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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 21:58

 

 

Depuis quelques jours, c'est la rentrée. Et qui dit rentrée, dit activitées peri-scolaire pour que le petit être venant de ta chaire et de ton sang soit épanoui comme un pied de bheu un 15 aout.

Chez nous ça génére toujours un peu l'hystérie ...

 

Pour rendre la compréhension plus ludique, je vais poser ceci comme un problème de math :

Sachant que Lilou sort à 16h20 et Zéphir à 16h30 (avec possibilité de bourre de 5 à 10 min) à la Blancarde. Comment être à 5 Avenues à 16h45 pour le cours de danse de la petite ?

Il est à noter que la vitesse de la cadette ne peut excéder le pas vite.

Alors ? ... Hum ... Ben c'est QFD ! Tu coures comme un âne en faisant le CRS avec le mômes !

 

Autant dire que quand j'arrivais à 16h43 devant le batiment, j'étais chaud-bouillant comme la braise. Histoire de me mettre bien la pression, j'entendais, à peine arrivé, une mère de famille dire : « tiens le cours de danse à deja commencé ... ».

HHHHUUUUUUUUUUUUUU !!!!!

 

Je me ruais dans les chiottes avec les mômes ...

Alors oui, je sais, vu le contexte ça paraît zarb' comme réaction. Mais il faut savoir que lors de l'inscription la prof' avait fortement insisté sur la purge de la vessie avant chaque cours. Ceci expliquant cela ...

 

à peine dans les chiottes, donc, je sortais mon sifflé de général et commençais à brailler mes ordres : « Première classe Lilou au pipi ! Seconde classe Zéph' au remplissage de bouteille! ».
Tout le monde s'executait sans broncher.

 

Satifait de cette organisation bien huilée, j'entreprenais la préparation des affaires de la petite. Mais à peine avais-je commencé que la porte s'ouvrait.

Dans la précipitation, je ne l'avais pas verrouillé.

 

Devant moi se tenait une daronne sèche à l'aire tendu du cul : « Dîtes-donc, ce ne sont pas des toillettes pour femmes ».

Moi j'entendais : « Espèce d'enculé de pervers, qu'est-ce que tu cherches ? »

Je montais au rouge en 2 secondes depart arrété. Je tendais un index vengeur et démonstratif vers Lilou: « Et la petite, elle fait comment ???!!!!! ».

Elle n'avait que le temps de s'excuser platement et de fuir avant que je lui fracasse le crâne avec un sac à roulette Hello Kitty.

 

Je retournais à mes préparations ... 5 secondes plus tard, nouvelle ouverture de porte.
Ha non ! C'est pas possible !

 

Je me retournais vers la porte les yeux injectés de sang la canine flippante : « Quoi !!!!! ». Une nouvelle daronne – une sorte de tonneau quinquagénaire – se tenait face à moi.

« Ben, c'est juste que mes enfants veulent se laver les mains. On vous dérangera pas ...

 

Dans ma tête la soupape pétait. Plus de frein, rien. « Non mais tu rigoles ou quoi ? La petite, elle a pas le droit à un peu d'intimité ? »

 

Lassé d'expliquer à mon prochain le comment qu'on fait pour respécter l'autre (même s'il est petit) et en retard, je lui faisais simplement avaler le bidet et lui mettais le Pq dans les trous de nez.

 

Ça part bien ce nouveau centre ... Je le sens bien ....

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 22:54


J’ai la fâcheuse habitude d’être un multi-faudépariste. Pour ceux qui ne seraient pas fan de mes néologismes savamment étudiés, le multi-faudépariste est celui qui met deux plombes à quitter sa maison.

 

Je ferme la porte à clef, je les remets dans ma poche, je descends comme une gazelle sur vitaminée les quelques marches qui me séparent du trottoir et … Merde ! Les clefs de bagnole …   Je remonte, ré-ouvre et farfouille chez moi une bonne dizaine de minutes (il y a l’option j’engueule Charline si elle est là) et puis on y retourne : porte, poche, gazelle et … Merde ! Mes clopes ! …Montre, ouvre, farfouille, gueule, …
Je peux faire ça cinq ou six fois avant de partir pour de vrai. Généralement ça fini toujours de la même manière : je suis à la bourre et je tue quelqu’un …

 

Mais je lutte ! Il en va de ma sérénité familiale et de mon système nerveux … Mais attention, certains effets secondaires sont douloureux …

 

Y’a pas jeudi, j’avais rendez-vous avec Jl - qui veux pas que je parle de lui -  pour travailler sur un clip qu’on a à faire(1). Comme c’était un rendez-vous pas que pour dire des conneries mais taffer, je prenais un matos de ouf et je ne voulais rien oublier :
Mon ordi et toute sa câblerie de merde … deux tonnes. Ne prenez jamais un portable en 18’’. Il en devient plus portable du tout ... Mes diques durs. Mes cahiers de notes. la cam’ de Jl et toute sa câblerie de merde (aussi). Des bières, passeukeu il fait soif de parler et réfléchir … Non ?

 

Bref, j’avais un bon quintal de bidules en tout genre que je me collais sur le dos, en bandoulière et à la main.
Afin de me faciliter la tâche, j’avais décidé, ce matin-là, de me coincé des nerfs du cou, me rendant quasi paraplégique. En terme COTOREP, j’étais autour de 70 – 80% … Regarder dans mes rétroviseurs entrainait des convulsions de douleur. Beugler après les mômes m’obligeait à l’évanouissement.


Quand j’avais tout le bazar sur moi, je me tâtais entre hurler et pleurer … Ou peut être même les deux ?...

Je parvenais miraculeusement à me déplacer de 2m, jusqu’à ma douce pour le bisou d’adieu (j’allais certainement mourir de souffrance). Une fois celui-ci effectué, je tournais les talons et partais dans les « chtongs » de mes nerfs du cou qui pétaient. Avant d’atteindre la porte, ma douce m’interpellais : « Fred ? … Tu pourrais fermer les volets, s’t’eup’ ? … »

Ma  femme n’a donc pas de cœur ?
En effet, pour ceux qui ne le sauraient toujours pas j’ai des volets de 2m sur 4 chacun ( !), pesant au bas mot une centaine de kilo chacun (!)

J’hésitais entre l’immolation de contestation et le fermage de gueule de lachation … Bien sur j’optais pour le second.

Suite à cette fermeture, j’effectuais plusieurs jours de coma de douleur … J’en suis sorti y’a deux heures.

(1) : oui, tu les lis bien  de tes yeux émerveillés: un clip ! UN CLIP !!!!! …. Mais je m’emporte. De toute façon, je suppute qu’un rapport blogal émergera de cette aventure (2)
(2) : aujourd’hui, je met une numérotation plutôt que des astérisques car je suis pas sur mon ordi et j’arrive pas à la faire …

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 09:48

Je vous avais narré, il y a quelques mois (voir quelques années*), un pipi de mer qui avait failli finir en explosion teubal.

Depuis, j’ai appris et je me protège …. Malheureusement, ce n’est pas le cas de mes enfants !

Hier, matinée à la plage des Prophètes avec mon pote Jl et mes nains. J’avais requis la présence d’un adulte avec moi car, en fin d’été, le physique s’essouffle. Il faut donc quelqu’un de capable de casser des chevilles si nécessaire.
Première phase : tacler tout le monde afin de leur badigeonner le corps de crème indice 1800.

Ensuite, comme y’a pas une semaine, Zéphir nous avait perdu la bouée Spiderman et que Lilou, en, réaction avait hurlé en se roulant par terre, explosant les vitres du quartier, j’avais alors acheté un dauphin gonflable.
Je sortais le bordel de son carton et le dépliais. Putain ! Il est grand ce truc là ! Je me ruais sur la boite et cherchais les dimensions : 2m07 x 0m79 !!!!!!! Putain le monstre ! Et bien sûr, je n’avais pas pris de pompe !

Je prenais mon poumon à deux mains et commençais à gonfler le bidule …. Hin …. Houf … Hin …. Houf … Hin …. Houf … Hin …. Houf … ça se gonflait pas vite … Au bout de cinq minutes, le dauphin ressemblait à une méduse et moi j’alternais entre le violet et le blanc cul … J’avais l’impression d’être le japonais dans le grand bleu** …
Au bout de dix minutes tout l’air de mon corps était passé dans le bestiau en plastoc, il fallait faire intervenir les pompiers.

Quand ces derniers m’avaient réanimé, il fallait que je reparte au plus vite.

En effet, mon aîné était parti en dauphin conquérir la méditerranée – évidement sans brassard, sachant qu’il ne sait pas nager. J’arrachais la perf’ de mon bras gauche quand je voyais le dauphin chavirer …

Je plongeais et ramenais le môme … Déjà, j’en chiais … à peine vider ses poumons des litres d’eau, il profitait de ce nouvel air pour brailler et pleurer la disparition du bétaille gonflable qu’il avait lâcher dans la bataille… Zhou ! On y retournait !

Je pétais la brasse springtée la plus speed de ma vie … Je perdais un poumon à l’aller. Il claquait comme ça : Pouffffff …. Quand je récupérais le machin, j’étais hors d’haleine … Je ne croyais pas deux secondes au retour … Sur, j’allais me noyer comme une merde … Tant pis j’affrontais Nérée***  … à mi-parcours je ne devais ma survie qu’au dauphin … trop fatigué … Tant pis ! Adieu ma vie ! J’abandonnais

Ce post est le dernier que je rédige au large de Marseille avec les restant de la batterie de mon mobile …. Adieu

* Pfiiiouuuu …. Ça filoche ma bonne dame ! …
** Si tu te rappelles plus … T’as qu’à t’enquiller les trois heures …
*** t’as qu’a chercher sur internet

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 22:00


Septembre 1984, c'est ma rentrée dans un nouvel établissement scolaire : le Mont Vallot, ou appellé le collège 900*.

J'étais un petit garçon de la campagne qui avait fait ses premières armes dans une école de village et  j'allaits me retrouver en 6ém dans une ville.
En plus, je devenais un grand, j'allais devoir assurer.

Outre ces histoires de salle de classe et de prof différents, de cartable à géométrie variable et de bus inrattable pour cause d'unicité journalière, il y avait la réputation !

Mon frère ainé y était encore l'année d'avant. Il m'avait raconté les bastons. Il m'avait raconté les couteaux, le rackets, les méchants, les caïds ...
J'allais rencontrer, sans le savoir, une expériences de darwinisme au premier degrè dans le réel.

Je longeais le parc qui précédait l'école. L'automne faisait pleuvoir des grandes feuilles oranges, qui formaient une couche gluante et glissante.

J'arrivais face aux grandes grilles vertes et rectangulaires. Les autres mômes avançait dans un flot continu. J'avais le coeur serré ... Pourtant quand je posais mon premier pied à l'intérieur, je n'étais pas foudrouyé sur place ... Ma voix n'avait pas mué ... Rien ... J'enchainais ...
 
J'avançais sur la petite côte goudronnée qui dominait la cours inférieur et menait au préau. Elle était elle-même surplombée d'un talus d'une quarantaine de degrés planté, ça et là, de chataigniers. Au file des années, les éléves les plus acrobates avaient creusé, en son sommet, un chemin de terre.

La pente était raide.
Tout du long, ce sac pourri me tapait dans les cuisses. C'était ma mère qui l'avait choisi. C'était une espèce de cube de tissu gris kaki. Son fond était fait d'une large plaque de carton percée de quatre crampons de fer.

À mi-parcours, j'entendais du bruit au-dessus de moi. Des hurlement et des clang clang. Deux gars étaient en train de se bagarer et un attroupement hystérique c'était formé autour d'eux. « Nique-le ! »  « Vazy ! Défonse-lui sa race ! » ...

D'en bas, je découvrais les deux combattants :
Un grand type blond, beaucoup plus vieux que moi et donc plus fort ... J'apprendrais plus tard que c'était Billy, une espèce de cas soc' qui avait vue sa mère passer par la fenètre de la cuisine durant un « accident ». Il petait la gueule à tous ce qui bougeait ... Et même des fois, si ça bougeait pas.

L'autre type était un gars de mon age – et même plus petit que moi. Il avait la jambe droite platrée. Il passait son temps à sautiller sur sa jambe valide. Il faisait tournoyer ses béquilles et en assénait de grands coups à l'autre pour companser son petit gabari. Quand il ratait sa cible elles finissaient dans un mur -clang- dans un arbre -clang- Globalement, il se faisait labourer le visage de coup de poings contre quelques coup de béquilles vicelard.
Plus tard, j'appris qu'il était dans ma classe, il s'appelait Franck. Il allait devenir mon meilleur copain ...

Bonjour, ... Tu deviens grand ....

* Pask'on foutait 900 minots dans le bordel ... Enfin t'es pas con ... C'est juste pour dire ...

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 20:45

 

Depuis quelques temps, Charline s'est investie d'une mission super héroïque, quasi supra-biblique. Elle aide tous les touristes perdus sur son chemin. Telle la bonne samainritaine, elle guide la brebis égarée vers le chemin de la vérité et du beau marseillais.

Notons, qu'il est vite venu de se perdre dans Marseille vue comment c'est branlé ... Même des gars du cru depuis quarante ans sont incapables de vous guider dans certains coins.

Ce matin, en arrivant à la voiture, la croyance était encore là, mais la vaillance physique faisait défaut : « Fred ? ... Tu vas aider la nana au coin de la rue ... C'est vrai, c'est toujours moi ... Soit gentil ... »

Comme d'hab', étant un fidèle compagnon toujours prêt à épauler sa douce, je me levais et me dirigeais vers la meuf face à son plan.
Et puis, c'est surtout que j'en ai marre de ces sous-entendus comme quoi je serais méchant ...

Je voyais, de loin, une touffe derière une grande carte, le reste habillé en kaki.
Je pestais d'avance. J'allait encore tomber sur une vieille keupon anglaise sentant la bièrasse et le pied affiné pendant 3 semaines dans une Doc Martins coque apparente.

Je me déplaçais lentement dans la direction de la touriste. Mon troisième oeil brodé sur ma casquette la fixait. Quand j'arrivais à distance d'oreille : « T'as besoin d'aide ? ... », tentais-je, comme un gros feignant de monolinguiste.

La carte se baissait : « Pardon ? »

Face à moi se trouvait une jeune meuf de 25 ans. Ses traits fins n'étaient troublés que par ses yeux brillant et son sourire sincère et radieux. Son teint hâlé de vacancière contrastait avec ses nombreux percing et son look de traveleuse.

Elle m'avait sorti son pardon avec un accent italien à vous faire battre des oreilles pour décoller à plus de trentes centimètre du sol.

J'hésitais entre me liquéfier et faire mon cake (comme ça pour le plaisir du stylee). J'optais pour la seconde solution.
Avec un plaisir non dissimulé, je guidais sur son plan la petite meuf dans le quartier : Saint Victore, la vue sur le Vieux Port, remonté vers Notre Dame de la Garde ... Après, tu vas boire un coup parce que t'es calmé, vue qu'il fait 35° dehors et que tu portes 45 kg dans ton keuss ...

Je profitais des dix minutes à suivre pour me la jouer dans le genre du gars qu'à la quarantaine cool et qu'est hypra serviable et trop drôle ... Bref, je faisais plaisir à mon ego.

Quand la vie reprenait son court et la meuf ses vacances, je remontais en voiture ...

Charline : « Alors ? ...
Moi : « Ben rien ... C'était une italienne trop mignonne qui s'était perdu ... Trop cool ...

Pendant que ça faisait les gros yeux à coté de moi, je sortais la voiture de sa place en ricannant ...


* Double bonne action.




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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 22:25


Ce matin, réveil improbable à midi ! … Charline m’expliquera, plus tard, que tout le monde ne s’était levé qu’à dix heures, … MEMORABLE ! …


Pourtant j’avais l’impression d’une nuit courte … vaseux, glauque. Comme souvent après une soirée,  mes poumons semblaient atrophiés.
Pourtant, pour une fois, c’était  sectorisé, quand je respirais, j’avais  le poumon gauche trop petit et douloureux. Et puis c’était quoi cette sale douleur dans le bras et la poitrine ?


Je me décidais à donner un peu de verticalité à tout ça, je descendais prendre un café et voir comment ça évoluait.
Quand j’expliquais  la  situation à Charline, elle sautait au plafond et commençait à tourner en rond en hurlant.

De pas très rassuré au départ (ben oui, c’est flippant !), je passais à complètement flippé sa mère la dinde qui a outré son kalder.
Je commençais, aussi,  à émettre, intérieurement,  l’hypothèse que j’allais crever,  comme une merde, dans l’heure. Du coup, je me recouchais, me tortillant comme un lombric dans de grands mugissements théâtraux.
Encore dix minutes et je revoyais les bons moments en famille avant de mourir.

Mon douce craquait et appelait SOS Médecins … Elle décrivait … Il flippait …. Il questionnait … Elle flippait … Elle répondait … Il flippait … Ils flippaient … Il appelait les pompiers !


D’un coup, je prenais conscience de l’extrême exagération de la situation. Je me redressais dans le lit, cessais de gémir deux secondes … Mais avant que j’ai eu le temps de dire que tout ceci n’était peut être pas étranger au lavage de la voiture à l’éponge de la veille, j’entendais le pin-pon agressif du deux ton réglementaire.


Je sautais alors dans un T-shirt et prenais un bouquin (je connais les urgences).
Les pompiers étaient donc accueillis par un malade en short, casquette et claquettes, avec un gros roman de Sf en mains.

À première vue, ça les faisaient pas rigoler du tout. Pour m’en sortir, je chargeais méchamment le dispatcheur, leur expliquant que ce salaud cherchait à se couvrir … ‘culé va !

Au final, ils comprenaient mais ils m’expliquaient que eux, ils devaient m’emmener parce que si il m’arrivait une couille, s’était pour leur poire. Il était 13h42


Je suis rentré à la maison à 21h17 … entre temps je me suis fait percé, piqué, épilé, radiographié,

éléctrocardiogramisé, testé du décollement de la plèvre … et j’ai attendu !!!! Des heures et des heures !


Et bien sûr, je n’ai rien …

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 12:41

 

 

Dans une espèce d'ultime dékunponisation des masses appliquée à ma personne, j'ai accepté d'essayer de me mettre à l'idée que j'allais devenir propriétaire.

 

Moi ! Proprio ! Avec tout ce que ça sous entend !

 

D'ailleurs, je n'oublie pas que « l'instinct découpe nos vies en mensualités. Tu préfères avoir sans savoir  à quoi sert de lutter»* ... Alors je lutte ... Je freine des quatre fers. Et ça marche plutôt bien ... Nous avons signé le compromis de vente la semaine dernière.

 

Mais tout n'est pas gris.

Outre le fait de découvrir de nouvelles techniques de suicide car je n'accepte pas d'être devenu un agent double et rampant de Babylone la salope ... Je découvre aussi une faune incroyable, avec des moeurs suréalistes. Fantassins du vice, ils affichent la couleur et tentent de te convertir.

 

Le notaire .... Dans un rapprochement d'une faune qui m'est plus familière, je le comparerais à un paresseux ...

Accroché à son bureau, la paupière tombante et le museau humide. Il ne prend même pas soin de te recevoir dans l'oppulence qu'entraine son rang et ses revenus. Non, il est dans son costume vieillot et mal fagoté.

Il t'invite dans un bureau jaunasse et poussiéreux, une espèce de forêt amazonienne où les arbres seraient remplacés par des piles de dossiers papiers. J'ai eu l'impression de me retrouver dans Brazil** ... à l'heure du numérique, welcome back to the future !

 

Il ( le notaire) a réussi le tour de force de faire croire aux gens qu'il savait faire un truc super et que c'était super dur de la mort qui tue et que si il le fait pas, tu pourras pas acheter ta maison ... Du coup, les cons l'ont cru et dès qu'il sert les fesses tu lui dois 500 euros. Ça lui donne aussi le droit de jamais être joignable et, bien sûr, de t'engueuler quand tu répond pas au tien (de téléphone).

 

Certains – et notamment le notre, ce qui me donne envie de faire des bolas avec ses testicules – l'assument complétement et te le disent ... Glups ...

Mais qu'importe ! Tu n'as pas le choix et tu lui lache des dizaines de milliers d'euros .... Harrrggg !!!! Fshhiiittt !!!! Fshhiiittt !!!! Fshhiiittt !!!! Fshhiiittt !!!!***.

Mais il n'est pas là pour être aimé, il te fait connaître Babylone ... Il te prépare psychologiquement.

 

Ensuite, j'ai découvert l'agent immobilier. Beaucoup moins frontal que le précédent, je le comparerais à un serpent, genre Kaa****. Il t'endort. Il est souriant, joyeux, gluant, fuyant .... Je le soupçonne de faire du mesmérisme. Trois heures avec lui sans préparation au combat et il te persuade que ta mère s'appelle Jean-luc.

Il est là pour faire oublier Babylone. « Rhoooo .... 'gadez comme elle est belle cette tomate ! », « Rhooooo .... Pis z'avez vu, y'a des portes .... C'est quand même bien foutu ici ! », ....

 

Le notre poussait le professionnalisme jusqu'à passer la moitié du temps du compromis à jouer avec la clim' du notaire receveur. Ce qui avait pour conséquences de rendre inaudible la moitié des descriptifs ... Il fallu une franche explication à grands coups de boule pour qu'il daigne arrêter.

 

J'attends avec impatience ma rencontre avec le chef de chantier BTP ! ....

 

*Silmaris, album 4life

** Le film quoi ! Faisez pô vos incultes !

*** Bruit de mes crachats sur l'écran.

**** Le livre de la jungle

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 12:31

 

 

Depuis mes, bientôt, 8 ans de paternité – et oui, ça filloche ma bonne dame – j'ai réussi à changer ma vision et mes angoisses lié à l'enfant ...

 

Pourquoi me direz-vous ? ...

M'en branle ? J'ai tellement souffert que je n'ai plus de larme dans mon corps ? Je suis devenu aigris et mauvais comme l'union d'un cactus et d'une vieille fille ?

 

Non, du tout ... J'ai vu ! J'ai vécu ! J'ai pas toujours vaincu ! Et surtout j'en ai deux ! Alors du coup, je relativise ... Je me bouffe moins la rate (précédement passée au court bouillon).

Certaines n'ont pas ce recule .... Ce qui peut générer des tensions ...

 

Jeudi soir, c'était la dernière répétition de cirque pour Zéphir, enchainée par la représentation devant les parents. Nous devions amener les asticots munis d'un gouter consistant sur le coup des 17h30.

 

Le cours précédent n'était pas fini, chaque parent attendait dans une détente toute estivale. Nous étions tous dans une ruelle s'enfonçant entre deux immeubles, devant les deux grands volets de bois servant de porte au cirque. Les sourires s'affichaient. Les têtes se faisaient décoiffée avec tendresse. C'était plutôt tranquille ...

 

Soudain les portes s'ouvraient, les adultes participant à ce cours sortaient comme des adultes : au compte goutte, nonchalement et poliment.

 

La réaction des mômes était immédiate ... Enfumé par l'ambiance cottoneuse et sympatique, les parents se faisaient prendre par surprise ...

 

La vingtaine de mômes constituant le groupe de cirque, se ruaient sur la porte et se boudinaient en une espèce d'être unique à plusieurs tête et plusieurs bras qui poussait un cri angoissant.

 

Les parents les plus vifs (dont je fais souvent parti) réussirent à extrairent leur lardon avant que la fusion ne soit définitivement effectuée ... Pendant qu'ils retenaient ces êtres de gésticulation et de trépignement, les derniers adultes dans la piéce en profitaient pour s'auto-exfiltrer.

 

À la sortie du dernier, nous ne pouvions plus les retenir, la masse se ré-agglutinait ... Les premiers gnômes passaient au compte goutte ... Voyant cette scéne affrayante une mère se famille se mit en stresse pour le sien : « Il va être étouffé! », « il vont me le tuer !» (sachant que son nain avait deja arraché deux bras). Puis pouf, comme par magie son gamin était propulsé dans la salle ... Là, c'était encore pire : « harg, il est seul sans moi ! Il va mourir, c'est sur ! ».

 

Elle se jettait alors dans la mélée de gamins, afin de rentrer, elle aussi, dans la pièce et sauver son cher serial killer ... Sauf qu'elle faisait un mètre de plus et 50 kg de plus (en plus elle avait une vilaine robe violette – mais c'est une autre histoire ...). Elle petait les plombs ... Elle chopait les enfants par les bras et les projettait violement en arrière ... ça volait dans tous les sens !

 

Goguenard, je la regardais à quelques mètres ... C'est quand sa main s'abattait sur Zéphir que mon sourire s'effaça ... Je commençais à me diriger vers la reulou pour lui arracher la tête ... Mais avant que j'ai le temps d'intervenir, mon zéph' lui faisait le coup du serpent ... Gluant et fuyant ... Paf, il l'esquivait et s'introduisait dans la salle ... Bien joué fiston ...

 

Je retrouvais mon sourire et ma place ... Certains passent à coté de la mort sans le savoir ...

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 09:18

 

 

Comme je vous en glissais deux mots y'a pas deux posts, j'ai repoussé les limites de la connaissance humaine, en allant explorer des mondes vierges du pied de l'homme, ou presque ...

 

Sur le continent du salariat, je suis entré dans le pays Public, et plus précisement dans la région méconnue de la culture ...

 

Très vite on me présentait au chef de clan des communiquants. Il allait être mon hôte, tout du long de mon immersion dans l'inconnu. Je ne devrais pas seulement vivre avec eux mais aussi vivre comme eux !

 

Je découvrais aussi leurs coutumes étranges. Ils se réunissaient par petits groupes de 4 à 15 et commençaient à psalmodier pour une ou deux heures. Ils réiterraient ceci en permanence, jusqu'à 4 fois par jour ...

L'une des conséquences sur ce clan, est l'immobilisme total ! Pour preuve, il m'ont founi ma case le jour de mon départ. Le pire, c'est qu'ils détestent tous cette tradition.

 

Premier moment fort de cette expérience, j'étais en train de vérifier les détritus de la tribu, quand le chef vint me voir :

« Moi venir voir toi, car toi bon avec le clan

  • ????

  • Toi avoir appris nous à faire mail pour éviter réunion ... Toi, bon !

  • Ben, c'est rien ... Quand on peut aider ...

  • Clan avoir décidé cadeau pour toi

  • Ho, non fallait pas ...

  • Quoi ? Toi veux pas cadeau ?!! Si toi veux pas, nous liquéfier cerveau à toi en te forçant à regarder l'intégral de Bergman !!

  • Ok .. Ok ... Je disais ça pour parler ...

  • Nous offrir à toi femme de la tribu Arte pour te récompenser ... Elle très bien ... Très belle ...

 

Je jubilais ... « Chouette !!! à moi la sauvageonne à moitié habillée ... ». Mais je n'en montrais rien ... J'effectuais la génuflexion traditionnelle en baissant la tête, signe de soumission au chef.

 

Et c'est là que je découvrais que les goûts estétiques variaient vraiment d'une culture à l'autre ... Quand je rencontrais le cadeau, j'ai cru que je me faisais attaquer par un grizzly ... Il fallu que le chef de clan lui remette sa laisse et lui donne un bout de viande pour que nous nous calmions tous les deux ...

Très vite, je compris que ce n'étais pas un cadeau, mais un gardien ... C'est à partir de ce moment que je prennais peur pour ma vie ...

 

L'aventure se terminait trois mois plus tard ... Ils me chassaient à coups de sagaies et de réglement intérieur parce que j'étais retourné quelques semaines en occident – c'est vrai j'ai une famille moi bordel ...

 

Ils le voyaient comme une trahison ... Pour me faire signifier leur jugement, ils me réunissaient avec tous les chefs de clan et mettaient le premier film de Bergman et ils bloquaient les sorties ... C'est lorsqu'ils ont vu que je ne périrais pas d'ennui qu'ils ont décidé de me chasser dans le village.

 

Je ne devais ma survie qu'à un plongeon par la fenètre du 6ème étage ... Mais qu'importe, j'ai de la matière pour ouvrir les yeux au monde ...

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 10:43

 

 

Non, je ne suis pas mort ! Et non, je ne suis pas un fantôme numérique qui clignote comme un vieux néon tout pourri dans un polar asiat' – bizz – bizz.

 

En revanche, je suis un vrai gen de la vrai vie, alors faut que je nourrisse ma famille ... Du coup, je me suis retrouvé avec 2 mi-temps et du taff' à ne savoir qu'en faire (z'ont failli me tuer ... mais rassurez-vous, j'y reviendrais*) .

Enfin, me revoila dans la place ! L'oeil vif et la babine humide (ou l'inverse, je sais plus ...).

 

Dans ces périodes durailles de la vie d'un daron, ou la fatigue physique et le stress vous bouffent le cerveau, il est bon de pouvoir compter sur ses proches.

C'est durant un des mercredi de l'enfer (ou Charline batifole à la capitale) que j'ai pu verifier cet adage ...

 

Nous avions un rendez-vous généralisé chez l'ORL, pour cause d'ADN moisi dans les oreilles, à 14 heures.

 

Par le plus grand truchement du hasard que c'est pas de ma faute, nous étions grave à la bourre et je m'étais embourbé dans une promesse de prise de ferry boat qui marche quand il a le temps.

 

« Allez ! Go ! Go ! Go ! On envoi les Schtroumpf ! »

 

Cela faisait plusieurs jours que nous avions un temps mitigé cochon d'inde et un vent glacial. Je mettais un poncho en laine à la petite et un anorak sans manche au grand. Puis, j'exfiltrais tout le monde au pas de course.

Au bout de 18 mètres, nous constations qu'il faisait une chaleur de couille de curé un soir d'école des fans ... Bouillant ! ... Pas le temps de térgiverser, on verrait ça dans le ferry.

 

Μais apperemment, ça ne s'enchainait pas mal ... Le bateau nous attendait pour partir.

À peine dans le ferry, Lilou : « Papa, j'ai chaud ...

  • ça roule, je te retire ton machin ...

 

AAAARRRRGGGGHHHHH!!!!! Horreur, misère et consternation : je n'avais pas cheké son t-shirt avant de partir ... Il était dans un état inacceptable (mêm pour moi, et dieu sait si je suis tolérant à ce niveau ...). Y'avait de la fraise, de la crème et deux trois autres trucs écrasés et par bonheur indéfinissables.

 

J'essayais 27 positionnements différents du poncho pour lui donner de l'air et cacher les taches ... Echec, échec et re-échec ... Le doigts inquisiteur du bon père de famille traversais le ciel pour me désigner. Nous arrivions sur l'autre quai, il fallait trouver une solution.

 

Pour limiter la casse, gagner du temps et pas trop me taper la honte, je la foutais sur mes épaules et gallopais vers l'ORL avec Zéph' en poisson pilote.

 

Et d'un coup, entre deux enjambées démeusurées, deux lettres venaient me percuter et risquaient de me sauver la vie : H et M. Trois millisecondes de reflexion ... Go ! Go ! Go ! On bifurque les petits !

 

Là encore, le plan fonctionnais à merveille ... En 48 secondes nous ressortions du bordel avec un t-shirt tout neuf ET propre qui plaisait beaucoup à Lilou.

 

Le restant du trajet ce fit les doigts dans le nez. Nous arrivions avec cinq minutes d'avance. J'avais même le temps de déssuer.

 

Quand l'ORL arrivait, j'avais le menton digne, tendu vers l'avenir, l'oeil acier du winner. Je lui proposais une poigné de main ferme, non mais bordel ! ... J'avais rien qui foutais le teuhon.

 

Puis, il se tournait vers Lilou : « Tu vas bien ma puce ? Dis donc, tu en a un beau T-shirt ? ... »

Zéphir l'interrompait : « C'est normal, on vient de l'acheter sur le trajet, parce que celui qu'elle avait était vraiment trop dégueu ... »

 

Je ne sais pas de quelle manière il le paiera, mais il paiera ...

 

* En effet, vous vous doutez bien que je ne pouvais passer sous silence ce retour à l'entreprise et au collégue en général ... Je m'y sent bien comme une laitue dans un placenta

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