En ce début de mois de mars, je suis en plein retour vers la nature. Avec notre bout de jardin gros comme un baby-foot, nous retrouvons des envies de potager*. A nous abondance et bien être dans notre corps.
Avant toute chose, j’ai commencé par tout remettre d’équerre : arrachage de mauvaises herbes et de plantes crevées. « Non ! Pas la lavande ! C’est pêcher !!! » Pleurait Charline au pied du buisson. « R’in’à péter ! Il est tout pourri, il prend une place de ouf ! » Répondis-je binette à la main.
Puis vint le dur affrontement du retournage de terre, cassage de motte et redégageage de trucs pourris (en dedans). En fin de journée, un de mes reins explosait et j’avais trois claquages. Mais j’avais vaincu !
Il me fallu 72 heures allongé pour me remettre.
C’est pourquoi ce matin, afin d’y retourner en douceur, nous décidions, ma douce et moi, de faire les garden-planners** … En gros, le quoi qu’on va mettre ou …
Ma femme m’indiqua un mur extérieur déjà percé, qui nous permettrait – peut être - de fixer les bacs de magnifiques plantes fleuries que ça en serait éblouissant de beauté …
Là, je vous le vends comme elle me le vend …
Cependant, fidèle chevalier de la galanterie universelle ignorant les dangers qui me cernaient, je bondissais en direction du mur pour vérifier la viabilité du perçage. Gazelle de l’amour, je sautais sur un muret pour rapprocher mon regard des-dit trous. Charline me suivait, vive comme l’éclair.
Mon bond était mal calculé. A peine penchais-je vers le mur que mon équilibre se rompit. Je moulinais des bras à fond les ballons, dans le vain espoir de stabiliser la bête … Le combat était perdu d’avance !
Je me décidais à en finir dignement : je sautais plutôt que tomber. Un dernier coup d’œil dans ma chute pour cibler mon atterrissage … AAArrrghhh !!! Charline s’y trouve !! En aveugle, j’effectue une impulsion pour esquiver ma douce … Hop …
Mon pied gauche arrivait, malgré tout, sans encombre … Sur le skate de Zéph’ !
Et là, bande de vicelard, vous espérez que je vous décrive une pierrichardisation dont j’ai le secret. Espérant m’en voir ressortir brulé, brisé, éraflé, ensanglanté ou toute autre sensation désagréable.
Et bien non !
Certes, je suis parti en salto arrière piqué triple loots, mais mon final fut digne de Nadia Comăneci. Et les juges ne s’y trompèrent pas : 9,7 au général. Merci l’épaule de Charline …
* Nous étions potagéhisés lorsque nous vivions à Choisy-le-Roy en banlieue parisienne.
** Un peu comme les wedding planners mais du jardin !