Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 13:26

 

Mardi, j'attendais la sortie de l'école devant la grille*. Un père que je connaissais de vu et savais responsable, ou tout du moins, investi, dans la vie scolaire, se pointait devant moi :

« J'ai entendu dire que Zéphir avait eut des problèmes la semaine dernière ? ».

 

Naïf, je pensais qu'il prenait le pouls des difficultés dans l'école et notamment de la violence. En effet, mon Zéph' s'était encore fait péter la tronche la semaine dernière. Direct, mais courtois, je lui répondais tout de go :

 

  • Il a pas eu un problème … Il s'est fait latter par trois mômes !

  • Ouais, c'est un jeu qui a un peu dégénéré d'après ce que j'ai compris …

  • Ha ouais, et se faire rouler à coup de pompe, tu appelles ça comment ?

  • C'est pas ce que m'a raconté mon gamin … (silence gêné) … Car mon garçon faisait parti de ceux qui ont été puni …

 

Ha !!!! Nous y voilà, enculé !!! Ce sournois venait tater le terrain pour voir ce que je savais et pas, pour dédouaner son lardon.

 

C'était ma première prise de choux familio-scolaire … J'en rêvais. Je n'est été déçu, ni par l'exercice de style, ni par la nature humaine …

 

Le fils de soixantuitard** au poil expansif et au look approximatif enchainait :

  • Aux vues de ce que m'a raconté mon fils, je pense que tout cela a été un peu exagéré …

  • Ah ouais ? … Et les bleus, je les ai inventé ? Dis-je un peu tendu du slip car je commençais à comprendre ou il voulait en venir.

 

Voyant que j'étais inamovible sur le fond, il changeait de tactique :

 

  • De toute façon, je suis sur que mon fils n'a rien fait ! Et de toute façon, comme on ne lui apprend pas ça à la maison (manquerait plus que ça !), il n'est pas responsable. C'est donc la faute de l'école !

 

Le con me trouait le cul … Il n'apprenait, certes pas, à être violent à son gamin, mais l'exemple au niveau de la responsabilité de ses actes était magnifique.

 

Le con partait alors dans une indignation face à l'éducation nationale et aux lacunes de celle-ci face à la surveillance de nos chers petites têtes blondes (surtout la sienne). Il me croyait suffisamment bête pour me faire embrouiller par ce raisonnement digne des pétinnistes après 45.

 

Malheureusement, un drôle de choix s'offrait à moi :

Soit je lui faisait ravaler sa lâcheté et son mépris (car il me prenait pour un con et ça se voyait) à coup de talon dans l'anus , mais du coup j'étais encore en retard pour aller chercher Zephir.

Soit je fermais ma gueule et aiguisais mes armes jusqu'à notre prochaine rencontre.

 

La meuleuse tourne depuis 24 heures, j'attends jeudi avec impatience ...

 

* Ben oui, comme je m'étais fait niquer la veille (retard, faisage de gueule des enfants, …). Là, j'étais en avance.

** je sais c'est plein de préjugés, mais tu vas voir, il est con, alors, allons y franchement.

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 20:44

 

Au milieu de ce chaos sanguinolent qu'est mon quotidien, il existe, pourtant, de petits moments enchantés que je ne vendrais pour rien.

 

Je vous ai narrer, jadis, de nombreux couchés de Lilou, horribles, ou mes nerfs rompaient un à un. Mais depuis plusieurs semaines, le couché du soir (et le couché en général) est devenu signe d'apaisement pour elle. Même si elle passe, une de ses furieuses journées, à beugler comme un veau, pour un oui, pour un non et finir en transe convulsive, elle se couche (presque) sans rechigner.

 

Nous nous sommes trouvé à ce niveau. Cependant de mon coté, cela nécessite une mise en condition et une technique. Attention : PRÉSENTATION DE LA TECHNIQUE !.

 

Je suis avec Lilou, dans sa chambre, elle est dans mes bras et nous dans la pénombre. Je la colle le long de ma poitrine, coince ma tête dans son cou et commence à la bercer lentement.

 

À partir de ce moment, j'essaie de nier ma conscience de l'extérieur, pour ne scruter que mes rythmes. Je me la joue Jacques Mayol et me concentre sur ma respiration et mon cœur. Je ne les écoute qu'eux et j'essaie d'être calme, serein. Il m'arrive au cours de ces balancés calmant de sentir mes muscles se détendre.

 

Je le fais jusqu'à ce que je me sente cool. Il ne faut surtout pas venir badviber (à prononcer bad vahïbé) ce moment avec une quelconque pensée pourrie (car tu dois être amour …) : Quand est-ce qu'elle dort ? On bouffe quoi ? J'ai un putain de découvert ! J'perd mes cheveux !

 

Non, il faut, juste, se vider la tête (qui a dit : un truc de mec ???).

 

Partisan du « les ch'tits n'enfants sont des éponges », je me dis qu'en me destressant de la journée par ces pauses « soyons cool », la petite le ressent et se détend, elle aussi. Et du coup, zhou, vazy que je te couche et que c'est partie pour deux de folie intégrale avec putes et coke ! … Non, je déconne, souvent, après, je fais la vaisselle.

 

Le secret de cette technique, c'est la patience. Il ne faut pas espérer qu'elle se détende, il ne faut pas attendre qu'elle se détende. Il faut être détendu pour que ça l'imprègne.

 

Le gros inconvénient de cette technique, c'est quand ta vie est pourrie, genre, meurtre de toute ta famille sauf toi, emménagement de belle-mère chez toi, ou je ne sais quelle affliction terrible. Ben oui, ça doit pas être facile d'être cool pour cinq minutes quand t'as envi de te pendre tout le temps.

 

Mais bon, ça ne me concerne pas, car j'ai décider qu'il ne m'arriverai jamais de choses horribles, alors j'ai que des techniques pour quand c'est pas horrible.

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 20:32

 

Aujourd'hui, dans un dévouement familial total, je me rendais au Virgin pour acquérir des guides pour … nous guider (ben oui …) dans nos proches vacances.

 

À peine arrivé devant le rayon qui va bien, Lilou se mettait à brailler de son célèbre cri, que les américains nous envient. Vrillage de tympans, surchauffe de neurones, impossibilité de lire la tranche des guides. Là dessus, je dois supporter les milliers de remarques des cons de quidams, qui se sentent touchés par cette scène cocasse.

  • Il a découvert qu'il pouvait crier pour appeler son Papa ? (à prononcer avec l'accent d'un mauvais Jacques Martin durant l 'école des fans)

  • Déjà, c'est une « elle », connasse … Et ça fait trois mois qu'elle gueule ! En revanche, si toi tu pouvais la fermer, ta gueule, ça m'éviterait de te faire la totale à main nue !

 

Ensuite, pour me détendre du gland, je me rendais au rayon Dvd et repartais avec deux trois conneries. En plus, ça calmait Lilou avec les grands écrans – Elle a beaucoup apprécié Fast and Furious 4.

 

Je repartais serein, du Virgin … Mais tiens ... Dans cette détente complètement reposatoire, quelle heure est-il ?

16h33 !!!!! Quoi !!!!! Je devrais être à l'école depuis 15 min ! Alerte code rouge !!! Alerte code rouge !!!

 

Je courrais avec la poussette comme un malade sur les trottoirs pas larges. « Cassez-vous les cons ou je vous brise les chevilles !!! »

 

J'arrivais à l'école, le poumon au bord des lèvres. Pourtant, je grimpais les cinq étages au plus vite. Je récupérais un Zéphir pas trop grognon (ben oui … Je l'avais oublié pour lui …).

 

De retour sur le trottoir, je proposais à mon Zéph' une grenadine, histoire de pas repartir fâché. Il me la validait (la grenadine), alors zhou !

Prévenant pour ma douce, je prenais mon téléphone pour la prévenir de notre retard. Charline décrochait et le ciel me tombait sur la tête.

 

Emberlificoté entre le cartable, le téléphone et la poussette, je déviais, par mégarde, cette dernière, qui se plantait dans un poteau. Elle se stoppait net. Mais pas mon fils, qui s'explosait la tête dans la poussette. Il hurlait et relevait le visage, la bouche en sang.

 

Une rupture d'anévrisme ! Une !

 

Je mettais le frein de la poussette et me ruais tout affolé sur mon môme. Bon, c'est bon. Ça a pas l'air grave … ça saigne toujours la bouche. J'allais passer à la phase calmage – câlin, quand mon instinct (c'est mon coté Dardevil) me fît regarder Lilou.

AAAArrrrrrrgggghhh !!!!!!!!!!!!! Le frein avait sauté et la poussette avançait seule vers la rue !

 

Une rupture d'anévrisme ! Une !

 

Je me jetais sur la poussette, remettais fermement le frein, consolais mon grand et repartais avec lui sur les épaules.

 

Depuis cet incident, il me fait la gueule par contre ...

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 13:11

 

Il y a quelques jours, ma copine géante, Tina, m'appelais dans une euphorie toute teutonne : « Y'a de la gym' pour bébé … ça te dis ? ». Moi, ne voyant que l'éveil corporel de ma fille et son bien-être, j'acceptais la proposition.

Vendredi, nous arrivions, donc, à Chartreux, armés de nos Doudous respectif.

 

Au lieu dit, nous découvrions une grande pièce en rez de chaussé, 80% de la surface murale était vitrées, donnant sur la rue.

Nous rentrions. Il n'y avait que nous comme parent, seul, deux gonzesses, assises par terre, semblaient ne plus rien attendre.

Le premier signal venait de retentir, je ne l'avais pas perçu.

 

Rien n'était prêt. La meuf qui faisait la gym' (l'autre semblait être une copine débile venue la soutenir dans ses vendredi de la solitude) mettait 20 min à tout installé. Elle posait des tapis, cherchait la musique, … Elle était débordé et s'affolait en courant.

 

C'est à ce moment que plusieurs nouveaux signaux de mise en alerte « ça craint » m'ont été donné, je les percevais.

La « prof » se tournait vers moi et s'adressait à moi, comme on s'adresse à un être stupide qui pourrait resté dangereux : « Et le Papa, il fait la gym avec nous ? ». Encore confiant, je lâchais un « ben ouais » affirmatif. Elle se tournait vers sa copine débile : « Faut un début à tout ».

 

Mon bide commençait à se nouer dans un bruit de terreur : ou suis-je tombé ? À quelle sauce elles vont me bouffer ces deux connes ?

 

Mes craintes étaient confirmées quand je voyais arrivé des foulards nacrés et des bâton de GRS (vous voyez, ceux avec des grands bout de tissus dessus, que les gamines pendant les compet', elles font des spiral avec en faisant des cabrioles autour).

 

Je venais de comprendre. La gym, elle n'était pas pour les bébés ! Elle était pour des gonzesses encore toutes obèses de leur grossesse et pour qui le moindre mouvement était une victoire sur leur grossitude !

 

Je lançais, à Tina, un regard mi-furibond, mi-mort-de-rire. Au final, je me retrouvais à tourner autour de Lilou, me lançant des foulards, en les rattrapant par l'autre main (ouai !…), le pied (super Ouai !…), par la hanche (C'est la folie !). Nous devions suivre un chemin de tissu en croisant les pieds, le tout rythmé par une chanson de L.Voulzy. Je devais me sentir complètement en harmonie avec mon calme intérieur qui me relie à notre terre mère … Mes couilles oui !

 

Tout ce faisait sous le regard de la moitié de la rue, venue se coller aux vitres, comme des moustiques se repaissant de mon ridicule …

 

J'enchainais les exo avec une tête d'enterrement, devant Tina qui n'osait pas me regarder de peur d'éclater de rire … Pour me donner vraiment l'impression que tout ceci ne servait à rien, Lilou se barrait à quatre pattes, signe de son non intérêt.

 

Je passais l'heure la plus longue de ma vie.

 

Quinze minutes avant la fin officiel, je m'évadais grâce à Zéphir que je devais aller chercher à l'école. Sur le retour, je brulais un refuge pour femme battues, juste pour me venger, par méchanceté.

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 21:14

 

voilà tout est dans le titre ...

 

Alors, vous pouvez me huez, me houspiller, me jeter des tomates, des chaussures, des armoires ou bien des jambonneaux, rien n'y fera.

 

Pourtant, je jure que j'ai essayé. Ça fait 45 minutes que je suis derrière mon PC à étendre mes doigts autour de mes joues et à les rejoindre à la pointe de mon menton dans un bruit de barbe de trois jours*. Et rien ne vient.

 

J'ai l'impression d'être un incroyant attendant la révélation.

 

Alors j'essaie d'être pro-actif. Je scrute partout, comme si le moindre détail pouvait m'amener une page format Word, si je tarabiscote bien les choses.

 

Toujours dans une attitude de d'jeun's qui n'en veut, qu'il a dit qu'il écrirait un poste par jour, alors il lutte, je tente des trucs : je prends une douche, je fume des joints (pas en même temps !) .

 

Et j'y retourne à chaque fois ! Et à chaque fois ? Rien ! Enfin rien … Non, des trucs, mais bof …

 

Donc, pour l'exemple, et pour me charlihébdohiser voici,  Les postes aux quels vous avez échappé !

 

  • Marseille à l'automne, par le biais du déjeuné en terrasse pris avec des potes ce midi. Je voyais bien un truc cotonneux, moelleux, avec des vrai bouts de chaleur humaine. Mais non, les mots sont rebelles, les idées confuses … Laisse béton !

  • Une lettre que je pourrais envoyer à Jean Sarkosy (avec copie à son père pour qu'il soit puni) ou je lui démontrerais par A+B qu'il est une merde et qu'il salie la démocratie … Mais non, faut vraiment structurer sa pensée pour être crédible … Laisse béton !

  • Me mettre à la place de mon Zéphir qui c'est fait péter les dents une deuxième fois à l'école, cette semaine. Que si ça recommence, fini la gentillesse du bon père de famille, j'atomise, je laserise, je défragmente. Mais non, j'ai déjà fait du p'tit Nicolas version Zéphir … Laisse béton !

  • Raconter comment une dysenterie aiguë peut forcer un homme à lire "elle" aux toilettes. Et pourtant, je hais ce magazine pratiquement autant que minute, en son temps. Mais non, j'ai l'idée trop tard et j'ai plus le temps de faire un poste digne de ce nom avant minuit ... Laisse béton !

 

* En fait, la mienne est plus vieille que ça, mais je viens de la tailler, et là, ça fait style trois jours. Faut pas croire, c'est beaucoup de travail pour avoir l'air d'un souillon.

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 20:52

 

Tout bon parent de base est névrosé, coupable et angoissé. Mais, pour vraiment toucher dieu du doigt, nous avons pris le bonus ch'ti, tout ch'ti n'enfant. C'est l'explosion de flipettes.

 

Certains basiques se doivent, alors, d'être présents dans la vie du bébé, sinon c'est la douleur dans le bras gauche et la poitrine qui sert pour les parents. Ils sont nécessairement en quantité, comme dans les livres. Il est même inconcevable qu'ils n'existent pas (même 5 heures !) : le dodo et le manger.

 

Mais Attention ! Le dosage est savant pour ne pas tomber dans le « trop », sinon, c'est pire. On tombe dans l'anormal, le paranormal. Il (le bébé) exprime un mal être et on ne le comprend pas. Notre enfant va devenir un tueur en série (quand tu as vraiment chié ton éducation, c'est toujours comme ça que ça fini). Et tout ça, c'est ma faute, ma faute, ma très grande faute ! … Généralement après, je vais me flageller les testicules avec des fanes de carotte, pour faire pénitence ... Mais, je divague … Aujourd'hui, donc, j'ai pu tester cette faible marge entre pas assez et trop.

 

Ce midi, Lilou déjeune tôt et copieusement (mais pas trop !). Satisfait de ce repas donné, je profite de la somnolence digestive pour la mettre à la sieste.

 

Puis, je me prépare mon repas et déjeune à mon tour. Enfin repas, faut le dire vite, une vieille boite de cassoulet dégueu' sa mère ! J'enchainais par un épisode de Friends vu et re-vu sur la TNT.

 

Avant d'être atone à mon tour, je profite du temps pour ranger mon bordel. Je tombe sur l'heure dans la cuisine. « C'est bien, ça fait 45 min qu'elle dort, la Pépette ».

 

À une heure de sommeil, je trouve ça cool.

À une heure trente, je suis content.

À deux heure, je sabre le champagne.

Et à deux heure trente je commence à trouver ça louche.

 

Après c'est l'escalade …

 

À 2h38 de sieste : Je m'inquiète … Peut être qu'elle ne dort pas. Elle a fait un arrêt cardiaque ou elle est tombé du lit. Tout peut arriver! Je dois savoir ! Oui, mais si je rentre, que je me suis trompé et que je la réveille ? Je serais maudit sur 27 générations, je devrais me cacher dans les montagnes du Tibet pour me faire oublier. Du coup, je bouge pas et je continue à m'inquiéter.

 

À 2h46 de sieste : le frontal étant impossible, elle a une porte qui grince, je tente une approche plus subtil. Rampant jusqu'à sa chambre, je me colle à sa fenêtre.

Je ne voie que moi à cause des reflets. Merde ! Je met ma main pour faire style. J'y voie toujours rien, fait chier ! Il fait trop noir dans ce bordel !

Je suis obligé de battre en retraite.

 

À 2h54 de sieste : je défaille. C'est sûr, elle est morte …

 

À 3h01 de sieste : Je me ressaisie et retente la technique du « Par la fenêtre ». Je m'approche, discret agent secret. Et je mate : « Victoire », je voie un truc (supposé un pied) qui bouge ! Elle n'est pas morte ! Je repars le cœur léger, je vais pouvoir continuer mes trucs.

 

Elle s'est réveillé cinq minutes plus tard ...

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 19:40
Il est des missions qui vous apportent le Graal. Elles n'en sont souvent que plus rudes, mais aussi plus gouleyantes, au moment des trompettes de la victoire. Et pour une fois, je m'emporte à peine.

Aujourd'hui, pendant que j'étendais le linge, entre une petite culotte avec les clou à l'intérieur et un pyjama en 12 mois, avec des lapins roses, mon portable m'annonçait la venue d'un S.M.S.

« Votre passeport est arrivé ».

Au putain de sa mère la dinde, je m'évanouissais d'extase. On venait de me donner le go pour les vacances au Maroc en famille en octobre et le go pour aller 10 jours en Polynésie voir mon pote Franck en novembre.

Après réanimation, je reprenais ma journée, comme si de rien n'était. J'attendais que Lilou m'offre une fenêtre de tir pour aller chercher le bidule (le passeport !). Les seuls indices de ma petite excitation étaient le fait que je ne touchais plus le sol et mes tremblements niveau 9 sur l'échelle de Richter.

Sur le coup des 15 heures, la petite n'avait ni besoin de manger, ni de dormir. Je préparais tout le monde, dans la joie et la bonne humeur.

Seulement, l'automne, c'est la période du mistral à Marseille. Je faisais, à la petite, un look Youri Gagarine, histoire d'être bien protégée.

Dehors, c'était la guerre !

Les arbres tombaient, les voitures faisaient comme des frisbees. Je devais remonter l'avenue de la Corderie, la poussette entre les dents, sautant de câbles électriques coupés en câbles électriques coupés... Bon … J'exagère une chouille ... Tout le monde a le droit à sa part de rêve !

Mais je devais vraiment lutter contre les vents. Je m'attendais à me prendre (ou pire sur Lilou), un bout de toit arraché d'on ne sait où. Je me tatais à me lester. J'avais un peu flippé pour la ch'tiote (Froid ? Truc dans l'œil ? ...)

Enfin, j'arrivais à l'annexe de la mairie ébouriffé comme un Johnny Rotten  déplumé, donc ridicule.

Pourtant l'ensemble du personnel m'acclamait. Faut dire, avec Lilou, on était un peu devenus leur mascotte. Entre le nombre de fois où on était venus (5 fois en 4 semaines) et le bordel qu'on mettaient à chaque fois, ils nous avaient repérés.

Quand je touchais enfin ce passeport biométrique de merde que ça te coûte un œil et que tu es fiché dans le grand zeuil de Babylone, je pleurais de joie. À moi enchantement du Maroc, Vahiné avec des fleurs partout, paysage qui tue et tout et tout …

Puis je me relevais, parce que c'était bien joli tout ça, mais j'avais le voyage à faire dans l'autre sens. Et avec les putains de vents, c'est pas gagné !
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 20:09

 

Samedi, en début d'après midi, je remontais en direction de la rue Saint Ferréol. J'étais contrarié. Nous venions, avec ma douce, de nous chicaner à coup de hachoir. Heureusement, précédé de ma poussette, je me tenais d'humeur moyenne, pour la Lilou.

 

J'avais pour mission de trouver un cadeau pour l'anniversaire d'un pote, qu'on avait complètement oublié de lui souhaiter, mais c'est pas grave, il s'en foutait.

 

Plus je me rapprochais de mon objectif, plus la foule se densifiait. Ma dé-socialisation de colère (augmentée d'un joint avant de partir), s'en ressentait. Plus les mètres avançaient, plus je frissonnais. Quand j'arrivais dans la rue Saint Fé*, des milliers de personnes se trouvaient partout autour de moi. J'étouffais, je suais, … Arrrggg !!!! Des gens, partout !!!

 

Je courrais quasiment jusqu'au Virgin. Une fois sur place, je me faufilais dans l'ascenseur (à cause de la poussette) et me rendais au premier, espérant y trouver calme, des gens disparates et de la lecture abondante.

 

Tout en errant, de-ci de-là, je prenais le temps de dégager deux ou trois piles de bouquins, par manque de précision en poussette. Ça faisait beaucoup rire la petite.

 

Soudain, un coin me semblait intéressant. Je longeais silencieusement les tables et présentoirs.

 

Un drôle de type lisait, justement, un livre, avec comme support les autres piles (de livres !). Il avait une tête scheum**. Son visage orné de deux vasistas à monture de bois, lui donnaient un regard géant et inquiétant. Sa chemise de bucheron, ses dents en éventail et son look de rien, me faisait penser à un geek serial killer. Mais bon, comme il ne faisait rien de mal, je ne disais rien.

 

Soudain, un autre gars avec une tête de fouine agressive, ornée d'un bob de pécheur, vint renifler sous le livre du premier en sifflant quelques mots inaudibles. Je parvenais, quand même à entendre : « pardon », « voir » et « dessous ».

 

Le premier cheulou, lui, ne comprit pas : « Quoi ? ». Le second se jetait sur lui : « bon, ça va ! J'ai dit pardon ! C'est juste pour voir en dessous ! » et ils partaient en live pour cinq minutes d'embrouilles. Je rejoignais le rayonnage qui m'intéressait en ricanant.

 

Concentré sur la tranche des livres, je n'entendis qu'au bout de quelques minutes un « pardon ». Je me retournais et voyais le deuxième cheulou. Souriant, je décalais la poussette pour qu'il passe. Ce qu'il fit sans un mot. Il se colla aux livres 2 secondes et repartit aussi vite qu'il était venu.

 

Sauf, qu'au retour, cet enculé, me sectionna trois doigts de pieds à coup de talon. D'abord bon prince, je lui laissais cinq secondes pour s'excuser.

 

… 5! … Gooooo !!!!! « Hé toi ! Ça t'arracherait la gueule de t'excuser ! ». Et, que ne trouvait pas à faire, ce sombre cuistre ? Il répondait !

 

Je ressortais du Virgin cinq minutes plus tard avec mon livre et le sang de mon adversaire encore sur le torse. Il faisait moins le malin avec une encyclopédie en sept volumes à la place du foie. Moi ? Ça va mieux …

 

* ouais, c'est comme ça qu'on dit, ça fait plus style …

** cheulou, zarb', étrange quoi !

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 20:29

 

Autant d'habitude, je suis un gars déconne, convivial, fin, racé et plein de bonhomie, autant ce soir je suis colère, trahison, joues rouges et œil injecté.

 

Au fil de ces mois de narration de mon quotidien haletant, j'ai essayé de causer avec toi le gens qui me lit. J'ai tenté de créer une interactivité, allant même, y'a pas deux jours, à mettre en place un jeu.

 

Si tu me croies pas regarde là. Mais si !!! … Tout en bas, dans le ***. Je fais preuve de générosité (un cadeau surprise putain !!!) et de culture générale (y'a de la référence !).

 

Et toi, le gens, comment réponds-tu à cette main de l'amour que je te tends ?

 

Par le mépris !!! Rin ! Pas une réponse !

 

Le cinéphileux, que ça à de la référence pour faire le malin en soirée (oui ! Toi et toi !), que fais-tu ? Le ludico-crétineux(se) qui, tel le jeune chien plein de vie, s'ébroue la langue pendante, dès qu'il faut s'amuser, où te caches-tu? Le bon copain, un peu crétin, mais toujours prompt à faire plaisir, m'as-tu quitté ?

 

Les premiers jours, je n'en croyais pas mes yeux : « Quoi ? Le gens ne se jette pas sur mon blog, comme sa pitance intellectuelle dans un monde de lobotomisation ? ».

 

Puis, je rationalisais : « Je ne suis peut-être pas le plus important pour le gens, laissons lui le temps de vivre un peu sa vie de gens, le gens ».

 

Au bout de 2 heures, toujours pas de réponse, j'étais en pleine dépression, au bord du suicide. Je songeais à m'immoler à la plaque électrique. Il me fallait une solution avant de sombrer !

 

Alors, je boude, je circonflexise, je croise les bras et j'écris plus de post jusqu'à ce que vous répondiez.

 

Au début, j'avais pensé à me la jouer à la Soupalognonycrouton. Mais personne n'aurais rien fait, je serais mort d'étouffement, comme un con, dans ma mezzanine. On me retrouverait au petit matin (Charline ne s'en serait pas aperçu avant de se coucher), je serais mort et vous n'auriez pas plus répondu. P'être même que j'aurais l'air un peu con …

 

Bref, si vous répondez pas à ma question (même n'importe quoi !), je prends Charline et les enfants en otage et … Rien … Faut pas exagérer.

 

Mais, les camarades et moi on entame une grève du post illimitée !

 

Enfin bref, la balle est maintenant dans votre camp !

 

***Non y'a rien, c'était pour l'exemple ...

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 23:07

 

Mardi, en milieu de journée, je remontais avec Lilou le cours d'Estienne d'Orves.

 

Mon pas était lourd mais déterminé. J'avançais comme un zombie, par habitude, sans vraiment voir ce qui se passait autour de moi. Je m'étais perdu dans ma tête. En partant de ma liste de courses, je devais en être à « Comment faire progresser mon être ... ».

 

Mais soudain, une forme sombre surgissait face à la poussette.

 

« HAAARRRGGGHHH ! C'est quoi ? », me demandais-je, avec mes trois cheveux hirsutes de peur... « Ha … C'est toi Lucie ... ».

 

Lucie, … Que je vous précise un peu … C'est une charclo qui traine sur ce cours. Avant 14h, elle est sympa comme tout, complètement barge, mais sympa comme tout. Après, elle est intégralement froissée à la tise, c'est plus compliqué.

 

Elle a un look et une tête de sorcière. Les cheveux totalement gris, tenus en palmier ébouriffé, elle arbore de grandes tuniques devenues grise-marron dégueu' par la saleté et l'usure. Ses yeux et sa bouche sont immenses. Elle les déforme, en permanence, dans des grimaces affreuses.

 

Son mode opératoire est simple : l'agresse et si tu réagis pas bien, elle te pourri. Elle t'insulte pour voir … Elle te teste. Et plus tu passes d'étapes, plus elle est cool.

 

Moi, c'est différent, j'ai été coopté avec Lucie. Elle est cool avec des potes à moi et elle aime bien la petite. Elle a juste chourré un briquet à Charline en insultant sa copine, qui l'avait vu faire et le lui avait dit. Avec mes réponses en sourcils circonflexe, je lui passais l'envi de pousser trop.

 

Là, elle me regardait mi-mauvais mi-indéfinissable, puis se tournait vers Lilou. Un sourire, d'une taille improbable, fleurissait au milieu de son visage : « Ha ! Mais t'es là toi la Pépette ? » et elle se penchait vers elle, lui faisant des « guili-guili ». Lilou se marrait, comme d'hab'.

 

Lucie relevait une œil : « Il est là l'autre ? », puis venait me claquer la bise (glups …). Elle s'écartait quelques seconde et revenait avec une peluche toute pourrie dans le dos.

 

Elle commençait à faire le guignol devant ma môme. Elle jouait avec Lilou, qui le lui rendait en gencives dehors.

 

Et d'un coup, elle se collait à moi et me disait tout bas dans le creux de l'oreille :

«  Tu sais que je boie ? ».

Je ne répondais pas.

« La petiote faut pas qu'elle me voie boire … Salut ! ».

 

Elle repartait, titubant, vers ses potes autour d'une bouteille indéfinie.

 

Un peu secoué, je reprenais ma poussette. Je repartais ému.

Partager cet article
Repost0