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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 09:16

 

Samedi après-midi, nous devions tous aller au musée pour culturer nos cerveaux liquéfiés au THC. Malheureusement, au moment du départ, Lilou dormait. Grand seigneur, je me proposais de la garder. Laissant, ainsi, ma douce s'oxygéner le neurone après une dure semaine de labeur.

 

Conchitisant* toute la semaine, j'étais parti pour une grève du ménage tout le weekend. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ? … Tiens, écrire, c'est une bonne idée !

 

Je montais à mon bureau** et me posais derrière mon clavier. À peine avais-je checké mes mails que : « oooouuuuuuuuuuuiiiiiinnnnnnnnnnnnnnn !!!! ».

 

Charline venait de partir, depuis ... 10 minutes …

 

J'étais en train de regarder une page qui était en train de révolutionner ma vie, je laissais Lilou se réveiller calmement en hurlant. C'était un truc du genre : les nouvelles théories sur l'évolution de l'homme, qui descendrait des Zorglübiens.

 

Puis d'un coup, elle se mettait à brailler du genre « Aïe !!!! ça nique !!! »***. Inquiet je me précipitais et la trouvais assise sur son fondement, les joues rouges et coulant de tous les orifices …

 

« Ma pauvre mémère … Allez, viens, on va te changer, nettoyer ... ».

 

Se faisant, je me rendais dans la salle de bain. Toujours contrariée, elle continuait à chouiner au fur et à mesure du déshabillage. Pourtant, j'y mettais du mien : grimaces à gogo, bisous qui piquent à profusion, câlins qui chatouillent, … Mais keud … Elle continuait à ouiouinner.

 

Je décidais d'accélérer le changement de couche – qui avait le fumet du caca frais – pour en finir au plus vite. Je faisais sauter les trois boutons pressions du body et ouvrais la couche.

 

Hormis la quantité – généreuse – et l'odeur – musquée, j'étais tout de suite attiré par je ne savais pas quoi …

 

Je regardais plus précisément dans la couche et découvrais avec stupéfaction quelque chose qui brillait au milieu de la deurm. Nettoyant vite fait la petite, j'extrayais, à suivre, la fève.

 

Un passage sous le jet du robinet plus tard, je reconnaissais, mâchoire pendante, une fausse pièce en or Playmobil, venant du coffre à trésor du pirate (je crois, celui qui a une barbe en locks ...).

 

On avait mal rangé et la petite nous avait taxé et gobé, sans que nous nous en rendions compte, le magot.

 

Mais si elle en a bouffé une, elle à pu en bouffer d'autres ? Combien ? J'étais déjà sur Doctissimo.com pour regarder les symptômes de l'occlusion intestinale.

Je visitais 450 sites et forum et j'en arrivais à la même conclusion qu'à chaque fois que je faisais ça : elle avait entre rien et un cancer foudroyant.

 

Plutôt que de m'affoler (quoi que c'était déjà bien avancé), je préférais agir. Après un lavement, je commençais, à peine à me détendre.

 

À peine la petite recouchée, j'inspectais tout le salon à la loupe … J'y suis encore ...


* conchitisant : vient du prénom Conccita, signifie donc, faire le ménage

** j'adore, j'trouve que ça en jette !

*** j'ai du métier maintenant, je sais différencier les cris.

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 22:36

 

Il y a quelques jours, je recevais une invitation de la FNAC centre Bourse pour une nocturne adhérents. On nous y promettais Champagne, femmes nues, coke et réductions.

 

C'est pourquoi ce soir, nous (ma douce et moi) laissons le baby-sitter nourrir et coucher le grand, pendant que nous remontons la Canebière, bras dessus, bras dessous, luttant contre le mistral glacé*.

 

Une fois sur place nous découvrons une FNAC bondée !

 

Très vite, nous voyons des types un peu smart passer avec plateaux ronds, couvert de flutes. Très vite, nous trouvons qu'il nous en faut une, à tout prix, car c'est top classe de choisir ses DVD en buvant un coup – de Champ' qui plus est !

 

Première approche … Ben en fait, on y va, c'est tout. Erreur fatale !

La double porte s'ouvre, le serveur avec un plateau plein arrive. Nous esquissons deux pas tandis qu'une foule enragée se rue sur nous car nous sommes sur le trajet des serveurs. Nous battons en retraite.

 

Il nous faut un plan !

 

Deuxième approche : en force. On fait comme précédemment, sauf qu'on est complètement au taquet et qu'on a l'œil du tigre**.

Les portes s'ouvrent. Nous faisons comme les autres, nous fonçons tête baissée. Je mets le plus de coup de coudes possible, pour en éliminer le maximum. Mais je suis loin … Quand, je met un coup de poing dans la nuque de mon dernier adversaire, je découvre un plateau vide …

 

Il nous faut une stratégie plus subtil. Nous ne sommes pas assez physique.

 

Troisième approche : la hyène. On attend qu'il y en ai un qui sorte de la foule avec des restes et on le prend en filature.

Coup de chance, les portes s'ouvrent et deux serveurs arrivent en même temps. Le premier permet le passage du second. Celui-ci ne se méfie plus. Il croie avoir fait le plus dur. Alors, il baguenaude, deci, delà. Il offre quelques coupettes, une ici, une là. Pendant ce temps, nous attendons le moment propice et l'observons de pas trop loin (pour ne pas le perdre).

 

Et soudainement, dans la partie DVD, au niveau des comédies sentimentale, je lui bloque le passage. Sentant le danger dans mon regard, il tente de se replier vers les films d'art et d'essais yougoslave, sous-titrés en moldave. Et c'est à ce moment que PAF ! Charline se met en travers de son chemin. Il est pris !

 

Nous pouvons alors réaliser notre fantasme et shopper négligemment, un verre à la main. Malheureusement, il est tellement mauvais, que je croie que je vais le vomir dans le coin, BD des enfants. Là … Oui là, c'est bien … BBEEUUARRRKKK !!!!

 

Nous ne devons notre survie qu'à nos réflexes inhumains, qui nous on permis de ne pas nous faire rattraper par les videurs ...***


* En fait, il faisait doux. Je dis ça, c'est juste pour l'ambiance.

** Charline m'a d'ailleurs fait peur, à ce moment …

*** Bon, ce soir, j'ai vraiment chargé la mule !

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 21:21

 

Mercredi, je venais arracher Zephir à ses gourous … Enfin, son centre aéré. Généralement, quand il en ressort, il est affamé. Faut dire, je l'imagine très bien, courant comme un malade mental, ne s'arrêtant que pour sauter en l'air ou se rouler par terre, toute la journée. C'est pourquoi, j'arrive toujours avec quelques gâteaux (juste, 2 ou 3 palettes).

 

En plus, ce mercredi était le premier, où Lilou, avait découvert (et adopté) la langue de chat*. Pour ne pas la laisser en reste, je lui avais donc mis, un paquet dans le sac à gouter.

 

Comme je suis toujours un peu speed le mercredi**, je chargeais les 2 affreux dans la voiture et recommandais au grand d'ouvrir le sac, afin d'y découvrir les victuailles. Je lui suggérais de fournir des « tout plats » à sa sœur car « maintenant, elle mange des trucs ».

 

J'allumais les phares, puis le moteur et m'enfichais dans les embouteillages du soir. Nous progressions lentement mais immuablement. Au bout de quelques kilomètres, Zéph' se tournait vers moi : « Papa ! … C'est grave si j'lui en ai donné deux, des gâteaux, à Lilou ? ». Je répondais par la négative.

 

Au fur et à mesure que nous nous rapprochions du centre de la Valentine, les points rouges de mes prédécesseurs , se multipliaient. Ça se densifiait.

 

Prenant la bretelle m'amenant sur l'A50, j'étais à la fois soulagé (le plus long était fait) et inquiet (le pire peut être là). En terminant le virage qui m'amenait sur la quatre voies, je découvrais le désert de points rouges qui s'offrait à moi … Méééééérde !

 

Derrière : Buuuuuaaaaark !

 

Mais ? … Mais Qu'est ce qui se passe ? C'est ta sœur ? Elle vomit ? Beaucoup ? Putain de langues de chats de merde !!!

 

Il faut savoir que je posais toutes ces questions au petit, car nous avons un siège auto formidable, qui est dos à dos avec les sièges avant. Le seul à la voir est donc Zéphir. Il devient, du coup, notre principale informateur en voiture et, le cas échéant, notre première équipe de répression face aux rébellions voiturales de la petite.

 

J'avais des voitures au cul … Je roulais déjà à 80 … J'vais quand même pas m'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence pour ça ? Et puis pour quoi ? Je ne devais, avoir sur moi, qu'un vieux mouchoir plein de morve séchée. Y'avait du monde, mais ça roulait doucement, pas moyen de voir l'étendue des dégâts, même en vitesse.

 

Je me retournais vers le grand :

  • Comment elle va ? … Elle a pas l'air malade ?

  • Non … Non … Elle sourit et elle mordille sa tétine … Elle à l'air contente. Elle est pleine de vomi, mais elle est contente …

 

Et merde ! On verra à la maison.

Le trajet ne fût pas trop long. Mais j'étais rongé par la honte et le remord. J'imaginais la tête des gens, voyant la gamine, pleine de gerbe, leur faire des grands sourires dans les bouchons.

 

Arrivé à la maison, je constatais le massacre : ça allait … Elle en était juste couverte de la tête aux pieds et le siège-bébé aussi. Mais rien d'autre ! Je la changeais en vitesse …

 

Pour compenser, je me suis flagellé les testicules, toute la soirée


* Faites pas vos nouilles ! Vous savez quand même ce qu'est une langue de chat ? Mais si, le gâteau tout sec, tout plat, qu'est drôlement bon de 7 à 77 ans.

** Speed , car persuadé qu'a tout moment une merde peut arriver et briser mon planning d'orfèvre. Alors je préféré prendre de l'avance ! Quoi ? ! … Non, je n'ai pas de maladie mentale !

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 20:51

 

Mardi soir, d'humeur badine car la journée s'était extrêmement bien passée, nous finissions – Zephir et moi – le repas.

 

Le plat venait d'être avalé et je me levais en direction du réfrigérateur, quasi neuf, que nous venions d'acquérir*.

J'ouvrais la porte : woof … L'onde de fraicheur lumineuse passa. Je regardais le contenu de la bête :

 

  • Tu veux un yaourt ? …

  • Qui ? Moi ?

 

Je posais la main sur une douzaine petits suisse aux fruit, les embarquais et fermais la porte dans un demi sourire. J'avais une envie de déconne.

 

  • Ben non … Je parle au voisin …

  • AAARRRREEEETTTEEE … Tu fais des blagues ?

 

Voyant que ça marchait et que le petit se bidonnait, je passais la seconde. Me penchant vers la fenêtre, j'interpelais un voisin imaginaire dans la cours intérieure.

 

  • ça te va, fraise ? Hurlais-je.

 

Le petit, assis sur sa chaise, se cachait les yeux et riait en même temps. Je séparais un des yaourt et me dirigeais vers la fenêtre.

 

  • Bon, ben t'attrape ? …

  • Non … Papa ? … Tu vas pas faire ça !

 

Il n'y croyait pas, mais me savait suffisamment taré pour balancer un Petit Filou dans la cours.

 

Le pas ferme et l'œil définitif, je ne relevais même pas ses questions … Je prenais la position du mec qui va lancer un truc. J'en faisais des caisses.

 

Zephir, un ver de terre sur une chaise, ouvrait une bouche toute grande et hallucinait tout debout.

 

Armant ma main, effectuant un grand cercle avec le bras, je devais réaliser un petit geste du poignée – très technique mais très simple, afin, bien sur, de ne pas lancer le-dit yaourt.

 

Malheureusement, tout le monde ici connait mes crises de mains gauches pleines de pousses. Dans le cas présent, l'ayant balancé trop fort, je ne parvenais pas à le retenir totalement.

 

Splurtch !

 

Il s'écrasait lamentablement au milieu de la cuisine. La bouche et les yeux ronds, le petit ne savait que penser.

 

Je venais de perdre tout crédit et c'était bien fait pour moi ...


* Encore une marque de daronisation qui m'arrache le cœur ...

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 21:08

 

Aujourd'hui, c'est la double peine. Charline est à Paris ET y'a grève des enseignants. Le réveil s'effectuait en fanfare : « Papa ! Papa ! Y'a un 7, deux point et deux zéros … J'peux me lever ? Hein ? ...  ». C'était parti, roule ma poule …

 

Le réveil de Lilou était assez tardif, 7 heures 30. Je commençais par la changer des pieds à la tête, à cause d'un débordement de couche. Et puis, le bon : y'en avait sur le body, le pyjama, puis la table à langer et enfin sur moi, car je me dépatouillais avec tout ça …

 

Après avoir nettoyé la gamine au karcher, du caca bien collant de la nuit (elle a vraiment le sommeil lourd cette môme …), nous passions au dej' … Hum … Quel chouette enchainement ….

 

À la fin de celui-ci (de dej'), je commençais mes savant calculs de névropathe, qui essaie d'anticiper tout ce qui peut se passer dans la vie, afin que celle-ci soit le plus aisée possible pour les autres et pour lui-même (le névropathe).

 

J'en arrivais à la conclusion que si nous voulions faire des courses, et notamment LA revu hebdomadaire de zeph' , je devais habiller la petite avant de la coucher pour sa sieste.

Ceci afin d'anticiper un prolongement de sieste (qui, d'ailleurs, commencerait déjà très tard) et donc de gagner du temps, afin de ne pas avoir à dire à Zephir : « Ben non, il est trop tard, on peut plus y aller ... ». Ce qui entraînerait immanquablement, larmes, roulages par terre et crise de nerf du paternel.

 

Chose dite, fût ainsi faite …

 

Ce fut d'ailleurs l'une des rares activité que nous ayons eu avant qu'elle dorme. À 9 heures, elle s'était rendormie.

 

C'était partie pour le marathon de la sièste …

 

10 heures : normal

11 heures : record de France … Tranquille

11 heures 30 : record d'Europe … ça devient chaud …

12 heures 10 ; record du monde EXXXPLLLOOOOSSSSEEEEE. On est un peu dans la merde !

 

Mais c'est la que mon plan machiavélique prenait tout son sens. Changement de couche et hop … Dans la poussette !

 

Au trot, j'emmenais la gamine dans la salle de bain. Mais HHHHAAAARRRGH !!!! Que découvrais-je ? Un caca atomique (bettes, si mes souvenir son bon) … Et, y'en avait partout. Il fallait changer la petite en entier !

 

Les choses finirent comme précédemment, j'étais tartiné … Sauf que là, en plus, j'étais en retard ...

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 21:58

 

Vendredi soir, je me dirigeais vers chez un pote, rasta surdimensionné, pour se rendre, ensemble, à un concert de musique de danse de d'jeun's avé des locks sur la tête.

 

Un coup de fil et un check plus tard nous décollions pour la Plaine.

 

Je me permet d'interrompre le cours de ce palpitant récit, pour développer une parenthèse sur un truc qui m'a toujours chiffonné : le check. Mais oui … Le truc, que tu te tapes dans la main ou poing fermé pour dire bonjour ….

 

Et ben, ça m'a toujours venér le check !

Et pour cause ! Les mecs, que vazy que j'fais ça pour faire le malin qui s'là péte, ils ne check pas toujours de la même façon ! Du coup, toi, t'es comme un connard, parce que tu fais pas le bon geste qui faut au bon moment, et tu passes pour un blaireau pas cool. Alors, halte aux checks et autres façons de dire bonjour à la con, et faites-vous des bisous !

 

Cela dit, avec mon pote, c'est facile, il fait toujours pareil. Mais reprenons …

 

Une fois arrivé à la Plaine, je découvrais une autre Marseille. Non pas que je ne connaissais pas ce quartier, mais pas avec cette faune …

 

Après vingt minutes de marche, nous étions dans le quartier de la rue des Trois Rois : des bars, des resto, c'est piétonnier (ou presque …). De nombreuses mains se levaient à notre passage, ça s'arrêtait, disait bonjour (ouf, que des check fastoches …), ça prenait des news. Du saoulard à l'éduc' en passant par le rasta, tout ce petit monde était joyeux.

 

Ayant découvert que notre concert était le jour d'OM – PSG, nous avions abandonné l'idée d'y aller. Nous nous promenions au grès du vent.

 

Nous traversions, alors, la place Jean Jaures. Au milieu des voitures garées, debout, dans la pénombre des lampadaires pas là, se tenait une sorte de rasta cubique, à l'œil flippant, même de loin dans le noir. Il nous matait, engoncé dans sa veste militaire, un casse-dalle à la main.

 

Mon pote leva un bras, « Hey ! », et me dit tout bas : « C'est mon pote qu'est un malade. C'est lui qu'a une petite armée … Il tient le coin. ».

 

Reconnaissant mon pote, il esquissait un truc qui se rapproche de « tikontan » dans un langage normal.

 

Moi : « Salut ... ». Immédiatement, je me rendais compte que cette expression était pourrie, dans le contexte. Je déglutissais lentement : « y va me crever, y va me crever ... ».

 

Mais, il se branlait de moi, comme de l'an quarante. Il entamait un dialogue avec mon compagnon. Un dialogue … Plutôt un dialecte. Je comprenais queud' ! Et pourtant, j'ai la prétention d'être méchamment balèze en argot, toutes générations confondues. Mais là, Wallou !

 

À peine cinq minutes, nous repartions … Au coin de la rue mon pote commençait à évoquer les faits d'armes du sympathique jeune homme que nous venions de croiser. Je m'évanouissais immédiatement ...

 

Une bonne nuit marseillaise ...

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 22:21

 

Vendredi soir, pendant le bain des gosses, je laissais Charline et sortais pour visiter un appart' que je devais louer pour l'arrivée de mes rempa dans quelques semaines.

 

Soit dit en passant, ce rendez-vous m'a été fatal. Dés que le loueur m'a vu, j'ai assisté à la transformation de son regard. De confiant, car je suis très poli au téléphone, il est devenu méfiant. En une demi seconde, je venais de me tricardiser.

Faut vraiment que ce soit Charline qui fasse ces trucs là.

 

Sur le trajet de cet entretien, ma dégaine faisait encore des siennes.

 

À peine avais-je quitté la maison, en retard comme d'hab', que je me passais en mode « tassé sur soi, l'oeil noir et le pas vif ».

 

Sur le Quai Rive Neuve, je croisais très vite un groupe de jeunes marseillais des quartiers, apparemment plutôt supporter (l'un d'eux arborait un magnifique jogging aux couleurs blanche et bleu clair). Dans la pénombre du début de soirée, je ne vis leur regard que tard. Les huit yeux étaient braqués sur moi, plein de : « tu bouges … J'te nique ! ». Étonné, je leur retournais un regard rond ourlé d'un sourcil circonflexe.

« Y'a des tendus », pensais-je.

 

Je passais mon chemin. Quelques dizaines de mètre plus loin, même clone de bande, même réactions. Comme un western : au ralenti, gros plan sur les yeux, la musique à Enio dans le fond. Le premier qui dégaine à raison.

 

Notez, cependant, que je ne joue pas trop au con, non plus. Ce serait bête de se prendre un coup de boule, pour avoir voulu taquiner un d'jeun's dans la rue.

 

Mais la séance se reproduisait tout le long du trajet.

 

Je m'interrogeais : pourquoi ? Je commençais à me regarder dans les vitrines. Je me tâtais la mâchoire pour y découvrir certainement quelque chose de monstrueux ....

 

Au fur et à mesure de ma remonté du port, la tension montait légèrement (enfin, on se détend, c'était pas Bagdad, non plus).

 

Je commençais réellement à m'inquiéter de ce que je pouvais bien avoir sur la gueule !

Une trainée de sang barrait mon visage ? J'avais une crise de lèpre fulgurante et je ne m'en étais pas rendu compte ? J'avais un bout qui dépassait qui devrait pas ? …

 

Non, c'était pas ça.

 

Arrivant au bout du quai, un énorme carrefour se présentait à moi. Il grouillait de C.R.S. matraque à la main, ils mataient partout, l'air trop de rien. Ce qui est pas facile quand on a le look à Mad Max et qu'on se tapote une matraque dans le plat de la main.

 

Puis soudain, ça me traversait comme la foudre : c'était le jour du match OM – PSG. Tout ces mecs un peu haineux m'avaient pris pour un supporter parisien esseulé …

 

Mon niveau d'intégration marseillais venait de rejoindre mon moral : dans les bas fonds ...

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 21:04

 

Cela fait maintenant quelques semaines qu'Alexandra, notre femme de ménage, taffe chez nous. Depuis très peu de temps, je peux lui donner une tâche à faire sans m'excuser douze fois. Maintenant, je la remercie douze fois.

 

Durant ces quelques semaines nous lui avons fait faire quelques tache de fonds, que nous ne nous résolvions à faire, par fainéantise et/ou dégouts (et j'ai même pas honte).

Des trucs hypra sympa, genre :

Nettoyer les tâches de sang, sur les murs, vestige de notre dernière dispute.

Ranger un placard « fourebordel » qui fonctionne, comme son nom l'indique, depuis un an.

Mettre à la poubelle les cadavres des voisins qui m'avaient saoulés.

 

Mais une fois tout ça fait, elle intervient maintenant sur le quotidien. Je me retrouve donc allégé de certain poids maisonnal.

 

Mais c'est arrivé très vite, sans prévenir.

Cette après midi je me retrouvais donc avec « rien à faire d'obligatoire dans la maison ». Mais je l'avais pas pensé, ni muri …

 

Depuis des mois je suis programmé comme un robot ; « Ch'tit n'enfants … Bizzz …. Ranger maison … Bizzz …. Penser et préparer repas … Bizzz »

 

Je me retrouvais comme un nabot, avec la petite dans les bras, errant dans l'appart' en me demandant bien ce que j'allais pouvoir foutre, d'ici le cherchage de Zeph'.

  • Écrire ?

  • Non ! J'peux pas me concentré avec la petite !

  • Lire ?

  • Pareil !

  • Appeler un pote ?

  • J'en ai plus !

  • S'ballader ?

  • Y'fait gris …

  • Là, t'es chiant !

 

Je me décidais finalement pour une ballade avec la petite en poussette. J'aime de moins en moins le porte-bébé, car tu peux pas fumer de clope. Je préfère en chier avec la poussette mais fumer plein de gallos.

 

J'errais en direction du centre bourse. Perdu ...

 

Rien à faire d'obligé ! Mais c'est complètement dingue !!!!! Cela fait des mois que ça ne m'étais pas arrivé. C'en était flippant cette inaptitude à t'occuper sitôt qu'on t'ôte ta béquille d'obligatoire ...

 

Si ça se confirme, il va falloir que je me déprogramme assez vite pour passer en mode « faihossidétrukpourtoi ».

 

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 21:45

Ce matin, recommencement du centre bio de Zephir. La machine est dure à redémarrer, froide, un peu grippée. On arrive à notre rythme (c'est à dire en retard) plutôt dans la bonne humeur, grace, il faut le dire, à une Lilou impériale (premier bib' à 9h30).

 

De retour à la maison, je me décidais à appeler Fanny (la potentielle assistante maternelle de la petite). La veille, elle nous avait appris qu'elle n'avait pas l'agrément nécessaire pour garder le fils de Tina et ma fille. Elle n'allait pouvoir en garder qu'un.

 

J'appelais pour connaître le gagnant.

 

Et là, coup de massue, c'est pas Lilou ! HHHHHAAAAAARRRGGGGG !!!!!!!!!!!!!!! ET COMENT J'FAIS, MOI ? Je peux pas me remettre au boulot ! J'ai pas une piscine de pognon ! Je m'appelle pas Tony Musulin !

 

J'ai déjà essayé de bosser en même temps que je gardais Zeph', quand il était petit. Tu finis la journée avec un mal de crâne à tuer un être humain normal, tu fumes 25 clopes passé 18 h, ta tension est à 127 et tu as rendu des boulots tout pourris. C'est super !

 

Je me voyais déjà tendre la main au Mac Do du coin, pour acheter une boite de sardines que nous mangerions dans notre nouvelle maison de carton.

 

Mais très vite l'abattement laissait place à une rage sans limite … Mais, pourquoi ça fait chier ? Qu'est ce qu'on a fait à la vie ?

 

Là encore, c'est même pas notre faute … C'est encore un con de petit chef d'une quelconque administration aux meubles et aux salariés poussiéreux, dont la seule jouissance est d'exercer leur micro-pouvoir : « Non ! Je ne veux pas !

  • Mais pourquoi ? …

  • Parce que !

 

Frustré, car je ne pouvais me venger sur personne, alors je me vengeais sur tout le monde au cours de ma journée.

 

Première victime, un type qui passait en voiture à coté de moi et Lilou en poussette. Il fumait pas mal du pôt …

« Enculé ! Tu essaies d'asphyxier ma fille ? »

En représailles, je me jetais dans son habitacle, l'étranglais et lui crachais dessus avant de me sauver.

 

Deuxième victime, un type qui avait eu l'outrecuidance de garer son scooter trop près de mon superbe bolide familial. Je ne pouvais donc pas ouvrir mon coffre et y mettre la poussette, afin de récupérer le grand à sa secte … Heu, … son centre.

« Enculé ! Tu veux que j'abandonne mon fils au centre ? »

Je labourais, alors, son véhicule avec le mien, puis faisais la même chose avec sa tête qui éclatait comme une grosse pastèque. Non, mais des fois ...

 

Depuis ça va mieux … Je me sens comme … Défoulé !

 

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 22:03

 

Depuis de nombreuses années, je me gargarise, auprès de qui veut l'ouïr, que mes « enfants ne mangent pas de petits pots ! Je fais tout moi-même, moi, Monsieur ... ».

 

Non pas que je sois un écolo enragé, genre Greenpeace. Je ne suis pas en tenu camouflage en train de faire péter des usines de pâté de baleine. C'est pô mon genre. D'ailleurs ? …. Ai-je un genre ? … Mais c'est un autre débat ….

 

Non, la planète ça m'intéresse, ça me concerne, … mais bon, j'suis comme vous, pas plus, pas moins. En revanche, ce qu'on* fout dans le bide de mes mômes, ça me concerne à mort !

 

C'est pourquoi, depuis des années, je me porte, toutes les deux semaines, un peu plus de dix kilos des fruits et légumes, dans les rue pentues du quartier Saint Victor. J'y ai perdu un bras financièrement et physiquement.

 

Après, c'est partie pour deux jours d'épeluchage, nettoyage, cuisage, nettoyage, mixage, nettoyage, mettage aux normes Mulet – Dauger avant congélation et … nettoyage, des-dits 10 kg. Souvent, ceci s'accompagne d'un puage dans la maison pas très glamour. Le chou-fleur cuit ne donne pas des envies fougueuses de s'embrasser.

 

Mais après, je peux me la péter, comme un malade, à passer pour un père complètement parfait. Les mères au foyer s'ébahissent devant mon abnégation, …

 

C'est dans cet esprit, c'est bon pour nous, que je donnais son repas à Lilou, hier midi.

 

« Des bons épinards au saumon ! Mumm … Comme cela doit être bon » … Mais en fait, non … C'était plus du saumon car il avait explosé dans le micro-onde en décongelant. Ce premier signe, quasi démoniaque du saumon possédé, aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais, comme je suis distrait, je prenais ceci pour un incident fâcheux, un de plus à ajouter à la longues listes des autres qui entachent mon quotidien.

 

Cette explosion avait aussi généré un magma de nourriture en fusion. Je posais l'assiette sur le bord de la fenêtre. Le temps que ça refroidisse, la petite rentrait en transe … Et ça durait … Et ça durait … Enfin à température, je commençais à enfourner les cuillères de purée.

 

D'abord gourmande, comme à son habitude, elle enquillait. Mais, très vite, son visage se fermait. Après, c'était les grimages avec la cuillères dans la bouche et rejet de la bouffe avec la langue, avec une tête improbable. Pas forceur pour deux sous, je ne disais rien et passais au dessert.

 

« Des bonnes figues ! Mumm … Comme cela doit être bon » … Mais non plus … Là, ça a pas explosé, mais même réaction : cuillère, grimace, langue, grimace. J'abandonnais …

 

Oui, mais que faire ? Elle a encore la dalle ! Plus le temps de refaire un truc du congel'! Ha non ! Ça y est, elle commence à gueuler ! …

 

Alors j'lui ai servi un des petits pot de secours (ben oui, j'suis pas intégriste, non plus) et elle a A-DO-RE … Alors j'lui ai filé un deuxième pour le dessert … Pareil !

 

J'vais me pendre ...

 

* qui « on » me direz-vous ? Mais « on » ! Babylone ! Les multinationales ! Sarko ! Ton voisin pas gentil ! ON, quoi !

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