Les fumeurs de chichon vous le diront. Un arrêt prolongé de la-dite chichonnerie, provoque des effets secondaires parfois surprenants.
Et notamment, une mémoire des rêves effectués dans la nuit (ce qui n'est pas le cas durant les cycles de chichonnitude). Il est à noté que ceux-ci sont assez extrêmes, quand ce ne sont pas carrément des cauchemars. Je pourrais vous faire toute une explication sur la relation bedeau du soir, sommeil de brique et inconscient frustré car il ne peut passer ses messages subliminaux, mais je ne suis ni Freud, ni coach de ta tête.
Toujours est-il que, comme souvent pendant les vacances, nous avions prévu un peu court sur la chose. Nous passions donc 10 jours à jeun (de ce côté là tout du moins). Des hordes de rêves se ruaient donc dans ma pauvre petite tête chaque nuit. Je ne résiste pas au plaisir de vous en narrer un, bien arraché …
Je suis dans une espèce de camp militaire. Le groupe, dans lequel je suis censé recevoir une formation, est constitué de femmes et d'hommes que je connais et d'inconnus.
Très vite le formateur nous met en rang et nous guide vers notre premier exercice. Il nous arrête devant un espace de 4m², délimité pas un grillage de plus de 2,50 m de haut. Derrière l'entrée de cette zone, ce trouve un monstre de musculature. Habillé d'un slip brillant, je le reconnais immédiatement : Jérome Le Banner *!
Notre instructeur nous présente l'exercice : il faut résister le plus longtemps possible à ce mutant avant le Ko ou la mort. Alignant les explications, il ouvre la porte de la cage et s'introduit dedans. Au même moment le champion de K1 se rue sur lui et commence à lui assener de violents coups de tibia à la tête. Il enchaine, de la gauche : paf ! De la droite : crac. Et encore. Et encore. Il est sans pitié. Il agrémente ce massacre d'un rire démoniaque. Notre formateur s'avachit sur lui même, couvert de sang.
Voyant qu'il n'avait plus grand chose à tirer de celui-ci, il se tournait vers moi et me désignait de son doigt musclé : « Toi ! ».
Comme réponse, je ne parvenais qu'à sortir : « Dans tes rêves gros ». Immédiatement après, je percevais la bêtise de ma réponse : ça va pas me le calmer … Il commençait à me courir après, en tournant autour des élèves.
Je ne peux pas dire que j'étais terrorisé. Je sentais bien que cette situation le faisait rire et qu'il ne me voulait pas vraiment du mal … Je parvenais à l'avoir à l'usure.
Venait alors le débriefing de cet exercice. Je discutais avec une collègue de ce qu'il venait de se passer. Très vite de nombreuses abeilles virevoltaient autour de nous. Elles rebondissaient partout sur mon corps dans un bruit sourd et caoutchouteux. Elles avaient cette particularité de voir pendre en leur postérieur une espèce de goutte gluante. Elle était mauve et comme électrifiée de l'intérieur. C'était très joli.
Le rythme des abeilles me percutant s'accentuait : schdong, schdong, schdong, … Une s'attardait particulièrement sur ma bouche, comme pour s'y introduire. Son ZZZZ était lancinant.
Mon interlocutrice était sidérée : « Et tu parles toujours avec une abeille dans la bouche ? …
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Bof, … Tu sais c'est pas très gênant …
Puis, ch'ti n'enfants qui rentrent dans la chambre et journée qui commence. Je restais dubitatif plusieurs heures … C'est grave ?
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