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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 09:19

 

Lundi soir, je me couche, épuisé d'une dure semaine*. La gestion de la belle-mère à domicile, pour plusieurs jours, est un exercice technique, fastidieux et parfois nerveusement éprouvant.

 

Charline ayant du taff', j'enfilais, en plus, ma casquette de G.O.

« à ma gauche, le vieux port avec son marché aux odeurs envoutantes, … à ma droite, le quartier à putes avec son marché aux odeurs envoutantes, … » (à prononcer avec un accent Marseillais exagéré).

 

J'ai pas trop la pèche. Ma douce part le lendemain pour Paris. Les 48 heures de marathon sprinté arrivent à grands pas. Ces deux jours me paraissent de plus en plus durs et de plus en plus longs.

 

Mais il est encore tôt, j'en profite pour lire un peu, pour me changer les idées … encore un peu … Et un peu …. Aller, le sommeil va venir … Bientôt ...

Au troisième tome de Guerre et Paix, il est 2 heures du matin. Il faut se rendre à l'évidence, je fais une crise d'insomnie.

 

Je tente le forcing : j'éteins la lumière et je ferme les yeux ... Keud !

 

Au bout de quelques minutes, la machine à réflexions nocturnes actionne ses rouages. Et je cogite, je cogite … ça commence à fumer du cabernot …

 

Mais, ça se calme … les idées refluent, deviennent floues … Mon corps se détend … Il est 3 heures.

 

Cette décontraction est soudainement interrompue par une sorte de secousse tellurique dans la maison.

 

Je me redresse, comme un ressort, dans le lit : « mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? »

 

Un bombardement par la Chine ? Joey Starr est à Marseille et il s'est coincé le doigt dans une porte ?

 

Non !

 

WWWWWOOUOUUUUUUUUUU !!!!!!

 

Putain ça recommence ! Le lit se déplace dans la mezzanine, le crépit se décolle et me tombe sur la tronche.

 

Putain, on va crever ! C'est la guerre !

 

Mais attend, … les vibrations viennent de chez moi !!!

 

Au putain ! C'est la belle mère qui ronfle ! Et ça dure des heures. Je passe ma nuit à installer des poutrelles de soutènement dans l'appart' et à poser des boules Quiès dans les oreilles de mes enfants.

 

Pour quelqu'un qui ne dort jamais, elle ronfle drôlement fort ?

 

Je m'évanouis de fatigue à 4 heure du mat', mission accomplie …. Lilou se réveille à 6 heures, je suis seul et fatigué. La journée va être longue.

 

* Oui, je sais c'est normal. Chez nous, le week-end n'est pas synonyme de break après une semaine harassante

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 19:27

 

Depuis quelques jours, je suis très fier d'être en possession d'un magnifique T-shirt. Il me va comme une seconde peau.

 

Il réalise le tour de force de mettre en avant ma musculature impressionnante, tout en laissant apparaître ma sensibilité et cette sensualité inhérente à mon âme de poète body-buildé.

 

Ça partait pourtant pas très bien. À peine 24 heures après son achat, ce vêtement se voyait disparaître dans le « grand tout »* de notre appartement. Il réapparaissait 3 ou 4 jours plus tard.

 

Ce matin, après le lavage préalable du T-shirt, je me préparais psychologiquement à le mettre.

 

Je me voyais déjà, tel un Derviche tourneur au ralenti, errer dans la maison pour aiguiser les instincts sensuello-sexuelle de ma douce. Qui pourrait résister à ces pectoraux moulés dans ce tissu à la légèreté de papier bible ? Qui ne baverais pas devant ce corps cintré dans une peau d'abricot ?

 

Bon, je m'arrête là, car je vous imagine déjà, tous et toutes, en train de vous tripoter derrière votre écran et ça me dégoute un peu ...

 

Certes, avec sa mère dans la maison, les explosions pulsionnelles imbibées de muqueuses, c'est pas trop possible … Mais bon, ça chauffe la machine en attendant son départ …

 

Donc ce matin, victoire, j'enfile mon T-shirt et commence à aguiché ma femme comme un malade !

 

Au bout de quelques dizaines de minutes, il y avait réveil de Lilou. Très vite nous découvrions qu'il y avait eu caca atomique et qu'il fallait intervenir.

 

Pas de problème … J'embarque tout le monde dans la salle de bain et vazy que j'te change …

 

Pif ! Paf ! Pouf ! Trois coups de lingettes et son derche brillait comme un diamant. Malheureusement, le caca avait été tellement atomique qu'il y avait eu fuite et tartinage du body.

 

Pas de problème … Je prends la petite dans mes bras (pour la garder au chaud**) et j'attends qu'on m'amène de quoi l'habiller.

 

Je profite de ce câlin improvisé pour me décontracter avec la petite. C'est tendre. C'est doux. C'est chaud. C'est humide …. Comment ça c'est chaud et humide ?

 

Putain de sa mère la dinde qui suce des pingouins sur la banquise, elle me pisse dessus !

 

ALERTE ! ALERTE !

 

J'essuie la gamine, toujours pour pas qu'elle est froid et après j'enlève mon t-shirt car il est trempé …

 

J'ai été sensuel 8 minutes … C'est court !


* Le grand tout : sorte de troue noir invisible, à géométrie et dimension variable. Il gobe certains objets de la maison et le recrache (ou pas) suivant sa bonne (ou mauvaise) volonté.

** Ben oui, même chez nous, il caille maintenant ...

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 21:52

 

Je ne sais plus si je vous l'ai déjà dit, mais ma douce hystérique et votre humble écorcheur, s'offrent un repos bien mérité. Nous partons une dizaine de jours au Burkina-Faso*, début Janvier.

 

Pour se faire, nous devions être pourvus d'un visa pour ce merveilleux pays de sauvage.

 

Pour une fois, les choses avaient l'air plutôt simples. Aucun besoin d'aller à Paris dans une ambassade qui sent la naphtaline, avec un interlocuteur acariâtre**. Non, non, non … Il y a un consulat à Marseille.

 

Le consul est un vieux Marseillais à quelques semaines de la retraite. Si vous prenez un marseillais et que vous lui foutez des couches de mentalité cainf'***, vous arrivez à un joyeux bordel !

 

Tout commençait hier : première tentative. Je déboulais un peu alavakeuchteupousse**** avec la petite dans les bras.

 

Je découvrais à l'adresse que l'on m'avait donné, non pas une administration, mais une maison bourgeoise. Passant plus ou moins aisément les barrières des sonneries, portes blindées et autres piéges à loup trempés dans le curare, je déboulais dans un salon surbondé.

 

Voyant qu'il y en avait pour des heures d'attente et que ce n'était pas jouable avec la louloute, j'effectuais une manœuvre de repli. Mais je ne perdais pas tout. Un attendeur se révéla être une source d'informations intarissable. En théorie, il fallait prendre un rendez-vous via un numéro de téléphone que j'ai toujours pas compris comment tu pouvais l'avoir …

 

C'est pourquoi, ce matin, j'effectuais ma deuxième tentative. Profitant de la venue de ma bell deuch', je lui léguais, pour quelques heures, ma fille et me pointais devant la porte du consulat 10 minutes avant son ouverture (sans avoir pris rendez-vous, bien sûr, sinon c'est pas rigolo).

 

Il n'y avait personne avant moi. J'avais toutes mes chances …

 

Un vieux blanc (ben oui, moi aussi ça m'a surpris ! ) venait m'ouvrir et m'accueillir. Il me prenait en se branlant éperdument des rendez-vous. Il était surréaliste. Déjà, sourd comme un pot (environ 80% de mes questions ou remarques sont tombées dans les poussières de cet appartement et ont été digérées par ces dernières), il se déplaçait lentement. Très lentement … Putain, ce qu'il était lent !

 

Mais c'est pas ça le plus étonnant … C'est que le visa soit passé de 20 euros par tête à 25.

 

Une taxe au nom barbare – qui devait se payer en liquide bien sûr – était née dans la nuit.

 

En fait, le mec tombait à la retraite à la fin de la semaine et je crois qu'il se faisait lui-même son cadeau de départ. C'est vrai, faut le comprendre, comme il bosse tout seul, ses collègues lui offrent rien. Et ça, c'est pas juste ! Alors, il s'est fait justice lui-même …

 

C'est ça, être un vrai marseillo-cainf' !

 

* Là encore, je vous en dirais plus un peu plus tard, mais sachez juste que ça va être énorme !

** Je fais référence à ce qu'il s'était passé lorsque j'étais allé au Gabon, il y a quelques année.

*** Africaine, quoi ! Tu parles pas le djeun's et tu viens sur mon blog ? Allez vazy, gagedé !

**** ça vous rappelle rien ? Les fidèles comprendrons ...

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 20:25

 

Juste en vitesse, pour dire que je n'ai pas eu le temps de faire un vrai poste, pour cause d'arrivage de belle-mère.

 

Depuis ce matin, je suis récurage, coursage, j'en passe et des plus sexy … Et pis faut respecter la norme Charline, sinon y'a douleur.

 

Enfin bref, j'y retourne … Je suis en train de faire les joints des dalles du salon, à la brosse à dent imbibée de javel …

 

A demain ...

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 22:01

 

Je ne peux résister au plaisir de vous raconter ma rencontre avec l'hirondelle et sa meute …

 

Ayant repoussé l'idée de sa venue toute la semaine, pour ne pas angoisser. J'affrontais le problème samedi matin, deux heure avant son arrivée.

 

C'est vrai, que savais-je d'elle ? Pas grand choses ...

Notez bien, je m'inquiétais pas vraiment de ça, dans le fond. Charline et moi sommes, généralement, plus flippant que les couples avec enfants que nous connaissons.

 

Mais que savait-elle de moi ?

Elle me connaissais à travers le prisme de ces quelques lignes quotidiennes, complètement tarabiscotées. Et si ça le faisait pas ? Et si on avait rien à ce dire ?

 

À 10 heures, j'avais 3 litres de café dans le ventre mais rien de consistant et un début de crise cardiaque.

 

Outre mes angoisses, j'étais sur qu'elle ne viendrait plus. Elle devait m'appeler vers le début de la matinée et à 11 heures, toujours rien.

Je suis tellement chiant, qu'au dernier moment, elle a préféré ne pas venir. Elle le sentait.

Pire ! Depuis le début, c'est un canular monté de toutes pièces par des gens méchant qui me veulent du mal.

 

À 11h45, j'étais presque soulagé. Ils ne viendrons plus, c'est certain. Y'a eu un problème, un malentendu …

 

Midi et quelques, un numéro inconnu … Une voix inconnue : « Salut, c'est hirondelle* ... ». J'apprenais que si elle avait tant de retard, c'est qu'ils avaient tous perdu leurs valises, alors que du coup, c'est un peu la merde et que tu perds du temps.

 

Elle me prenait en traitre, pas le temps de réfléchir, je fonçais les chercher.

 

La demi heure de métro, fut la plus longue de ma vie … Je me posais mille questions à la seconde, sur elle, sa famille, leur tronche, leur dégaine, … ça bouillonnait doucement là-haut quand le métro s'arrêtait station Saint Charles.

 

Je remontais jusqu'à la gare dans une coolitude totale, tellement crispé, on aurait pu croire que je n'avais plus d'articulations.

 

Arrivé au lieu du rendez-vous, je semblais être le premier. Je m'étais détendu d'un coup. J'inspectais méticuleusement chaque personne qui aurait pu être hirondelle.

 

Enfin, à une vingtaine de mètre de moi, une petite fille s'enroulait d'un drapeau (c'était le signal). Autour d'elle : deux parents et une sœur : ça s'tient … Je le tente !

 

Marchant d'un pas rapide, je me plantais devant eux : « ça serait pas un drapeau kanake ? ... ».

 

Je saluais tous le monde, faussement décontracté … Et la suite ? … Ça vous regarde pas, mais c'était une mortelle rencontre.

 

* En fait elle m'a donnée son vrai prénom, tellement on est complètement intime, mais je vous le donne pas par respect de mon droit de réserve

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 21:50

 

Dimanche, je raccompagnais Hirondelle* et toute sa smala jusqu'à la gare Saint Charles.

 

J'étais moi-même pourvu d'un Doudou, car il y avait eu coup de foudre entre mon Zeph' et son ainée de 15 ans. En fait, c'était surtout le mien qu'était coup de foudré, la grande … C'est une grande, quoi !

 

C'est donc à 6 que nous nous enfoncions sous Marseille, chopper le tromé.

 

Comme des bon glandoss' que nous sommes tous, personne n'avait de billet. Chacun sa machine, chacun sa famille et fait péter les tickets.

 

Peu habitué à la technologie moderne, les kanakiens mirent plus de temps à obtenir leurs titres de transports.

Je profitais de ce temps pour observer les gens. Je n'avais pas à surveiller mon enfant, je lui avais, préalablement cloué le pied au sol.

 

Je découvrais une vieille mamie, en train de se battre avec le composteur**. Ceux-ci ont été changés dernièrement à la station Vieux Port. Du coup, les mamies, maniaques et autres rigides sont tous angoissés.

 

Rejoins par mes amis sauvages, je me dirigeais vers les tourniquets***. Chacun passait calmement, nous avions du temps.

 

En tant que local-GO-sécurité, je fermais la marche, pour pas en perdre un. C'est aussi pour ça que je nous comptais régulièrement. On sait jamais !

 

Je jetais un dernier coup d'œil à la grand mère et la découvrais, toujours en galère : « Mais ? … Dans quel sens ça se … Non … Non plus … Ben ...ça Alors ! »

 

Comme nous n'étions pas à bloc, je prenais un moment pour sauver mamie. Au début, j'essayais de lui expliquer comment insérer son billet. Mais je renonçais vite. La tension était telle de son côté, qu'elle ne comprenait rien.

 

Alors, grand seigneur, je lui prenais le ticket des mains et le lui oblitérais, comme il se doit.

 

Shglong ! Le bruit du tourniquet, mais la vieille n'a pas bougé.

 

Baissant les yeux, je découvrais mon zeph', qui avait rebroussé chemin et était passé avant les tourniquets. Il avait choisi, exactement, le moment où la validation du titre s'était faite, pour tourner ce truc trop rigolo qu'il ne tourne jamais vu qu'il ne paie pas.

 

Après trois heures de galère, la vieille avait vaincu la machine mais était toujours coincée de l'autre côté.

 

La mamie, soulagée d'être dans le droit grâce à cette validation, ne perdit pas son sang froid. Elle se mettait à quatre pattes et rampait sous le tourniquet. Je commençais à m'évanouir de honte.

 

Mais la mamie était trop contente ! Elle repartait dans des grands coucous.

 

Je finissais le trajet, honteux, sous le regard goguenard de mes amis sauvages.

 

* Oui, oui ! On s'est vu en vrai pour de vrai !! C'est complètement dingue !!! Mais promis, je vous en reparlerais.

** Je suis complètement pas sûr de ce mot. Il m'a été soufflé par Charline et dans un élan d'aveuglement amoureux, je le fais … Paf

*** C'est plus clair, quand on le dit comme ça !

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 23:06

 

Ce soir, notre copine, géante teutonne (pléonasme ?), est venue à la maison pour imprimer des billets d'avions (pour aller en teutonie, justement …).

 

Pour la détente et pour la joie, elle avait amené son chien : Kata. C'est, certes, un vieux Pitt tout mou du genou, qui boite. Mais ça reste un chien !

 

Et oui, le chien n'est pas mon ami ! Il aura même fallu attendre mes 25 ans, et ma rencontre avec Charline, pour que je ne considère plus ces rebuts biologiques comme des ennemis.

Sa gagatitude avec les cléb's ,et surtout, parce que les chiens de ses parents sont très cools, je me suis calmé. Bon, y'a aussi le fait que comme y'a les enfants, je ne peux plus, ni me sauver en courant en hurlant, ni tuer les petits chiens à coup de pied, juste par autodéfense anticipative. Faut se tenir un minimum.

 

Depuis, je peux même croire quelqu'un qui me dit : « vazy, tu peux y aller … il est gentil ... ».

 

C'est pourquoi, ce soir, j'étais relativement détendu à l'arrivée de Kata. Cet animal à la particularité d'être uniquement bi-activité : soit elle dort les pattes en croix comme une bête morte, soit elle fait trois mètres pour aller faire la bête morte un peu plus loin.

 

Au début tout se passait bien, elle (le chien) défibrillait sur le dallage de la cuisine … Normal.

 

Puis d'un coup, elle s'est assise sur son séant canin et a regardé sa patronne avec insistance. Elle sortait des sons, entre grognement et chouinerie … Au début, ça ne m'inquiétait pas …

 

Au bout de trois pétards, c'était différent …

 

J'avais l'impression que ce chien ne me quittait pas de yeux. Et d'un sale regard ! Les yeux quasi bridés du Pitt, lui donnaient une impression de sournoiserie. Comme si elle préparait un mauvais coup.

 

Après, nous avons tous commencé à vaquer à nos occupations. Pour ma part, je rangeouillais de-ci de-là. Le chien ne me quittait pas d'une semelle. Mais, qu'est ce qu'elle veut, bordel ! Mais je ne cédais pas à la panique, je faisais comme si de rien n'était. Je regardais le chien, quand il avait le dos tourné.

 

Durant cette phase,Ô combien enrichissante pour l'esprit, je me retrouvais à recoller une vingtaine de magnets que Lilou avait pris et embarqués avec elle, juste pour le plaisir de balader des trucs … HAHAHA ! Trop fort …

 

Recollant mes magnets, l'œil vif comme un Bernard l'ermite, Kata profitait de ce moment de flottement pour se rapprocher de moi et me sentir la tronche.

 

La voyant arriver, j'étais sur qu'elle allait attaquer la carotide. Je me rappelais tous les reportages à la TF1, sur les kilos de pression de la mâchoire au centimètre carré. J'étais foutu ! Adieu mes enfants ! Je me roulais déjà par terre en hurlant ...

 

Mais non … Rien ! Elle me regardait d'un œil rond. Puis, elle me sentait vaguement la tronche et se barrait …

 

Il faut que je me détende ...

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 21:21

 

je crois que j'ai atteins mon seuil maximal de fatigue raisonnable. Passé celui-ci, je commence à faire n'imp'.

 

Le marathon a commencé hier soir. Le pauvre Zeph' est rentré de sa secte … Heu, merde ! Centre aéré … Je confond toujours … Bref … Il est rentré douloureux d'un tympan. Ça n'a fait qu'empirer au fur et à mesure de la soirée.

 

Couché avec un Doliprane dans la tronche, j'avais beaucoup d'espoir pour la nuit. Mais rien du tout ! Le gamin se réveillait en larmes plusieurs fois avant l'arrivée de sa mère. À qui, il s'empressa de demander de son air de cocker somalien : « je peux dormir dans votre lit ? ... » (à prononcer un sanglot tout les deux mots). Ce à quoi elle répondit : « Hoooooo mais bien sûr mon chéri !!!! » (à prononcer en serrant fort son interlocuteur dans ses bras).

 

Nous passions donc la nuit avec notre ainé, les bras en croix dans le lit. Charline me fouettait si j'avais le malheur de le toucher pour le déplacer dans le lit. Nous avions 45 cm pour nous deux et ma tendre bouge beaucoup la nuit.

 

Au réveil, Zephir avait percé son tympan dans la nuit et moi, liquéfié mon cerveau. Je luttais contre moi-même pour rester éveillé, et ce, jusqu'à midi.

 

La journée fût éprouvante. Le grand restait à la maison, devant la fièvre et la douleur, il avait attrapé une humeur de troll hystérique. Il n'était que grognements, cris désagréabilitudes et roulages par terre. De quoi générer un bonne ambiance à la maison …

 

Sur ce, Lilou trouvait que c'était trop cool de voir son frère un jeudi et qu'il fallait en profiter. Elle ne dormait pas de la journée.

Ce genre de truc est sympa jusqu'à onze heure, après elle devient un cri humain. Elle veut tout, son contraire et je t'emmerde enculé ! Et bien sûr elle me poursuit dans l'appart' et s'agrippe à ma jambe dès qu'elle le peut.

 

Je courrais toute la journée, rongeant mon frein pour ne pas péter la gueule à tout le monde. Je sentais bien que j'étais cuit …

 

Les premiers signes de n'importequoïtude se manifestèrent au moment du repas de Lilou. Quand je me relâche, quand c'est bientôt la mi-quille*.

 

Au moment du yaourt, que nous finissions, je raclais les bords, méticuleusement, avec la cuillère molle de la petite. J'avais presque une cuillerée, quand un spasme fit violemment avancer mon ustensile. L'élasticité du caoutchouc projeta le chocolat sur plusieurs dizaines de centimètres. Juste sous la main de Lilou. Trop contente, elles mit de monstrueuses claques dedans. J'étais repeint …

 

Quand elle n'avait plus rien a tartiner, ni moi, à lui enfourner dans la bouche, je me retournais pour déposer sur la table de la cuisine, le pot vide.

 

Ne me demandez pas ce que j'ai fais... Peut-être ai-je voulu tester le rapport de densité entre l'os et le bois … Toujours est-il que je me suis fracassé le coude sur la table. Depuis je grince, je suis gonflement et douleur.

Faut vraiment que je me repose avant de tuer quelqu'un ...

 

* ben oui, il reste encore Zeph' à coucher mais ça nécessite moins de concentration

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 22:27

 

J'ai remarqué que le Marseillais n'est pas radin avec l'eau. Certainement car il considère qu'il en à plein juste à coté et donc par extension, c'est pas la peine.

 

Combien de fois ne fus-je pas estomaqué, horrifié ou mortifié, de voir, le quidam ou l'assermenté, laver des extérieurs à grandes eaux.

Les mecs de la propreté ont même des clefs pour les arrivées d'eaux extérieurs et ils y enfichent un tuyau tordu et déversent des petites rivières dans les rues, quasi quotidiennement pendant plusieurs dizaines de minutes.

 

J'avoue qu'en terme de confort de travail c'est le top. Mais d'un point de vu écologique et économique, c'est moyen. Je ne suis pas le genre de gars à être outré ou moralisateur sur ces sujets , mais j'avoue que quand je voyais ça en plein mois d'aout, ça me grattait un peu l'œil.

 

Bref ça arrose et ça mouille à tout va !

 

Et c'est suivant ce principe que, ce matin, pour la première fois depuis mon arrivé, je suis devenu un peu plus Marseillais, à contre cœur.

 

Vers 11 heures, je garais la voiture dans ma rue, en déplaçant encore le plot d'un gars qui croie que les places lui appartiennent (y'en a deux trois dans la rue, les resto et autres bars …).

 

Comme la petite dormait et que j'aime bien jeter le pognon par les fenêtres, je commençais par casser une bouteille de vin sur le trottoir en ouvrant mon coffre. Du rouge, c'est plus rigolo …

 

Tournant sur moi même, comme une poule ayant trouvé un couteau, je ne savais que faire …

 

Alors je commençais à faire ce que je faisait de mieux (gueuler). Une touffe blonde, pleine de plâtre, sortait du magasin en chantier, devant lequel j'étais garé. Le maçon, méfiant, sortait complètement, à la place de la future porte :

 

  • Tu veux un seau ? Y'a un tuyau là … Tu te sers …

Je laissais filer plusieurs secondes.

  • Ben … Ouai …

 

Adepte des économies d'eaux et un peu faignant, j'aurais bien laissé ce nettoyage de bitume à la pluie. Mais ça avait l'air de lui faire plaisir au gars … Bon, faut dire l'odeur de pinard devant ton lieu de travail, peut rendre, le-dit travail, un chouïa plus pénible …

 

Au début, timide et un peu honteux, j'humectais plus l'asphalte, qu'autre chose. Voyant que ça nettoyait keud', j'y allais plus franco … Puis un peu plus, puis un peu plus … Et soudain, c'était l'hystérie. Je jetais des litres et des litres d'eau afin que le béton soit nickel ! Si j'avais eu un rire satanique au même moment, ce ne m'aurait pas surpris …

 

Une fois le vin éradiqué du sol, je rendais le seau au maçon devenu enfin souriant. Voyant le sol, que t'aurais pu y manger d'ssus, il agrémentait son sourire de dents.

 

Je rentrais chargé, plus intégré mais très honteux ….

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 21:24

 

Éduquer un enfant, c'est comme faire de la sculpture les yeux fermés. Tu appuies à cet endroit parce que tu penses que ça fera un nez. Mais t'es pas sur ! T'espères !

 

Alors, si tu te rates beaucoup , tu lui fais un nez sur le front. C'est vraiment la merde !

Le plus vicieux, c'est que si tu te rates qu'un peu, ta statue a bien un nez. Mais il est tout pourri, c'est horrible.

 

En général, tu sais à quoi t'aimerais arriver. Mais c'est pas facile. D'autant plus, que passé un certain age, l'enfant s'autosculpte. Ce qui est pénible – soit dit en passant.

 

En plus, pour corser le tout, tu sculptes en fonction dont tu as toi-même été sculpté*.

 

Bref, c'est le bordel ! Et bien l'éducation, c'est pareil !

 

Dans ce dernier, cas tu peux te mettre comme des check point**. Repères dans tes avancés, ils t'indiquent sur ta bonne ou mauvaise direction.

 

Sans rentré dans le détail (c'est pas mon genre), j'ai un père sanguin, pragmatique, vieille France et muet. Ce qui, avec mon caractère et ma jeunesse de l'époque, donnait souvent des orages et un temps gris quasi permanent.

 

C'est pourquoi mon dicton familial (certains peuvent témoigner) est : « la vie est une fête ». Mais c'est pas pour autant que ce doit être le bordel. Le premier qui bronche … C'est atemi à la gorge et coup de poing bas ventre … On se salue, on retourne à sa place … Mais je m'égare.

 

Aujourd'hui, j'ai pu croiser un de ces check point***.

 

Dans la salle d'eau, ce soir, je filais le bain à la petite, pendant que Zeph' faisait le guignol dans le sien.

Lilou vient de découvrir que, si tu tapes comme un malade mental dans l'eau, ça fait des éclaboussures. Et ça … C'est très rigolo. Elle en usait et abusait.

 

J'essayais de ne pas finir trempé, mais c'était peine perdue. Je faisais donc un peu le con pour esquiver l'eau et ronchonnais, pour de faux.

 

Lilou, me regardait, un sourire jusqu'au oreilles, des yeux pétillants. Zephir se marrait comme un fou. Comme d'hab' j'en faisais un peu plus …

 

Essayant de reprendre son souffle, il me regardait hilare : « T'es fou comme père … T'es fou ….. »

 

Puis d'un coup, il se relevait et tendait un index vertical, quasi officiel, sous le regard émerveille de sa sœur, toutes gencives dehors. Il ne souriait plus du tout et était très sérieux : « Fou, mais attention, bien ... ».

 

Outre la satisfaction d'entendre mon petit me dire ça, je voyais que le dicton était tenu. Et si le dicton familiale est tenu, c'est que t'es dans le bon sens … En tout cas dans le mien ...

 

* J'ai comme un doute profond sur la véracité grammaticale de cette phrase. Mais bon, il est tard …

** Heu .. Je sais plou, comment on dit en fwançais …

*** va au ** c'est pareil.

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