous posions, ma douce et moi, à une terrasse pas très loin d'où devait partir le son.

Bon, on se faisait un peu niquer par « l'heure joyeuse ». Prenant deux tournées, nous nous retrouvions, chacun, avec un litre de bière dans le ventre. S'en suivait un chauffage des étiquettes immédiat. C'est durant cette phase que le son est parti.

 

Au début, c'était un petit mix' sympa. Le gars aux platines ne prenait pas de risque : funk, soul, … Que du classique ! Que des valeurs sûres !

Mais ça marche toujours. Preuve en est, les bassins commençaient doucement à onduler.

 

Et soudain, le son s'arrête. La voix de Gary Greuh (membre de Massilia et Oaïstar) retentit et le son repart. Mais pas le même son. Du lourd. Du qu'a plein de basse. Du qui fait obligatoirement bouger ton cul ! Du qu'a de la burne !

 

En moins de trente minutes, la faune se transformait et s'agglomérait devant la table de mix'. Il y avait du punk à chien à foison (je hais ces bêtes avec leurs puces et leurs dents – je parle des chiens, bien sûr), de la locks, de l'oeil torve, …. Les bouteilles fleurissaient au milieu du public. Les odeurs de différents teushi et de différentes bheu, se mêlaient, juste dans mon naseau.

 

De notre côté, nous apportions notre matériel personnel à ce maelström odoriférant,le tout, en remuant du croupion. Le Vieux Port s'était transformé en salle de concert, ça sautait, ça criait et certaines gloires locales** venaient même se tenter sur des ragamuffin.

 

L'euphorie durait, une bonne heure … Quand c'était fini, nous repartions titubant, entrechoquant nos hanches.

 

J'aime bien, ce Marseille là !

 

 

* ici, les comme ça, on appelle ça une cagole

** même un chanteur de la défunte funky family.

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 08:25

ça va faire plusieurs jours que notre thermomètre se risque à dépasser les 30° et que le sun s'amuse à carboniser tout sur son passage.

Pour le normand de souche, à tendance roukmoutisante que je suis, c'est dur. D'où le titre ...

 

La dernière fois que je m'étais frotté au climat que tu pues, c'était au Gabon (Paix à l'âme de Bongo ...). Quand je prenais une douche pour arrêter de sentir le fennec mort, l'effort que provoquait l'essuyage me faisait transpirer comme une vieille plaquette de beurre à la chaleur, bien huileux, bien gras. Tout était donc, à refaire.

 

Ici, c'est différent, y'a pas 120% d'humidité, c'est sec. La suée, tu te la tapes en plein soleil qui te grille, sans faillir, sans faiblir. Le plus petit des efforts est synonyme d'assèchement, de déshydratation. À la moindre ballade, les vautours tournent autour de toi. Ce qui explique beaucoup plus, la glande des heures durant, à l'ombre d'un parasol, un verre frais à la main ... C'est un moyen de survie ! La glande ou la mort ! J'aime bien cet état d'esprit.

 

Hier, je suis allé retrouver ma vacancière de dulcinée (faignasse !), qui rentrait par le train de 12h22. Pour une flexibilité des déplacements, j'optais pour le porte-bébé: maniable dans les combats de rues et facile à accrocher à un porte manteau.

 

Deux stations de métro et quelques dizaine de minutes d'attente plus tard, j'accueillais ma Charline. Voulant profiter de sa fille, j'ôtais l'harnachement pour la lui passer et découvrir mon torse trempé. Que dis-je trempé : inondé, imbibé, dégoulinant. Des grains de riz commençaient à pousser dans le creux de mon sternum. En plus, à partir de ce moment, je me retrouvais avec la valise de deux tonnes dans les mains (ça peux devenir obèse, une valise ?). Je n'étais donc que suintage et dégoulinations jusqu'à la maison. Les gens croyaient avoir à faire avec un escargot géant.

 

Une fois dans la place (à la maison quoi !), et sans trouver le temps de prendre une douche, nous entamions une séance de bisous qui se frottent sans trucs dégueulasses (pour raisons médicales). Et ce parce qu'on s'aime, on s'est manqué et on t'emmerde ! Entre l'effort physique et le « arrêtes tu m'exite ! », il nous fallait sortir un bateau pneumatique dans la maison et une pompe pour écoper.

 

N'ayant toujours pas mangé à cette heure de la journée, les moins 25 litres d'eau commençaient sérieusement à manquer à mon petit corps, machine de précision comme un prototype de la NASA (prétentieux ? Je ne voie pas de quoi tu parles …). J'étais à la limite de l'évanouissement en permanence.

 

À partir de ce moment de la journée, les femmes accouchaient à mon passage et les vieilles femmes allaient retrouver leur mari disparu en me croisant. Il faudrait, pour éviter se genre de désagrément, prendre deux à trois douches par jour (et on est qu'en juin !).

 

Croyez-moi, vivre où qu'il fait chaud, c'est pas facile …

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 14:21

Comme Lilou, elle fait rien qu'à se réveiller et que je cours partout. J'ai pas eu le temps de réfléchir sur une super idée sa mère trop tordante à s'en faire péter les boyaux. Alors je vous raconte un truc de ouf qui m'est arrivé, il y a quelques jours (désolé, mon Seb !).

 

Nous venions à peine de rentrer de vacances : Zéphir était à l'école, Charline en vadrouille et le chat toujours chez Olivier.

 

J'étais en train de bouiner* dans la cuisine derrière le PC et Lilou dormait dans sa chambre. J'étais captivé par un article de Yahoo du genre « Il se coupe le sexe à la fléchette pour s'en faire un hot-dog » ou un truc aussi véridique et intellectuellement galvanisant. J'enchainais par la 1478éme verification de mes stats OB (au cas où ils aient fait une erreur) et m'écroulais en sanglots devant mon blog rank** minable (je vous le dis pas, ça me ferait du mal !).

 

Soudain, le grincement du plafond me signifiait qu'on marchait à l'étage. Le pétard du matin foutait mon cerveau au diesel :

« C'est bizarre, il a le pas lourd Spot ce matin ? Mais ...? Mais ... ? Il est pas là, Spot ! Alors, qui est-ce qui marche à l'étage ? ». Au même moment, mon coeur explosait et me faisait péter trois côtes.

 

Je sortais de la pièce pour aller dans le salon et y observer la mezzanine d'en bas.

 

Stupeur ! Malédiction ! Ahurissement ! Je découvre un gaillard à côté de mon bureau.

« Qu'est-ce tu branles là, toi ? »

Le gamin se retournait (car c'était un gamin) et me sortait une histoire de petit chat et de recherche de propriétaire (dans ma chambre, t'as raison, mon con !).

Je ne suis pas d'un naturel courageux (les fidèles ont pu le constater), mais me prendre pour un couillon à ce point là me faisait exploser.

  • Bon, casses-toi !

  • Mais m'sieur ...

  • Casses-toi, j'te dis !

 

Il voulait négocier, moi, j'étais en mode névrosé : je ne voulais rien entendre avant qu'il est quitté ma demeure, ENCULE !

 

Je le faisais reculer jusqu'à la porte fenêtre à coup d'oeil du tigre, de voix qui gronde et de pas assuré. Il concluait par un « t'es fou, m'sieur », il enfouchait son vélo (verridique) et repartait comme il était venu.

 

A peine deux tours de clefs sur la porte fenêtre plus tard, je m'evanouissais devant la frayeur rétrospective des choses horribles qui auraient pu se passer : il se vener et me fout un coup de surin, il me prend Lilou (HUUUU !!! HUUUUU !!! ALERTE ENLEVEMENT !!! ALERTE ENLEVEMENT !!!!), ....

 

Je reprenais conscience et commençais vraiment à flipper. Mais soudain, comme la foudre qui tombe sur un connard sous l'orage qui tient une barre en métal, une idée me perforait le cerveau : Qu'a-t-il piqué ? Il faut que je vérifie (je me changerais plus tard). Je grimpais à l'étage et retournais tout. Une fois que j'avais mis un bordel et que ça ressemblait plus à rien, une constatation me sautait au visage : on avait tout.

Je pouvais enfin m'évanouir en toute quiétude ... Heu, non, Lilou venait de se réveiller. Allez, allez, au bib' et avec le sourire mon gars ...


* glander

** Le Blog Rank (BR) est un indice de qualité calculé chaque nuit à partir de nombreux critères et d'un algorithme complexe. Il varie entre 0 et 100, et traduit l'activité du blog, ainsi que l'intérêt porté par les visiteurs. Un Blog Rank élevé indique que le blog a été mis à jour récemment, et que les visiteurs qui s'y sont rendus l'ont trouvé intéressant.(c'est pas moi, c'est eux qui le disent – ceux qui fabriquent les blogs)

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 14:00

En ce beau mardi matin où le soleil se prépare à vous cramoisir le museau, sur le coup des 13 heures, 13 heures 07, je me dirigeais le pas vif vers le commissariat de mon arrondissement.

 

Ben ké ya ?

Ben, y'a un voisin crétin et belliqueux (souvent, ça va de paire) qui n'a pas apprécié que mon sympathique et superbe véhicule soit garé devant l'entrée de sa boite de nuit (en toute légalité, marquage et tout) et qui, du coup, m'a dégonflé les trois quarts de mes pneus et m'a tout rayé ma superbe peinture virginale (blanche, quoi !). C'est minable, mais on ne choisit pas ses problèmes !

 

Remonté comme pas deux, je me dirigeais vers l'avenue de la Corse, adresse du fameux commissariat, pour exprimer mon mécontentement de bon citoyen qui paye ses impôts. Ceci, afin que les forces de l'ordre rétablissent ordre et loi – non mais des fois. Alors, la démocratie sortirait grandie de cette mésaventure car les méchants seraient vaincus et les gentils plus embétés.

 

Non, ... Je déconne !

 

J'arrivais dans un lieu microscopique et attendais (faut pas dire), moins de quinze minutes.

Une espèce de quinqua proche du double mètre, adipeux, se pointait dans un uniforme qui avait vu son blanc passer au mauve pâle pour cause de machine à laver mal préparée.

D'un coup, je le sentais moins ...

 

Je le suivais dans des couloirs et des escaliers pourris, d'un vert dégueu et réparé à la kommessapeu.

Immédiatement je pensais à ma nouvelle : la Fuite (trop fort, les liens internes !). C'était exactement ce que j'avais écrit quelques années plus tôt : l'ambiance, les locaux, l'humeur du gars, ... Tout !

Rêve prémonitoire ou image d'Epinal proche de la réalité ? Choisis ton camps camarade !

J'enrayais un fou rire malvenu (j'étais pas très à l'aise).

 

Une fois assis, je découvrais un personnage à la psycologie semblable à son aspect physique : pas fin, pas subtil et pas racé ... S'en suivait quelques dialogues surréalistes :

 

Le policier : « Elle a changé de propriétaire la boite devant laquelle ça s'est passé ? ...

  • Ben, .... Je sais pas ....

  • C'est toujours le même genre ?

  • ???? (j'optais pour l'oeil du con qu'a pas compris. Les bas du front les perçoivent bien)

  • Ben, c'est toujours des homosexuels ou des noirs ?

Là, il me trouait le cul. Comme dans les films ! Tellement sckotché, je ne balbutiais qu'un pauvre : « Ben, je sais pas ça, moi .... ». D'un coup, je le sentais plus du tout ...

 

Je découvrais aussi qu'il en avait pas grand chose à foutre de mon problème, voir qu'il était soupçonneux de mes dires. Comme si son oeil cherchait quelque chose derrière le p'tit mec blond en tongs et bagguy qui venait avec ses histoires à la con. D'un coup, je voulais partir ...

 

Après quinze minutes de questions – réponses molles, je finissais mon entretien par de la paperasserie à la Subway* et un vague « on enverra les îlotiers voir ça ... ». Puis se levait, ouvrait la porte et effectuait le chemin inverse sans un mot. Pas un au-revoir, keud', ta gueule, tires-toi !

 

Je me retrouvais comme un con sur le trottoir : la France avance**.


* Film de L.Besson (1985) : Voir la fin, où Adjani essaie de sortir du commissariat et Galabru lui présente des tonnes de papier à signer. Ce qui l'empéche de sauver Lambert.

**Même si tout ça paraît gros, je jure que tout ceci est vrai.

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