Lilou est une petite fille toute charmante, toute souriante, mais elle à deux cotés difficiles à gérer.
D'abord, sa volonté de fer. Du haut de ses 9 mois, elle sait faire comprendre son opinion. Tout est bon : les cris, les raidissements, la fuite, les cris, refaire la même choses jusqu'à ce qu'on l'oubli, la gesticulation exagérée, les cris, mettre des baffes et des fois, les cris.
Deuxième difficulté : son besoin de présence. Il est totalement courant, dans ma vie de tout les jours à moi, que je me retrouve avec la petite dans les bras, à partir de 17 h jusqu'à son couché. En effet, passé un stade de fatigue ou de je ne sais pas quoi d'ailleurs, Lilou me poursuit dans la maison en beuglant.
J'ai, par expérience, appris à gérer ma fin de journée comme ça. Certes, c'est un peu bloquant à tout les niveaux : socialement, professionnellement, ménagealement, … , mais je n'ai pas le choix. Étant, à cette heure, déjà bien usé, il m'est impossible de supporter deux heures de cri. Je préfère donc craquer.
Je te voie derrière ton PC, goguenard et se mettant à ma place : « Ha ! Le gros naze … Il se tire dans le pied et il vient se plaindre ... ». Et bien, je te réponds tout de go : « Vas te faire enculer ! Prend ma place si t'es si malin ! ».
Ceci étant dit, cette longue introduction avais pour but de vous ramener il y a trois matins (ben oui, comme j'écris moins, j'ai de l'anecdote à la bourre … Au moins, j'ai le temps de la murir). Tout semblait normal et calme.
Je venais de donner son bib' du matin à la petite et la laissais gambader pour la recoucher sous peu, le grand usait ses fonds de pantalon à l'école, Charline se faisait de la corne aux doigts, grâce à son clavier et moi, je commençais le grand cycle de la lessive (détendage – étendage – remplissage- lenssage – pliage).
En cours de cycle (juste avant le lenssage, si ma mémoire est bonne …), je me tentais un endormissement de la petite : un échec. Je la ressortais de son lit avant le pliage.
À ce moment, la crise de BRAS, quotidienne, se déclencha plus tôt (tu m'étonnes, il était 10 h). Debout, accroché à mon pantalon au niveau du tibia, elle pleurait et hurlait à plein poumon. Un truc qui en bébé signifiait grosso modo : « Monstre ! Je suis si malheureuse ! Prend-moi dans tes bras je t'en supplie ! ».
Mais il ne fallait pas craquer – sinon, c'est le début de la fin.
Après lui avoir expliqué mon point de vue – qu'elle s'en branlait complètement vu qu'elle pleurait. Un guerre des nerf s'engagea. Elle ne bougeait pas d'un pouce et me regardait bien dans les yeux (avec une tête à faire pleurer Hitler) tout en pleurant, morvant, gueulant. De mon coté, je faisais le mec mine de rien et lui ré-expliquais que non je peux pas l'avoir dans les bras à longueur de journée. La petite affaire dura 20 minutes.
En façade je tenais bon, mais dedans c'était la merde : honte, culpabilité, mépris de ma personne, envi de pleurer à cause des cris …
Je ne craquais pas et la recouchais, avec succés, une demi heure (de cris) plus tard. Certaines victoires ont le goût de la défaite ...